Lavoir du Gaucher
Vers le Camping municipal de la Gironde: balisage « lavoir »
En 1830, le Conseil municipal fait état de nombreuses plaintes contre ce lavoir devenu trop petit et considère qu’il faut doubler sa grandeur. Trois ans plus tard, la somme de 312 F est versée aux fournisseurs et aux ouvriers pour ces travaux.
En 1841, les deux lavoirs publics du Gaucher nécessitent des réparations: construire un aqueduc amenant les eaux du grand bassin au petit situé en dessous et le fermer à l’aide d’une pierre de roussard et d’un pilon en bois avec un collier en fer puis replacer les pierres de taille servant de lavoir. La dépense s’élève à 120 F.
Ce lavoir va être couvert en 1853 en même temps que celui de la Fontaine.
En 1861, le grand abreuvoir de 21 m sur 10 m, voisin du lavoir, est entouré de murs et complètement curé.(sur le plan: A le lavoir; D le petit lavoir)
En 1875, le Conseil municipal vote 470 F pour abaisser le niveau du grand lavoir et réparer les murs de l’abreuvoir.
Ce lavoir est régulièrement entretenu et fleuri par la commune.(photo mise en avant)
Lavoir du hameau de Crannes
En 1823, le passage de la grande route de Mayenne au Mans a changé le tracé du chemin conduisant au hameau de Crannes, en haut de la butte de la Jaunelière. M. CRIE, instituteur à Conlie achète l’excédent de terrain où se trouve la fontaine dont les eaux alimentent les mares et notamment celle qui sert de lavoir à la quinzaine de ménages du hameau. Les aménagements réalisés détournent les eaux de leur cours naturel le long des fossés et amènent des protestations des habitants qui jouissent depuis toujours de cette fontaine et de ce lavoir.
En 1876, le nouveau propriétaire des lieux l’ayant transformé en routoir, la municipalité décide d’un échange de terrain pour construire un abreuvoir et lavoir à la ferme de Crannes.
Lavoir de la Fontaine
En juin 1831, le devis dressé par l’agent voyer pour établir deux lavoirs publics à la Grande Fontaine pour 232 F, est adopté par le Conseil municipal.
En 1853, la municipalité constatant que le bassin en A manque d’eau en été et que les laveuses sont exposées aux allers et retours des bestiaux allant s’abreuver en B, elle décide de démolir les murs du bassin A pour reconstruire le lavoir en B, d’élever des murs tout autour et de couvrir cet espace. Afin de ne pas empiéter sur la rue, elle acquiert une parcelle de terrain du jardin voisin. Ce lavoir n’existe plus depuis une trentaine d’années.
Lavoir de Vinay
En 1881, la municipalité décide d’établir une fontaine et un lavoir-abreuvoir dans ce hameau. Les moellons de roussard pour les murs de ce bassin seront extraits à Vinay et maçonnés avec du sable de Sainte-Sabine et de la chaux grasse de Domfront. Les dalles à laver, en pierres de taille de granit ou de marbre, posées sur trois côtés, proviendront des carrières de Ruillé.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 89/9)
Monument aux morts
Place des Halles
Entouré d’une haie de buis taillé, cette pyramide sur emmarchement se dresse sur la place publique. Elle est surmontée d’une croix de guerre sculptée, de même, une palme, une couronne et une croix de guerre sont sculptées sur le fût en façade. Les noms de 60 soldats de la guerre 1914-1918 sont gravés, par ordre alphabétique, en lettres dorés sur deux plaques latérales, ainsi que les noms de 10 victimes sur une troisième plaque pour la guerre 1939-1945; une petite plaque a été ajoutée pour « Longnan Maurice ».
Le 24 janvier 1920, en séance extraordinaire, le conseil décide d’élever un monument à la mémoire des combattants de la commune tombés au Champ d’honneur pendant la Grande guerre. Le conseil compte sur la générosité et la reconnaissance des habitants lors de la souscription. Le 24 avril 1920, M. Jules Baufreton accepte d’exécuter un monument commémoratif suivant un dessin, pour 5 000 F nets. Le contrat comprend :
- béton sous le monument
- fournitures et pose du monument
- Noms des Enfants de Conlie morts pour la France gravés en lettres dorées sur trois plaques en schiste, y compris une dédicace sur la plaque avant.
La municipalité se chargera des transports. M. Baufreton s’engage à poser le monument en granilith, en quatre mois. Vue la somme modique, la municipalité verse les 5 000 F de suite, à titre d’indemnité.
Le 25 juin, l’administration préfectorale remet en cause la gestion du comité et le projet présenté par M Beaufreton. En juillet, elle demande un dessin de profil, juge la croix de guerre trop grande et inexécutable en pierre. La municipalité envoie un nouveau dossier fin août. Le 27 septembre 1920, la préfecture renvoie le dossier vu que le projet est entièrement financé par une souscription.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 89/9)
L’Ouest-Éclair du 14 juillet 1921, relate l’inauguration du monument commémoratif des morts de Conlie pendant la Grande guerre, en présence du représentant du préfet et des élus locaux. Tous ont tenu des discours très remarquables avant que deux fillettes de l’école primaire récitent de la meilleure façon des pièces de vers patriotiques. Un banquet a clos cette cérémonie.
Monument paroissial
Nef de l’église
Aux enfants de la paroisse de Conlie
morts pour la France 1914 16 16 et 17 18
Ce grand monument fixé entre deux stations du chemin de Croix, est surmonté d’une statue de Jeanne d’Arc, symbole de libération de la France. Sur quatre colonnes, les noms de 60 soldats sont gravés et peints en rouge sur une plaque de marbre blanc. En bas, trois plaques ont été intégrées pour rendre hommage aux 8 victimes de 1939-1945.
Le mardi 19 octobre 1920, la petite ville de Conlie honorait ses morts de la guerre. À 9h1/2, dans l’église ornée avec un goût parfait, et où les faisceaux de drapeaux jettent leur note éclatante sur les tentures de deuil, les fidèles étaient venus pour honorer la mémoire des héros, tombés au champ d’honneur. Hélas ! Ils sont soixante. Soixante, dont les noms sont inscrits sur le marbre, encadré de pierre blanche délicatement sculptée. Le monument sombre et élégant est l’œuvre d’un artiste au sens chrétien. On le devine à la petite croix, qui surmonte l’œuvre, et qu’on arriverait à retrouver, dominant le marbre, qui dans la plupart de nos églises garde le nom de nos morts de la Grande Guerre. L’artiste est tombé, lui aussi, victime d’un terrible accident, M. le Doyen nous le rappellera, et sans avoir vu l’achèvement de son œuvre. Mais son âme qui la moula y parle dans la pierre.
Après les Laudes et avant la messe, M. le Doyen monte en chaire, pendant que le nombreux clergé, venu des paroisses environnantes, se dirige vers le monument à bénir. Dans une courte allocution, M. le Doyen rappelle la pensée qui a présidé à l’érection du monument, la volonté de ne pas laisser tomber dans l’oubli, le souvenir des glorieux défunts ; puis il ajoute un merci ému et délicat à ceux qui ont aidé à graver ce souvenir sur le marbre, à tous ceux qui par leur présence aujourd’hui, affirment, le Conseil municipal en tête, leur volonté de garder fidèle la leçon des morts, une leçon d’union sacrée. Et, c’est la lecture du long martyrologe de Conlie, des soixante qui ne sont pas revenus, des soixante « morts au champ d’honneur », comme le dira si bien M. le Maire, après l’appel de chaque nom.
C’est un ancien « poilu », M. le Curé de la Chapelle-Saint-Fray qui célèbre la messe, chantée, en un grégorien très pur et très nuancé, par un chœur de jeunes filles, dans lequel Lavardin donne la main à Conlie. M. le Curé de Sainte-Sabine, un autre « poilu », après avoir évoqué, dans un chant de circonstance, le souvenir des héros, les magnifie dans une éloquente allocution. Ce n’est certes pas une parole banale. Tour à tour ardente ou attendrie, elle ne se perd pas dans les nuances. C’est un torrent qui bouscule au besoin et emporte tout.
(archives diocésaines Semaine du Fidèle du 19 octobre 1920)
Guerre 1870-1871
Cimetière
Monument
élevé à la mémoire des mobilisés bretons
décédés au camp de Conlie
pendant la guerre de 1870-71
et inhumés dans ce cimetière
Ce monument en granit est constitué d’un long fût terminé par un Christ en croix, sur un piédestal où les noms de 131 soldats décédés au camp de Conlie sont gravés dans la pierre. Il a été élevé grâce aux souscriptions recueillies en Bretagne. Yves Hernot en est le sculpteur. Il y eut plus de victimes mais elles n’étaient pas toutes identifiées.
La bénédiction se déroula le 19 janvier 1873 en présence de nombreuses personnes.
Un monument funéraire de 7m15 de hauteur a été érigé, dans le cimetière, avec le produit de souscriptions recueillies en Bretagne, à la mémoire des mobilisés bretons. Il est en granit et formé d’un long fût portant un christ et posé sur un piédestal surélevé de trois marches. L’inscription du piédestal est la suivante: « monument élevé à la mémoire des mobilisés bretons décédés au camp de Conlie pendant la guerre1870-1871, et inhumés dans ce cimetière ». Les noms des défunts sont aussi gravés sur les faces du piédestal.
(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)
noms gravés dans la pierre sur trois faces du piédestal:
ALLAIN ANDRIEUX AUDEBERT AUFFRET AZEMA BARDOUX BEAUDOUR BAZIN BECHAT BESSAY BICET BOLEC BOLLOC BOUESNON BONNIEU BOSCHER BOUCHER | BREZAC BRICON BROUSTAIL CADIC CARAYON CAREL CHALMET CHAPRON COQUAIRE COURANT COUTARD COTTY CRAMPONY DECOIN DEMAY DENNUD DERRIEN | DERRIEN DIREUT ECHAPPE EFFLAM FERCOQ FONTAINE FOURNIER FRESNEL FROMENTIN GALAISNE GAUTIER GESLIN GILET GOURIOU GOURMELON GUILLEMOT GUENNEC | GUIRAUD HAMON HOREAU HUAUT JEGOU JOSSEAU KERFAUK LASSERRE LECOQ LEGOFF LEGAC LEGAC LECHERC LEMARREC LEMEE LEMOINE LEMOING |
LEROLLAND LESANCE LERY LESCOLLAN LECARORZIN LERAT LEROY LEPAGE LHOTELLIER LUO MAURICE MASSON MORAND MEDARD MELAINE MENAU MEUDEC | MOIGNERAIS MOISAN MORIN MORVAN NONES OLLIVIER PARIS PARIS PAUCAM PELLOES PERES PERIEN PHILIPPE PICHON POLARD POPHILE POIRIER | PREAUX PREVOT PROVOST QUIDELLEUR QUINTON RAYMOND RENOUX RIO RIOUX RIVIERE ROBERT ROQUEFORT ROUSSIN SALMON SAUVET SAYEUX SILLARD | SOHIER STEPHAN STANC SUBERVILLE SUZANNE TOINEAUX TOURET UZEMATT VANNIER VIBERT VIOT |
MR L’ABBE KERMOALQUIN CHANOINE DE ST BRIEUC AUMONIER DES AMBULANCES |
Trois plaques d’ardoise ont été ajoutées sur l’emmarchement avec 60 noms ainsi qu’une plaque du Souvenir Français en 1903.
Près du monument, se trouvent une grande tombe française et une tombe allemande avec 7 soldats.
189 militaires français, dont 147 mobilisés bretons, morts au camp de Conlie, avaient été inhumés dans le cimetière et en dehors; on les a réunis dans une concession perpétuelle de 18 mètres. Une autre concession de 2 mètres a été acquise par l’État pour la sépulture de 7 militaires allemands. Les deux tombes sont entourés de grilles en fer. Les propriétaires des terrains occupés ont renoncé à leur indemnité.
(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)
Guerre 1870-1871
Au bord de la D 304, en haut de la butte de la Jaunelière
Camp de Conlie
octobre 1870 janvier 1871
en souvenir de l’armée de Bretagne
et de la remise de la médaille aux combattants du canton
mai 1913
Suite au décret du 22 octobre 1870, venant de cinq départements bretons, des soldats ont été regroupés dans ce camp de Conlie sur le territoire de la Jaunelière. Cette pyramide en marbre émergeant d’une masse de blocs de granit, élevée en souvenir de cette armée de Bretagne, a été inaugurée le 11 mai 1913. À cette occasion, les combattants de 1870-1871 reçurent la médaille commémorative de la guerre.