Lavoir
Place Clemenceau
Restauré en 2013, il est situé au bord du ruisseau des Profondevaux. (photo ci-dessus)
Lavoir de Tivoli
La carte postale du début du XXe siècle montre un lavoir, figurant sur le cadastre de 1819 (feuille C2), construit au bord du ruisseau des Profondevaux.
Lavoir du quartier de la gare
D’après des témoignages, une résurgence de source provenant du coteau, appelée « le Champignon » (angle des rues Pasteur et J Baptiste Noury) alimentait un lavoir. Ce puits artésien, suite à un forage effectué en 1907, s’avéra insuffisant pour fournir la ville en eau, son débit étant trop faible. Mais il convenait parfaitement pour le lavoir voisin. Le trop plein s’écoulait jusqu’à l’Ire. Ce grand lavoir du quartier de la gare, a disparu dans les années 1950.
Souvenirs d’une petite parisienne:
Dans les années 1945, je venais passer mes vacances chez ma tante, rue de la Pitoulière. La « buée » était l’évènement que vous connaissez si bien. Ma tante possédait une petite buanderie, où trônait le grand chaudron en fonte. Tout le linge y retrouvait une santé, parfumé par les racines d’iris du jardin. Ma grande joie était quand nous chargions le linge sur la brouette, pour aller le rincer dans le lavoir, en bas de la rue de la Pitoulière. Bien rincé, bien blanc, nous le rechargions sur la brouette, remontions la rue (c’était plus difficile qu’à l’aller !) pour le mettre à sécher au soleil, dans le jardin.
Lavoir de la Caisse d’Épargne
D’après les délibérations municipales du 5 avril 1925, c’est à la demande de la Caisse d’Épargne, dans le cadre d’un plan immobilier « d’habitations à bon marché », qu’un lavoir couvert est construit pour ses locataires avec un séchoir sur le chemin d’accès. Celui déjà installé sur l’Ire par les locataires, était insuffisant et rudimentaire.
En 1927, la Caisse d’Épargne va construire un bâtiment de bains-douches dans lequel seront installés un lavoir en ciment au sous-sol et une lingerie au rez-de-chaussée.
(Arch. dép. Sarthe, 2 0 71/13)
Monument aux morts
Parc Henri Goude
Devant l’espace Henri Goude, sur un piédestal très sculpté, la statue de la Victoire ailée dépose une couronne sur un soldat au repos, une main sur son fusil et l’autre sur un canon tourné vers l’arrière. L’ensemble des 160 noms sont gravés sur trois faces du piédestal. Des plaques blanches sont ajoutées pour les 51 victimes de 1939-1945 dont 8 déportés et une plaque en marbre gris pour le 50e anniversaire de la Libération.
Ce monument d’une vingtaine de tonnes a été déplacé depuis la place de l’Hôtel de Ville jusqu’à son emplacement actuel le jeudi 25 avril 2013. Cet évènement filmé est visible sur le site du Petit Courrier Écho de la Vallée du Loir.
Le 22 novembre 1919, la municipalité décide de faire une souscription pour ériger un monument aux morts et que celui-ci soit signé des 160 Castéloriens morts au Champ d’Honneur. Suite aux élections de 1920, la nouvelle municipalité poursuit le projet et choisit l’emplacement. Elle vote un crédit de 2 000F pris sur la vente du charbon de l’hiver 1917-1918 et demande une subvention départementale. Le dossier est envoyé à la préfecture en mars 1920. Il comprend :
- le croquis du monument
- un plan indicatif de l’emplacement où il doit être élevé
- le devis de l’entrepreneur
- les deux procès-verbaux des délibérations municipales adoptant le projet, énumérant les ressources affectées à son exécution et sollicitant la participation de l’État.
Lors de la séance du 25 mars 1920, la municipalité désire que le monument soit installé sur la Place de l’Hôtel de ville. Le mois suivant, le préfet donne un avis favorable au projet et alloue l’allocation souhaitée. Pourtant, en date du 22 juin, la commission des monuments juge que par la minuscule photographie de la maquette jointe au dossier, la partie sculpturale n’a aucune qualité artistique. Les dessins du projet ne donnent aucun élément d’appréciation de l’ensemble du monument statue et piédestal. Le dessin du piédestal n’existe pas, les vagues indications du dessin sont tout à fait insuffisantes pour permettre à la commission de se faire une opinion.
Début août, le maire répond que le monument a été mis au concours et sera terminé dans 8 jours. Le second envoi ne convainc pas la commission qui maintient le même avis qu’en juin ! Suite au courrier du maire du 27 août 1920 à cette commission, déclarant que le monument est installé sur la place, celle-ci prend acte de la déclaration d’exécution d’un monument, un mois après. Sur un brouillon de lettre, nous lisons : Monument de Château-du-Loir L’inauguration fixée le 3 octobre. Monument placé. La population très satisfaite. Approuver le projet. Signé : illisible
Le 28 juin 1921, la municipalité vote pour la gratuité d’une concession perpétuelle dans le cimetière dans le carré à l’angle ouest de la grande croix, pour les restes mortels des militaires castéloriens morts pendant la guerre. En janvier 1922, elle ajoute que, dans cette concession perpétuelle, soient aussi inhumés les 23 Français morts des suites de leurs blessures dans nos Hôpitaux. En septembre 1922, le caveau en béton armé est terminé. Le conseil approuve le décompte de 3 075 F.
Le 24 août 1925, les conseillers approuvent le projet d’une grille pour entourer le monument et demandent qu’une souscription soit faite pour la payer. Cette grille sera au milieu de la place de l’Hôtel de Ville dans le sens de la largeur et à 18 m de la barrière longeant la rue Nationale.
Pour l’ensemble du projet, la municipalité a crédité 6 000 F et reçu 18 000 F en souscription.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 71/9)
Guerre 1914-1918
Cimetière
1914 1918
La ville de Château-du-Loir
aux Morts de la Grande Guerre
Cette stèle rend hommage à 18 soldats qui reposent dans cet espace proche du carré militaire. Les noms et prénoms de ces soldats sont inscrits sur une plaque posée au pied, avec l’indication de leur régiment et la date complète de leur décès. Le Souvenir Français a signalé les tombes de soldats morts pour la France, dans l’ensemble du cimetière.
Monument paroissial
Il n’y a pas de monument paroissial dans cette commune.
Guerre 1870-1871
Cimetière
A la mémoire des soldats français
morts pour la Patrie
pendant la guerre 1870-1871
Cette colonne surmontée d’une urne se dresse sur un socle où est inscrite la dédicace. Le 11 avril 2022, une plaque, posée latéralement, a été dévoilée. Elle précise que 40 soldats français et 7 soldats prussiens ont péri dans les combats qui se sont déroulés dans la ville; ils ont été enterrés à l’ancien cimetière du Point du Jour.
On a réuni les restes de 40 soldats français dans une tombe de 4 mètres; ceux de 7 allemands ont fait l’objet d’une concession de 2 mètres. Des grilles en fer entourent les deux sépultures.
(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)
C’est maintenant cette sépulture avec monument qui remplace les deux tombes de l’ancien cimetière.
Guerre 1939-1945: juifs et Justes parmi les Nations
Parc Henri Goude
Proche du monument aux morts, sur la pelouse, deux plaques ont été fixées sur du pavé rouge. L’une rend hommage à Louise et Edouard CARTIER nommés Justes parmi les Nations le 12 février 1990.
Pendant l’occupation, Edouard et Louise Cartier vivaient avec leurs cinq enfants dans une grande maison à Goupillères dans la Sarthe, en zone occupée. Lors du déclenchement des grandes rafles des Juifs de Paris, à l’été 1942, ils proposèrent spontanément à des amis juifs de Paris, les Price, de venir se réfugier chez eux. Irma Price accepta pour elle et pour son fils. Un jour, elle demanda aux Cartier s’ils voulaient bien donner asile aux trois enfants Brujer, dont les parents, des amis à elle, venaient d’être déportés à Auschwitz. Bien que ne connaissant pas les Brujer, Edouard et Louise donnèrent immédiatement leur accord. Ils accueillirent dans leur foyer Suzanne, Bernard et Saja Brujer, leur sauvant ainsi la vie. Ils participèrent aussi au sauvetage d’autres Juifs qu’ils prirent en charge, en envoyant certains en lieu sûr chez le mari de la sœur d’Edouard, M. Nabineau. Dix-sept Juifs, au total, doivent leur vie à l’action de sauvetage de la famille Cartier. Après la libération, Irma Price resta en relations étroites avec ses sauveteurs, jusqu’à leur mort. L’autre rappelle la déportation de six enfants et huit adultes le 12 octobre 1942.
(extrait du site de Yves Moreau sur les déportés juifs en Sarthe)
L’autre rappelle l’arrestation de six enfants et huit adultes juifs le 12 octobre 1942 et leur déportation. Aucun n’est revenu.
12 octobre 2021: Une cérémonie a été organisée devant la stèle, pour se souvenir de ce 12 octobre 1942, où trois familles juives ont subi une rafle et ont été déportées pour ne jamais revenir. Cette manifestation a lieu depuis 2017, à l’initiative de Henri Joinovici, qui avait pu se sauver grâce à sa maman au moment de l’arrivée des Allemands alors qu’il était âgé de 11 ans. Décédé le 2 septembre dernier, cette cérémonie lui était aussi dédiée. Henri, seul survivant, avait été hébergé par les époux Louise et Edouard Cartier. Ils avaient retrouvé l’enfant caché près du puits du jardin et l’avaient gardé chez eux jusqu’en 1944. Il était ensuite parti à Tours dans une famille. Les élèves de la classe de terminale histoire-géographie du lycée Racan ont participé à la cérémonie et ont cité les noms des victimes en allumant une bougie pour chaque nom et déposé une rose blanche.
( Ouest-France du 13/11/2021)
Guerre 1939-1945: des victimes civiles
La famille Rondeau du Noyer avait quitté Tours pour se mettre à l’abri des bombardements.
A cette époque avec mes parents nous habitions Tours. Pour être en sécurité, mes parents ont décidé de se rendre à Château-du-Loir, chez les grands-parents, dans l’après-midi du 6 juin 1944. Nous avons pris un car de messagerie. Nous ne savions pas qu’il y avait eu un débarquement en Normandie.
Les pilotes (anglais) ont mitraillé le car du côté où nous étions assis. Mon père a été touché à la tête. Il avait 34ans. Il est tombé sur moi. Il y avait du sang partout, des blessés étaient allongés dans le couloir. Mon père est quasiment mort sur le coup. Ma mère criait. Les avions sont repassés une deuxième fois sans mitrailler. J’ai vu la tête des pilotes. Dans la panique, je me suis enfui à travers champ. J’ai été recueilli par des amis.
Je n’ai jamais raconté ce drame à mes enfants. Ces souvenirs me reviennent souvent, surtout quand je vois la guerre en Ukraine.
Philippe Rondeau du Noyer, 87 ans
D’autres personnes sont mortes lors du mitraillage de ce car: Marcel Fillâtre, Raymond Fillâtre, Robert Touzard, Madame Morin, bouchère; d’autres passagers ont été blessés.
article Ouest-France du 30 avril 2024
Guerre 1939-1945: la Résistance
Ecole Gabrielle-Legras, résistante, déportée
C’est en juillet 2022 que l’école du Point-du-Jour a été renommée « Gabrielle Legras ». Le nom avec le portrait de cette résistante et une plaque explicative ont été dévoilées. Les enfants avaient créé des fresques représentant la vie de cette institutrice. Une plaque avait été apposée en décembre 1945 sur un mur de l’école.
Guerre 1939-1945: la Résistance et Philippe Goude
sur Vouvray-sur-Loir
A la mémoire des membres du réseau
Max-BUCKMASTER
arrêtés ici le 9-9-1943
Morts en déportation
Toute l’histoire de cette stèle se trouve sur le site de la mairie de Montval-sur-Loir. A l’origine, la stèle érigée en 1966 à l’initiative de Victor David, était quelques mètres plus loin. Elle vient d’être déplacée en 2024, pour des raisons de sécurité lors des commémorations.
Les noms des résistants du territoire déportés, et morts en déportation cités par Henri Goude en 1966 :
Membres du réseau Max Buckmaster de Château-du-Loir, morts en déportation (ou à la suite de leur déportation) :
Jean Bouguennec, Alice Berthoud, Gilberte Gensel, Marcel Taveau, Marcel Morand, Henri Gensel, Pierre Gaubert, Adrien Froger (ne voulut pas tomber aux mains des Allemands), Kléber Vaudron, Victor Papin, Félix Polpré, Oscar Monéris, Henri Gauthier.
Henri Goude leur associe les autres Castéloriens patriotes victimes des camps :
Gabrielle Legras, Jean Broustail, Raymond Poissenot, Jacques Planchais, Louis Guy, André Ricordeau.
Déportés du réseau revenus des camps :
Henri Goude, Victor David, Raphaël Maux, Albertine Monéris.