Lavoir
Place de la Douve et rue des Fontaines
Dans les années 1830, la municipalité prend soin de curer la douve communale qui sert d’abreuvoir pour les animaux ; l’eau est rare dans le bourg. Aussi, lors de la sécheresse de 1881, la douve s’assèche et cela pose des problèmes en cas d’incendie ; le maire enjoint « chaque chef de famille à tenir à l’avance à la porte de son habitation une certaine quantité d’eau renfermée dans des tonneaux ou baquets ». En même temps, dans le bas du village, une mare en forme de trapèze de 16 m de long, est creusée sur un excédent de terrain, près du chemin de fer avec une rampe empierrée pour l’abreuvage des animaux et une planche provisoire pour le lavage.
En 1921, une personne désirant garder l’anonymat, offre de faire construire, à ses frais, un lavoir couvert sur la fontaine Saint-Sigismond, près de la douve.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 94/7 et 237 AC 146)
En 1949, à l’emplacement de ce lavoir, à la sortie du bourg, vers Écorpain, la mairie décide d’établir un lavoir de 16 places. Les travaux sont confiés à des entrepreneurs : celui de Coudrecieux pour la maçonnerie et la charpente et celui de Bouloire pour l’installation d’un groupe motopompe pour alimenter le lavoir en eau. Ils atteindront le montant de 1 155 069 F pour un bâtiment carré, fermé, constitué de murs en briques, enduits. Un water-closet y sera adjoint.
Un bassin carré de quatre mètres de côté et de 0,60 m de profondeur en béton armé offre un lavage à genoux sur trois côtés et un lavage debout sur l’autre. Une charpente en peuplier reposant sur des poteaux en béton armé supporte une toiture en impluvium, couverte en ardoises. Cinq châssis et une imposte laissent entrer la lumière. Des rambardes à linge en ciment et des planches à laver en chêne complètent l’installation.
(Archives communales 1 M 7)
Lavoir des Loges
En 1963, le préfet accepte l’acquisition du terrain appartenant à M. Jousse en vue de l’aménagement d’un lavoir (déjà existant) et de sa voie d’accès. Il en était question depuis 1959.
(Archives communales 1 M 7)
Ce lavoir est redevenu privé.
Monument aux morts
Sur la mairie
Deux plaques identiques en ardoise, dans un cadre en pierre calcaire sculptée, sont fixées de chaque côté de la porte de la mairie. Au-dessus des plaques, des éléments sont sculptés : deux fusils croisés surmontés d’un casque, reliés par une fourragère. Les noms de 30 soldats et 15 disparus sont gravés en lettres dorées. La dédicace est sculptée dans la pierre. Deux plaques ont été ajoutées pour les 6 victimes de 1939-1940 et une de 1954. Tout en bas, une plaque « A C P G 1976 ».
Le 8 juillet 1920, la municipalité entame les démarches d’un projet de monument commémoratif. Elle accepte le devis du marbrier-sculpteur manceau Celot-Lecoman et vote 2 500F à prendre sur « la réparation du clocher ». Début octobre, la commission préfectorale critique l’emplacement et propose de fixer des plaques dans la mairie ou sur les murs de l’église. Refus catégorique du maire désirant respecter l’emplacement souhaité par la population car une plaque existe déjà dans l’église !
Le 15 février 1921, le maire, Auguste Bluteau signe un traité de gré à gré, de 2 308,50 F avec le marbrier-sculpteur, pour deux plaques en ardoise fixées par huit rosaces. Sur chaque plaque entourée d’un filet de dorure, apparaitront : les 600 lettres des inscriptions gravées et dorées et 21 lettres sculptées sur pierre, deux palmes et une croix de guerre.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 94/7)
Dans le cimetière, en entrant à gauche, des inscriptions sur les sépultures individuelles ou familiales rappellent cette tragédie de la Première Guerre mondiale.
Monument paroissial
Nef de l’église
La paroisse de Coudrecieux
A ses fils morts pour la Patrie 1914 1919
Honneur à ceux qui sont tombés pour venger le droit
Sauver nos libertés et défendre la Patrie
Dans un cadre en plâtre très ouvragé avec des sculptures -grenades, croix de guerre, un casque dans des drapeaux entrecroisés- une plaque de marbre rose regroupe sur deux colonnes les 48 victimes de la guerre 1914-1918.
Guerre 1870-1871
Archives
1 soldat français est inhumé dans une sépulture concédée à la famille.
(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)
C’est donc une tombe qui n’a pas les caractéristiques habituelles des tombes 1870-1871 avec un entourage de grilles en fer et le médaillon « tombe militaire loi du 4 avril 1873 ».