Lavoir
Au Perray, sur le C4, à 500 m de Courcelles et à 2,5 km de Ligron
En 1852, la municipalité de Courcelles bénéficie de la donation du lavoir du Perray situé sur le ruisseau du Ribourg de la part de:
- Alfred Louis ALBERT, comte de La Suze qui fait la donation du lavoir, des matériaux pour une charpente en chêne couverte en tuiles et toute la main d’œuvre ; le tout valant 100 F.
- Frédéric Auguste CINTRAT, propriétaire à Courcelles qui offre un terrain de 4 m sur 7,50 m et les pierres qui ont servi à la construction du lavoir, le tout estimé à 40 F.
- François BERTRAND, propriétaire à Courcelles pour un terrain de 2 m par 7,5 m estimé 20 F.
Cette bâtisse à quatre pans, à cheval sur le ruisseau a servi aux deux communes de Courcelles et Ligron et a été entretenue conjointement. Ainsi en 1924, suite aux destructions dues au cyclone du 13 juillet 1923, les réparations sont estimées à 600 F dont le tiers est payé par Ligron.
(Arch. dép. Sarthe, 4 O 147)

En 2014, les deux mairies prévoient une prochaine restauration de ce lavoir qui conserve une charpente ancienne.


Le lavoir restauré et les animations
A la mémoire d’Eugénie
Au lavoir du Peray, une des dernières laveuses à y avoir exercé était Louise Androuin dite « Eugénie ». Cette femme habitait le bourg de Courcelles-la-Forêt. Je l’ai vue descende avec sa brouette et ses bassines au lavoir. Elle cultivait le jardin autour du lavoir. Eugénie n’avait pas le statut de laveuse mais était journalière; à un moment de sa vie, elle était employée par la commune comme cantinière. Elle allait en journée « journalière » dans des fermes de Courcelles: la Chevalerie, la Harnière, les Grands Moulins et la Dubardière. Dans les mariages dont les repas se faisaient à la ferme, c’est elle qui lavait la vaisselle.
Elle est née Louise Androuin le 5 février 1896 et décédée le 30 décembre 1971. Avec les années ayant passé dans l’oubli, elle mérite ce rappel à sa mémoire.



Cette restauration, à l’initiative de la municipalité, date de 2022. Elle garde les caractéristiques de l’ancien lavoir avec l’utilisation de tuiles et d’ardoises.
Une première animation s’est déroulée lors des Journées du Patrimoine de 2022 avec les associations: « Patrimoine et lavoirs en Sarthe », « Génération mouvement de Malicorne« et « Potiers et Patrimoine de Ligron« ; exposition, vente de livres, lavage, des histoires en patois et des chants.
Une deuxième animation s’est déroulée en 2023 avec l’association « Sarthelaine« : tout autour de la laine , du lavage de la toison au tissage et feutrage.
Monument aux morts
Cimetière
La commune de Courcelles
aux morts pour la France
Cette pyramide en marbre noir repose sur un double emmarchement. Les noms de 30 soldats sont gravés en lettres dorées sous la dédicace, par année. Sur le socle, ont été ajoutés deux noms: T Brillant et L Montreuil 1940.
C’est en mars 1920, que le conseil municipal décide d’ériger un monument aux morts, place de l’église après avoir abattu quatre tilleuls. Il vote un crédit de 800F pour compléter la souscription de 1 200F. Mais la commission préfectorale va renvoyer plusieurs fois le dossier : dessin incompréhensible, pas à l’échelle. Elle conseille une simple pyramide avec toutes les faces égales, placée sur un tertre.
Le 3 octobre 1920, l’entrepreneur Gabriel Guitter propose un devis des travaux pour un monument d’un coût de 2 996F avec une description très complète. Tout d’abord un soubassement formant marche et un premier socle en béton de grave et ciment, bouchardé avec ciselures, imitant le granit. Ensuite, un second socle et une pyramide en marbre veiné noir de l’Ouest, bouchardé fin avec radages et ciselures et un chanfrein ; celui-ci sera double vers le sommet pour donner plus de légèreté. Le devant de la pyramide sera poli avec autour une ciselure fine où les noms seront gravés en lettres capitales dorées ; en haut, une croix de guerre en gravure fine et au sommet quatre pointes de diamant proportionnées et bouchardées.
Nous pouvons retrouver ce travail sur le monument aujourd’hui ; il n’y a que le lieu qui est différent de ce qui était prévu au départ.
Dans ce cimetière, une tombe avec croix de fonte et une double plaque émaillée attire notre attention. Bien visibles, les photos des deux frères, seuls enfants d’un couple d’agriculteurs, mariés en 1886 à Bousse. L’aîné, Léon, né le 15 août 1888, marié à Mézeray en 1912, meurt le 22 août 1914 et le cadet, Henri, né le 15 juin 1897, meurt le 25 juillet 1917.