Lavoir
Rue Kleber Vaudron (D48), vers Broc
Le 21 septembre 1894, le Conseil municipal vote le devis de construction du lavoir public, sur la Marconne. Les travaux concernent la charpente en chêne et peuplier, couverte en ardoises, avec des gouttières en zinc, la porte en bois blanc et les planchers mobiles. A la réception définitive du 9 décembre 1894, la facture de l’entrepreneur se monte à 873,26 F. Mais la planche à laver pose problème ; la nouvelle devra être « en bon bois et à vive arête ».
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 118/8)
Ce lavoir garde une belle charpente en partie chevillée et les treuils de relevage des planchers.
Monument aux morts
Devant la mairie
Un large espace minéral s’étale devant le monument aux morts et une bande fleurie entoure sa base. C’est une pyramide avec un profil de soldat sculpté avec des palmes de laurier sur la façade; la dédicace est au-dessous. Les noms de 31 soldats sont gravés sur deux faces du socle avec les 3 victimes de 1939-1945.
Le 15 août 1920, le maire donne connaissance au conseil du dossier du Monument aux morts pour la patrie. Le projet est accepté. En octobre, la commission demande que le monument soit plus éloigné de l’église et qu’il soit surélevé sur un soubassement en maçonnerie. La dédicace sera inscrite sur le tronc et la tête de Poilu sur la face opposée. Elle insiste pour l’inscription soit gravée directement sur la pierre et non sur une plaque de marbre noir qui serait d’un mauvais aspect sur l’ensemble du monument.
Le 9 janvier 1921, suite aux observations de la commission instituée par le ministère de l’Intérieur, le conseil approuve le nouveau projet. Celui-ci sera financé par une souscription de 1 650,50F et des fonds de 4 000F issus d’une vente de peupliers.
Le 25 mars 1921, M. Antoine Boff sculpteur à Château-du-Loir s’engage à exécuter le monument sur un devis de 2 260F sauf imprévus. Le monument, d’une hauteur totale de 3m, sera en pierre de Lavoux composé :
- d’un socle de 1m40 à la base et 0m65 au sommet, de 1m45 de haut.
- d’un tronc pyramide quadrangulaire de 1m40 de haut
- d’une pyramide quadrangulaire de 0m50 de haut.
Deux plaques de marbre noir seront apposées face au chemin n°5. L’une sur le socle est destinée à recevoir les noms des Enfants de Dissé morts pour la Patrie, l’autre sur le tronc de pyramide portera l’inscription « A la mémoire des Enfants de Dissé-sous-Le Lude morts pour la Patrie 1914-1918 » La face principale sera ornée de différents motifs de sculpture. Les lettres sur les plaques de marbre seront gravées en caractères dits officiels et seront dorées.
Le monument sera posé sur un massif en béton surmonté d’un bloc de maçonnerie de 0m50 de haut. Un tertre gazonné recouvrira ce massif.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 118/8)
Monument paroissial
Nef de l’église
Cette plaque noire dans un encadrement marron se trouve entre deux stations du Chemin de croix, sous le Christ en croix. Les noms des soldats sont inscrits par année mais ils sont quasiment illisibles.
Les Morts de la guerre à Dissé-sous-Le Lude
Un service solennel a été célébré, le mardi 7 octobre 1919, dans l’église de Dissé pour le repos de l’âme de quarante et un soldats de la paroisse, tombés au champ d’honneur ou morts des suites de leurs blessures ou de maladie dans les hôpitaux militaires.
Une décoration spéciale avait été préparée pour entourer ceux qui ont payé leur dette à la patrie et auxquels nous devons la victoire, d’un cadre d’honneur digne d’eux et de leur sacrifice. Des faisceaux de drapeaux tricolores au-dessus de l’autel sur les chapiteaux de la nef et à l’entrée de l’église, surmontaient des cartouches de couleur sombre, où se détachaient des croix de guerre, entourées de banderoles rappelant le nom des provinces et des pays qui servirent de dernière demeure à ces soldats : Aine, Oise, Meuse, Marne, Champagne, Grèce, Bulgarie. Après le chant d’un Nocturne et la célébration de la grand-messe, M. le Curé de Dissé, qui à l’Offertoire rappela les noms des glorieux morts, M. l’abbé Erceau, vicaire du Lude, décoré de la croix de guerre, a adressé aux parents des victimes groupés dans la partie droite de la nef et aux soldats de la commune qui remplissaient les bans de gauche, une vive allocution.[…] M. le maire, accompagné de son adjoint et de tout le conseil municipal, avait tenu à assister à ce service patriotique, au cours duquel une enquête a été faite pour conserver dans l’église, à la mémoire des soldats de Dissé tombés pour la patrie, un souvenir qui rappellera à perpétuité leurs noms et ceux de leurs régiments et des lieux où ils ont succombé.
archives diocésaines Semaine du fidèle du 7 octobre 1919
Guerre 1939-1945
Monument aux morts
Une plaque en hommage à Kléber VAUDRON , instituteur secrétaire de mairie, sous lieutenant des Forces Françaises Combattantes, arrêté par la Gestapo le 9 novembre 1943 à Château-du-Loir, déporté à Buckenwald et Dora, disparu le 1er mai 1945, est apposée sur une troisième face du monument aux morts.