Lavoir
Route de Théligny ; près de l’église
En mars 1948, le service du Génie rural fournit à la commune son étude pour la construction d’un lavoir à proximité d’une douve formée par l’élargissement du ruisseau dit de la Petite Beaudière qui prend sa source moins de 400 m en aval. La population agglomérée de 114 habitants ne dispose que de quelques petits lavoirs particuliers peu usités car le ruisseau capte sur son passage les eaux des caniveaux et des égouts. Il s’agit donc d’installer un lavoir alimenté en eau propre pour huit laveuses.
Le projet prévoit un bassin en béton armé, de même que les poteaux soutenant une charpente en sapin du Nord, avec des murs maçonnés en moellons ordinaires et des châssis vitrés. Deux portillons « interdiront l’accès aux bestiaux qui, pour venir s’abreuver dans la douve et gagner l’étable, empruntent journellement le chemin d’accès ».
Ces travaux, estimés 700 000 F, subventionnés à 25 % par l’État, sont adjugés en septembre à Léonard HAUDEBOURG, entrepreneur à La Chartre-sur-le-Loir. Lors du mémoire des travaux exécutés en février 1949, les deux bassins sont gardés avec des planches à laver en peuplier, de même que les châssis vitrés mais c’est une voûte en béton armé qui les recouvre.
(Archives communales 1 M 13)
Le fronton indique « 1949 COURGENARD LAVOIR COMMUNAL» et au bas de la voûte : « L. Haudebourg entrepreneur à la Chartre sur le Loir ». Un pupitre explicatif a été installé en 2014.
Monument aux morts
Près de l’église
Ce monument surmonté d’une croix de guerre sculptée sur quatre faces, se trouve près de l’église, dans l’angle formé par la tour-clocher et la nef. Cet espace délimité par des murets, est abondamment fleuri. La dédicace est gravée sur le socle et les noms des 22 soldats tombés lors de la guerre 1914-1918 et des 3 victimes de la guerre 1939-1945 sont gravés sur deux faces du fût.
Le 8 août 1920, le maire rappelle au conseil municipal que 1000 F sont inscrits au budget pour élever un monument commémoratif pour les enfants de la Commune morts au Champ d’honneur et qu’il faut décider l’emploi de cette somme. L’érection d’un monument entraine des dépenses supérieures à la somme votée et hors de proportion avec les ressources de la commune et il apparait qu’une plaque de marbre agrémentée d’un décor en ciment serait d’un bel effet et perpétuerait aussi bien l’hommage que le conseil interprète des habitants veut rendre à ses glorieux Morts. À l’unanimité, le conseil est d’accord pour ériger cette plaque au cimetière et vote les 850 F nécessaires. Début janvier 1921, le maire reçoit une réponse préfectorale favorable.
Mais en juin, il n’est plus question de plaque au cimetière mais d’un monument commémoratif sur la place de l’église ! Les frais atteindraient 5 000 F environ et pourraient être financés par le budget communal. Pour la commission préfectorale, ce projet n’a aucun sens artistique, il faut le faire étudier par un homme d’art. Le nouveau projet est accepté le mois suivant. En septembre 1921, un comité de quatre conseillers nommés, est chargé du monument et un traité de gré à gré est signé entre le maire et M. Foglietti, entrepreneur à La Ferté-Bernard. Ce dernier s’engage à fournir un monument en ciment armé, imitation granit garanti, inscriptions, fondations, bordure en ciment armé, entourage en fer, pour la somme de 4 895,50 F. Le projet reçoit l’avis favorable de la préfecture le 16 décembre 1921.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 105/7)
Monument paroissial
Nef de l’église
Une plaque en marbre blanc dans un cadre très ouvragé avec colonnes et arc sculpté, surmonté d’une croix latine sculptée rend hommage aux 20 soldats dont les noms sont gravés et dorés par ordre alphabétique sur deux colonnes. Sur le cadre, Qu’ils reposent en paix est gravé en rouge. En dessous, une petite plaque en marbre blanc a été ajoutée pour la guerre 1939-1945.
Guerre 1939-1945: la famille Gainsbourg
la Bassetière, maison 5-7 rue Saint-Fiacre
Comme l’indique le panneau sur « le bordage de la Bassetière », c’est dans cette maison que Serge Gainsbourg passa quelques années de son enfance dans les années 1940. En effet, lors de l’occupation allemande, ses parents fuyant comme tant d’autres les rafles de la capitale, ont trouvé refuge ici, chez Baptiste et Irma Dumur.
Les parents, immigrants russes, artistes, se sont finalement installés à Paris. La famille obtient la nationalité française en 1932.
A l’été 1941, il trouve refuge chez la famille Dumur à Courgenard. Les métiers artistiques étant interdit étant interdits aux juifs, le père passe en zone libre puis la famille va trouver différents lieux de refuge. La famille reviendra plusieurs fois à Courgenard; la dernière fois, Serge est revenu avec Jane Birkin et Charlotte.
Une rue porte le nom de « Serge Gainsbourg » dans un petit lotissement à l’entrée du village. Le panneau est en bois, l’original ayant été volé.