En novembre 1930, la municipalité décide la construction d’un lavoir public de 7 m de long sur 2 m de largeur, sur l’Orne Saosnoise, en bordure du chemin n°76. On prévoit un « pont à lever à volonté ». La charpente doit être en chêne et la couverture en tuiles de Beauvais. Deux portes sont prévues pour accéder à ce lavoir clos de murets surmontés de planches. Le coût de ces travaux est estimé à 3 356,31 F. Un marché de gré à gré va entériner le projet qui sera financé par une imposition extraordinaire.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 88/7)
Ce lavoir a été déplacé au début des années 1960 quand une baignade en rivière a été réalisée. Quelques années plus tard il a été démoli. Il ne reste qu’une plate-forme en ciment sur la rivière, en bordure de la rue.
(Témoignage)
Monument aux morts
Cimetière
Aux soldats de Congé
morts pour la France
1914 – 1918
Une pyramide blanche, très ouvragée, surmontée d’une croix de guerre sculptée et mise en couleur, se dresse près du portail principal du cimetière, dans un carré garni de galets blancs. Des sculptures (casque sur rameau d’olivier d’une part, croix de guerre sur les trois autres faces), en bandeau sur le haut du fût, complètent ce monument. Les noms de 27 soldats par année sont gravés dans la pierre et sur une des faces un ensemble spécial pour les deux guerres mondiales. Une plaque de marbre noir est posée sur la base.
Dès le 1er septembre 1919, le maire sollicite le conseil pour délibérer sur un projet de monument et sur le problème de l’inhumation des soldats de la commune morts au Champ d’honneur : si les familles ne les mettent pas dans leurs concessions, la commune doit leur réserver un emplacement spécial. C’est le 25 juin 1921, que la municipalité décide de réserver une concession de 12m2 pour élever un monument et un ossuaire de 9 cases pour y inhumer les restes des 9 soldats. Le Bureau de charité va renoncer à percevoir la part revenant aux pauvres, soit 400F.
En novembre 1921, le maire signe un traité de gré à gré avec M. Lefeuvre. Il réalisera un monument en pierre de Lavoux sur un socle en ciment armé granité. Le devis s’élève à 6 500F.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 88/7)
L’inauguration du monument a lieu le 22 octobre 1922. (journal de Mamers)
Monument paroissial
Nef de l’église
Aux soldats de Congé-sur-Orne
morts pour la France
Grande Guerre 1914 1918
Ils ont mérité un grand nom et une gloire éternelle
Entre deux stations du Chemin de croix, un imposant monument, très ouvragé et sculpté, entoure une plaque de marbre rose où sont gravés les 26 noms des soldats par année avec l’indication de leur âge au moment du décès.
adresse aux habitants de Congé:
Permettez que nous vous disions ici notre fierté pour votre générosité et votre reconnaissance, pour la manière dont vous nous avez accueillis lors de notre visite en faveur de la souscription pour le monument commémoratif à élever à nos soldats. Grâce à votre générosité les noms des enfants de Congé morts pour la France seront gravés en lettres d’or. Le marbre redira aux générations à venir et leur dévouement et notre reconnaissance. Ce monument sera digne d’eux et digne de vous.
(archives diocésaines bulletin paroissial de septembre et octobre 1919).
Cette plaque commémorative fut bénie le jeudi 3 mars 1921.
Notre belle église semblait trop petite le jeudi 3 mars pour contenir toute la paroisse qui venait prier pour les soldats de Congé morts pour la patrie pendant la grande guerre 1914-1918. Le Conseil municipal avait tenu à honneur de venir officiellement apporter à nos glorieux morts le tribut de son admiration et de sa reconnaissance, et en même temps donner aux familles le témoignage de sa respectueuse sympathie. Cette délicate attention a été très appréciée. Ce ne fut pas sans une émotion profonde que, debout par respect pour nos morts, la foule écouta l’appel que fit M. le Curé des 26 soldats de Congé qui versèrent leur sang pour la défense du Pays. Le maire répondait : « Mort pour la France ». Le splendide monument du souvenir et de la reconnaissance élevé dans l’église à la mémoire des soldats de Congé, grâce à votre générosité, est l’œuvre de M. LEFÈVRE, élève des Beaux-arts. Ce monument fut béni par le doyen de Marolles.
(archives diocésaines bulletin paroissial d’avril 1921)