Lavoir communal
En 1894, la commune reconstruit son lavoir public, sur la Bourgelière. L’affaire est urgente. En juillet, le Conseil municipal vote le devis de 1 046,21 F de l’entrepreneur. Les travaux devront être achevés avant le 15 septembre sous peine d’une amende de 10 F par jour de retard.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 111/7)
Ce lavoir a été démoli en 1981.
Monument aux morts
Cimetière
À l’entrée du cimetière, au début de l’allée principale, se dressent deux pyramides en granit, identiques. À droite, le monument de la commune et à gauche celui de l’Union musicale de Crosmières. Les noms de 30 soldats morts pendant la première guerre mondiale sont gravés sur trois faces du premier et les noms de 6 soldats sur le second.
Sur ce monument, une plaque (illisible) pour 1939-1945 et un nom pour l’Algérie ont été ajoutés.
Le 9 mai 1920, le maire communique au Conseil, la liste des souscripteurs pour le monument dont le montant s’élève à 2 235 F. Celui-ci inscrit la somme 2 500 F au budget considérant qu’il faudrait un minimum de 4 500 F pour un monument digne des héros. À cette même séance, le maire demande au préfet l’autorisation de traiter de gré à gré avec M. Raimbault, entrepreneur de monuments funéraires à La Flèche, qui s’engage à fournir une pyramide en granit pour 4 500 F, la gravure des noms étant en sus. Il sollicite aussi une subvention d’État ou du département. En juin 1920, la commission administrative renonce à l’unanimité à percevoir la part revenant aux pauvres pour la concession de terrain où sera érigé le monument.
La commission préfectorale attire l’attention sur l’utilité de ne placer des inscriptions qu’à une hauteur suffisante et de donner de l’importance au socle de face du monument. Un mois après, elle demande une étude nouvelle faite par quelqu’un qui sache dessiner et mettre les choses en proportion. Le 7 novembre 1920, le conseil déplore le retard de l’administration pour l’approbation de son monument qui n’a pas permis à la Municipalité, aux Enfants des écoles, à la population d’organiser dans le cimetière une manifestation le jour du 2e anniversaire de l’armistice et du cinquantenaire de la fondation de la 3e République.
Le 23 novembre 1920, le projet de M. Édouard Raimbault est approuvé par le préfet. L’entrepreneur s’engage à exécuter un monument à la mémoire des Enfants de Crosmières morts pour la France aux conditions du devis de l’architecte-voyer de La Flèche. Il s’agit d’un monument en granit de Becon (Maine et Loire) en 4 morceaux, d’une hauteur totale de 3 m. Le fût de forme pyramidale aura 1,50 m de haut. Le tout sera mis en place sur massif en maçonnerie de 1,45 m x 1,45 m. Les 500 lettres seront gravées. L’ensemble coûte 4 900 F.
Le 1er mai 1921, le Conseil fait le bilan comptable du coût du monument, il ne reste que 276,50 F à payer.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 111/7)
A la mémoire des membres actifs et honoraires
de l’union musicale de Crosmières
morts pour la France
1914 1918
Quatre noms de soldats en façade et deux sur le côté sont gravés dans la pierre avec leur date de naissance et le lieu et la date de leur décès. Nous pouvons supposer que la construction de ce monument s’est effectuée au même moment que l’autre, avec le financement de l’Union musicale.
Entre deux stations du Chemin de croix, sous la statue du Christ en croix, sous forme d’un triptyque avec croix de guerre sous les drapeaux au centre et croix latine sur les côtés, les noms de 41 soldats sont gravés dans le marbre blanc en lettres dorées, par année.
Bénédiction du monument des morts L’inauguration du monument dans notre église en l’honneur de nos soldats, aura lieu le dimanche 14 décembre prochain (1919). Il y aura un service religieux solennel suivi de l’absoute et des prières liturgiques. Un prédicateur, un des prêtres-soldats, viendra adresser la parole et glorifier nos morts bien-aimés. Nous invitons spécialement les anciens combattants, leurs familles et les familles de nos chers morts, à venir rendre hommage à tous nos soldats tombés pour la France.
archives diocésaines bulletin paroissial du 14 décembre 1919