En 1876, lors de l’acquisition de la fontaine de la Grande Ente pour l’extension du réseau de fontaines publiques d’Ecommoy -acquisition liée à celle de l’allée de Fontenailles destinée à devenir une promenade publique- l’architecte note que la venderesse Madame de MONTENON « conserverait public le lavoir existant, en le soumettant à un péage il est vrai, mais sans que la rétribution ne dépasse celle exigée aux autres lavoirs. Il importe en effet de ne pas priver d’eau toute une contrée »…
Ces autres lavoirs sont sans doute de même nature, privés à usage public, car les achats communaux sont tardifs.
En 1906, considérant le pressant besoin qui se fait sentir pour les habitants de la construction d’un lavoir public et que le seul endroit où il pourrait être établi avec facilité et à peu de frais, est un terrain au bord de la RN 158, le Conseil municipal demande l’expropriation du terrain G 1 à 5. Mais en 1907, ce projet est ajourné et reporté à une date indéterminée. Le crédit prévu de 5 000 F va financer les travaux d’amélioration de la place de la République (3 700 F), l’aménagement de la caserne de gendarmerie (1 100 F) et l’achat d’un terrain pour construire un réservoir des eaux (200 F).
Lavoir de Moque-souris
En 1932, la municipalité, lasse de deux ans de litiges entre riverains et usagers de ce lavoir, elle en décide l’achat, pour 1 100 F, pour le quartier populeux du Cormier. De plus, c’est le seul à ne pas manquer d’eau l’été. Le vendeur garde le droit d’utiliser son routoir pour le rouissage du chanvre.
Ce lavoir n’existe plus.
Lavoir des Quatre vents
Route de Mayet, face à l’hippodrome
Le 14 mars 1934, le maire signe l’acte d’acquisition d’une pâture avec lavoir, située route de Tours, au lieu-dit Les Quatre Vents, estimée 5 000 F. Ce lavoir alimenté par une source rendait de grands services à une partie notable de la population. La venderesse cède son matériel (29 longueurs de corde à linge, 800 épingles en bois, 2 brouettes, 3 bassins en tôle, des tréteaux et des bancs)à Me LEGUILLON, qui, pour 300 F par an le loue, à condition de : « bien entretenir les bois et accorder à toute personne qui en fera la demande et la rétribution, le droit de venir au lavoir et d’étendre le linge sur le terrain en pâture ».
En 1938, des travaux de restauration sont entrepris. Le devis dressé par l’architecte-voyer s’élève à 10 278,84 F : la réfection du mur, la pose de quatre poteaux en chêne pour supporter la charpente et deux portes en chêne, la réutilisation des vieilles tuiles pour la couverture, le dallage et les neuf marches en ciment.
Son accès nécessitant de traverser un terrain privé, la municipalité a décidé de le déplacer en 1990-91. Refait à l’identique, sur une source captée un peu plus haut, il se trouvait dans le domaine communal, près du parcours de santé. En 2017, son état délabré a amené la municipalité à le détruire.
Monument aux morts
Place du Souvenir Français
Sous le nom de la place, il est rappelé que le Souvenir Français est un organisme chargé de l’entretien de milliers de tombes d’hommes et de femmes morts pour la France.
Un espace bitumé en rouge, limité par un muret et une plate-bande fleurie, entoure l’imposante pyramide en pierre posée sur un emmarchement. Toutes les inscriptions sont gravées ; les noms de soldats sont inscrits sur trois faces du fût; la date 1914 – 1918 et la croix de guerre sont sculptées en relief sur la façade sous la dédicace. Sur l’emmarchement, latéralement, deux plaques en hommage aux victimes de guerre avec 28 noms et prénoms, sont fixées. Sur la base, les noms de 4 combattants en Indochine ont été gravés.
Le 11 avril 1920, le maire expose au conseil que la quête au profit du monument a rapporté 12 400F et que le monument va coûter 19 000F. Les 6 600F manquants seront à prélever sur les fonds communaux. Un sentiment de vive reconnaissance envers les morts de la Grande guerre a présidé au choix d’un monument important afin qu’il fût plus digne de commémorer ces héros. On peut donc dire que la forte dépense faite pour cette érection est indispensable. Mais les finances communales ne pouvant couvrir ces frais, le maire sollicite un secours de L’État.
Le 26 juin 1920, M. Gaullier, sculpteur au Mans demande l’autorisation au maire, d’expédier une pierre de granit d’environ 15 000kg destinée au monument à l’Hôtel de ville, provenant de chez le granitier à Saint-Pierre-des-Echaubrognes par Maulévrier (49). Le ministère de l’Intérieur autorise ce transport début septembre 1920, peu avant d’approuver le projet du monument. Le 20 septembre 1920, M. Robert Gaullier s’engage à exécuter un monument pour 19 000F.
Mais une semaine après, le maire présente un décompte de 22 902,60F. Compte-tenu des nouveaux prix, le conseil doit délibérer sur l’excédent de 3 902,60F et accepte de les prélever sur les « fonds disponibles ».
(Arch. dép. Sarthe 2 O 125/9)
En 1920, le monument aux morts se trouvait au milieu de la Place Foch. La rue Jean Monet qui relie aujourd’hui cette place à la route de Tours et qui a dévié la circulation automobile en transit du centre-ville, n’existait pas.
François Joubert, maire de l’époque et son conseil municipal avaient décidé d’installer le monument à cet endroit parfaitement visible des hippomobiles et automobiles en provenance de la route du Mans, de la rue Gambetta, de la rue du Clos-Renault ou de la rue André Teroy. Ceinturé d’une grille de métal, il est cependant détruit dans la nuit du 6 au 7 avril 1972 par un camion.
Le 8 avril suivant, le conseil municipal décide que le monument sera reconstitué dans sa forme initiale aux frais du propriétaire du camion. Le maire, Raymond Dronne et son conseil […] décident qu’il sera implanté sur une place aménagée à proximité de la future déviation. Le monument est installé Place du Souvenir-Français (baptisée depuis 2002) au croisement de la rue de Verdun et de la rue de la Charité.
Ouest-France 27/08/2020
Monument paroissial
Bas de la nef
1914 1918
Aux enfants de la paroisse
morts pour la France
la ville d’Écommoy
La sculpture de la 1ère charité de Saint-Martin se trouve devant ce grand monument sculpté avec croix de guerre, feuilles de laurier et de chêne, fourragères, casque. Les noms et prénoms de 128 soldats sont gravés en rouge sur trois colonnes par ordre alphabétique.
Carré militaire
Cimetière
Le carré militaire, remarquablement entretenu, s’organise autour du monument élevé au franc-tireur niçois LOCOCHE (voir ci après guerre 1870-1871). D’un côté, s’alignent 23 tombes de soldats aux croix de fonte dont certaines avec des représentations spéciales en lien avec la Grande guerre, de l’autre, celles de soldats (1939-1945) au milieu desquels repose Geneviève Crié, tenancière du modeste Café de France, qui laisse le souvenir d’une femme simple qui, durant la Seconde Guerre mondiale, accomplit de courageux actes de résistance. Une tombe familiale, au décor personnel, abrite l’étonnante représentation d’un poilu, le tout en ciment: le lieutenant Maurice Jauneau, tué le 17 juin 1915 à Neuville-Saint-Vaast. ( Le territoire partagé Guide des cimetières de la Sarthe, éditions Cénomanes 2009)
Guerre 1870-71
Cimetière
Dans le grand carré militaire, ce n’est pas une tombe traditionnelle (loi avril 1873) mais un monument en granit constitué d’une pyramide rectangulaire sur un piédestal qui marque les traces de ce conflit. Une plaque porte l’hommage des habitants de la commune au franc-tireur Locoche mort le 11 janvier 1871.
Concession de 2 mètres pour la sépulture d’un militaire français, sur laquelle la commune a fait élever, à ses frais, un petit monument en pierre de taille. Concession semblable pour la sépulture de 2 militaires allemands, que l’État a fait entourer d’une grille en fer.
(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)