Lavoir
Rue Bourdon du Rocher, en bout d’impasse
C’est un petit bâtiment en moellons de roussard, coincé entre deux maisons. Une charpente à deux pans, en partie ancienne et chevillée, couverte en tuiles abrite entièrement le bassin. Une porte s’ouvre sur l’arrière du bâtiment.
Monument aux morts
Place publique, près de l’église
Cette pyramide en pierre grise, sur un socle avec trois emmarchements est entouré d’une plate-bande fleurie. Tous les décors sont sculptés. Les noms des 24 soldats sont gravés dans la pierre et peints en rouge. À l’avant, une plaque en marbre gris poli, rappelle le 20 juin 1944. (voir monument sur le lieu)
Le 13 avril 1921, le maire réunit ses conseillers pour exposer le projet du monument aux morts. Le 2 novembre 1921, Camille Dubois marbrier, 36 rue de la Paix à Laval, propose deux devis au maire précisant que la somme totale n’en restera pas plus élevée que le prix donné. Fin janvier 1922, le dossier avec plan, croquis et devis est envoyé à la préfecture. Le ministère de l’Intérieur donne son avis favorable le 31 mars 1922 et le préfet le 3 avril. Enfin, dans un courrier du 18 avril 1922, Camille Dubois prévient de son arrivée par le train de 9h 20 du jeudi suivant ! Le maire va conclure un marché de 6 130 F avec lui, espérant que le monument soit livré pour la Toussaint. Mais le marbrier a beaucoup de commandes et tarde à commencer les travaux.
Dans sa lettre du 12 mai 1922, il précise les prix des suppléments pour une palme en bronze avec un nœud tricolore et un entourage en fer rond d’une hauteur de 40 cm. Le mois suivant, le maire reçoit la facture de 6 319,85 F à laquelle il faudra ajouter 170 F pour la palme en bronze et son transport en train depuis Paris.
En octobre, la municipalité approuve les travaux pour ce monument en granité de Champagne dit « pierre du Rocher » de Ruillé, de 50 cm d’épaisseur, avec les sculptures, les gravures en doré des 46 grandes lettres et des 425 autres et son entourage.
Ce projet est en grande partie financé par le budget municipal complétant la souscription de 2 683 F.
(Arch. dép. Sarthe 268 AC 210 et délibérations)
Monument paroissial
Nef
Ce monument signé latéralement, dans la partie basse, « BLANC à ANGERS », est installé dans la nef, face à une niche avec une Piéta. Nous retrouvons une œuvre de la même facture à Changé, Avoise, Saint-Cosme-en-Vairais et Champaissant. Les noms -le curé en tête de liste- des 17 soldats et 3 disparus sont peints en doré.
Lavoir d’Étival-en-Charnie
En 1899, les habitants du hameau se plaignent de la suppression de la fontaine du Pré du Bourg. Le Conseil municipal de Chemiré-en-Charnie leur rétorque qu’ils ont à leur disposition un lavoir et une fontaine à Saint-Denis-d’Orques et cette municipalité estime que c’est une affaire entre la propriétaire du Pré du Bourg et les pétitionnaires du hameau et refuse de s’impliquer.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 283/8)
Au XXe siècle, les femmes se rendaient soit, au lavoir communal au bord du ruisseau dont il ne reste que quelques vestiges dans la végétation, sur une propriété privée, soit au lavoir privé établi près de la chapelle de l’abbaye. (témoignage)
Guerre 1939-1945
Etival-en-Charnie
Cette stèle en pierre, sur un enrochement maçonné est à l’entrée d’un chemin de randonnée, au bord de la route entre Chemiré-en-Charnie et le hameau d’Étival, dans un virage. Sur une plaque, sous la croix latine, les inscriptions gravées en rouge, rappellent cet évènement de la Libération de la France en 1944. Une plaque a aussi été apposée sur le monument aux morts de Chemiré-en-Charnie en 2014. Une rue au Mans porte son nom.
Fils de l’inspecteur d’Académie René Hilleret, Claude Hilleret avait 19 ans lorsqu’il entra dans la Résistance, dans les Groupes mobiles franco anglais (GMFA) dirigés par les Britanniques pendant l’été 1944. Au printemps, Claude Hilleret se trouvait au maquis de la Charnie, aux confins de la Sarthe et de la Mayenne, où il participait à la récupération d’armes parachutées par la RAF. Mais le 20 juin, suite à une dénonciation, le maquis fut attaqué par les Allemands conduits par des miliciens. C’est en protégeant la retraite de ses camarades que le lieutenant Hilleret trouva la mort, en même temps qu’un officier britannique, le lieutenant Francisque-Eugène Bec. (site AERIS) Les Allemands perdirent 9 hommes. Le maquis de la Charnie qui a existé de 1940 à 1944 était le siège du réseau placé sous les ordres du colonel anglais Hudson.