Lavoir du bourg
Angle de la rue de Saint-Hubert (route de Mansigné) et de l’impasse des Caves
Des réparations urgentes s’avèrent nécessaires en 1827, à la fontaine Saint-Hubert qui sert de lavoir et d’abreuvoir, les éboulis de terre la rendant impraticable. Le devis dressé par le tailleur de pierre du village estime à 291 F la construction de deux murs latéraux en pierres dures, le pavage en tuffeau et la pose d’un portineau. Les habitants sont prêts à participer gratuitement à la réalisation de ces travaux. En 1841, ces murs dégradés nécessitent des réparations auxquelles ils souscrivent pour le montant de la dépense, soit 97 F. Cependant le Conseil municipal, tout en remerciant les bonnes volontés note que cela ne leur donne pas de droits particuliers, « cette antique et précieuse fontaine ne devant jamais cesser d’être considérée et reconnue comme propriété communale ».
En 1859, la municipalité doit faire face au tarissement de la source Saint-Hubert et du ruisseau éponyme qui arrose Coulongé et Aubigné. Le service hydraulique propose la construction de murs, le creusement du lavoir et du ruisseau et l’installation d’un plancher sur pieux pour le lavoir mais, en septembre 1861, ces travaux sont reportés faute d’argent.(sur le plan, la fontaine se situe à gauche)
C’est en 1895 qu’un canal d’une longueur de 42 m, va être creusé puis recouvert d’une voûte en dalles, enduite de mortier. « Pour ce travail préliminaire indispensable pour l’établissement ultérieur d’un lavoir public », le Conseil municipal lance une souscription qui reçoit l’adhésion de quatre-vingts personnes pour 164 F en argent et de nombreuses journées de travail (une journée est estimée 3 F). La facture du maçon est de 400 F.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 98/7; 222 AC 80)
L’établissement du lavoir couvert a sans doute suivi ces travaux. Il est régulièrement entretenu par les employés municipaux.
Lavoir de la Fontaine de Chenon
Sur la D76 vers Aubigné Racan, à 2 km du bourg
Il est construit en 1952, dans le cadre du «Programme quinquennal d’équipement urbain» initié par le gouvernement. C’est une réalisation tout en béton couverte en tôles. Le devis dressé par le maçon, M. TESSIER s’élève à 105 860 F.
(Archives communales 1 M 6)
Ce lavoir a remplacé celui de la ferme, constitué de deux planches à laver, sans aucun abri, situé à une dizaine de mètres en amont, là où se trouvent les résurgences des sources. En limite de commune, il était très fréquenté par les laveuses des environs qui venaient avec leurs chevaux, préférant cette eau de source, à la température constante de 12°, à l’eau des mares. En hiver, quand le gel était mordant, à leur arrivée au lavoir, elles avaient l’impression de tremper les mains dans l’eau chaude, alors qu’à la mare il fallait d’abord casser la glace.
témoignage
Lavoir des « Maisons Rouges »
Sur la D 307, entre Pontvallain et le Lude
Ce lavoir communal délaissé, demeure au bord du Ruisseau dans un terrain marécageux.
Monument aux morts
Carrefour route du Lude et route de Mansigné
Cette pyramide en pierre, entourée de 4 obus est au centre d’un emplacement fleuri , en arc de cercle, au carrefour des routes du Lude et de Mansigné, à 500m de l’église. Les noms des 24 soldats de la guerre 1914-1918 et de 3 victimes en 1940 et 1941 sont gravés latéralement, en doré sur le fût . Posé au pied du socle, un élément en métal : un écusson « Offert par les familles des morts » d’où partent un rameau de chêne et un d’olivier; sur le soubassement, une palme « offert par le conseil municipal » et un rameau d’olivier « Algérie:GENETAY Robert ». Une croix de guerre et une palme dans une couronne sont sculptées sur la façade de la pyramide, la dédicace étant sur le socle.
- 1914 COURTIEN Henri- BEAUSSIER Victor- DUCHESNE Ferdinand- BROISSIN Daniel- SCHULTZ Eugène- DESHAYES Alexandre
- 1915 TESSIER Ernest- CORROY Paul- HUMBERT Alfred-
- 1916 REGLAIN Elie- HURTELOUP Jean-Baptiste- LUSSON Jules-HULEAU Charles- GUENY Armand
- 1917 MARÇAIS Léon- PORTEBOEUF Henri- FAGAULT Charles- LANDAIS Louis- AMY René
- 1918 CORROY Ernest- REFOUR Henri- BROISSIN Georges- HERISSE Henri- GENETAY Alfred
- 1940 BOUCHET Marcel- LEBOIS Maurice
- 1941 REGLAIN Robert
Le 2 novembre 1919, le maire fait connaitre à son conseil municipal que le cabaretier organise un banquet en l’honneur des démobilisés et propose d’allouer une aide financière. Le conseil vote la somme de deux francs par mobilisé, soit une dépense de 168 F.
(Arch. dép. Sarthe 222 AC 52)
Un an après, à l’unanimité, le conseil municipal autorise le maire à ouvrir une souscription pour élever un monument aux « Morts pour la Patrie », sur la place de l’église. Pourtant, à la séance du 23 mars 1921, cet emplacement est remis en question par le maire pour qui le choix appartient aux parents des morts pour la France. Le conseil vote : 6 voix contre ; 6 voix pour. La voix du maire comptant double, les parents choisiront l’emplacement. Il sera donné une voix par soldat mort pour la France. Dans le cas où cette voix serait pour échoir à une veuve remariée, elle serait donnée au père du mort. Le mois suivant, les familles sont convoquées et appelées à voter pour le choix de cet emplacement . Vingt familles sur les 24 ont voté. Dix-sept ont choisi « en face l’école des filles », 2 à l’emplacement de la croix et une le cimetière.
Le 2 mai 1921, l’inspecteur d’Académie fait part de ses objections au préfet, sur l’emplacement de ce monument : Ce monument serait écrasé contre la façade de la maison à 3 mètres de la porte d’entrée. Du petit jardin, seul agrément de l’institutrice, il ne resterait presque rien. Il suggère de le mettre sur la place de l’Église beaucoup plus vaste. Cependant, il se soumettra à l’avis du conseil municipal car étant donné le caractère du monument il pense que l’institutrice, par piété patriotique, accepterait le sacrifice de son jardin.
En juillet, le choix du conseil municipal s’est porté sur un modèle présenté par M. Gélineau, entrepreneur à Écommoy, modèle qui ne peut être exécuté que par lui et coûtant 6 200 F; décision est prise d’y affecter le produit de la souscription de 4 750 F et une somme de 1 500 F. Le 3 août 1921, le maire écrit au sous-préfet que d’après l’institutrice, l’objection de l’inspecteur d’Académie n’existe plus. Il est disposé à accepter cet emplacement. Et le 16 août, le projet est accepté par la commission préfectorale.
Le compte-rendu des dépenses du monument de janvier 1922, totalise 6 540,05 F de frais pour 6 449,05 F de recettes, soit un déficit de 91 F qui sera payé par la commune.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 98/7)
Monument paroissial
Nef de l’église
Suivent les noms des 21 soldats et 3 disparus avec la date complète de leur décès ou disparition.
Sous cette plaque en marbre noir aux lettres dorées, une autre plaque dont les noms sont gravés et peints en blanc pour les 7 victimes de la guerre 1939-1945 et une autre pour une victime de la guerre d’Algérie.