Lavoir de la Boule d’Or
Au bord de la RD 223
C’est en 1897 que la municipalité achète le lavoir couvert en tuiles avec cheminée et placards, situé sur le Montaleaume au lieu-dit la Boule d’Or, au bord de la route nationale, à M. et Mme DROUARD pour la somme de 500 F. Lors de cet achat, la charpente est en chêne, bois blanc et châtaignier, le dallage en grès et le lavoir a un mur mitoyen avec la maison voisine. Le père de M. Drouard en avait fait l’acquisition, en 1844, de M. François DROUARD, chaufournier, demeurant à Sceaux sur Huisne, pour 40 F.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 51/8 ; 227 AC 98, 227 AC 118)
Cette plaque apposée sur le lavoir restauré a été inaugurée le samedi 23 mars 2024. Elle rend hommage à Jackie Vaugon, membre bénévole de l’association mémoire et patrimoine, conseiller municipal de 2020 à 2023, en présence de sa famille.
Lavoir
Chemin de Teufeu
En 1897, la municipalité fait construire un lavoir public chemin de Teufeu (ancien chemin mansais), sur le Fessard pour 980 F d’après le devis de M. LEPELTIER, expert géomètre à Cérans-Foulletourte. Il a été supprimé vers 1970 ; seules demeurent les margelles.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 51/8 ; 227 AC 98, 227 AC 118)
Lavoir
Lotissement de la Hardonnière: impasse de l’Écu
Était-il communal ? Il ne figure pas comme tel sur le cadastre et on ne trouve pas sa trace dans la série 2 O des archives. Il a été en partie restauré par le maître d’œuvre du lotissement.
Monument aux morts – Foulletourte
Près de l’église
Sur la place, devant l’église, cette pyramide en pierre s’élève au centre d’un petit espace gravillonné ; Les noms de 52 soldats dont 7 gradés mis en avant, sont gravés sur trois plaques. Sur la façade, une plaque est ajoutée pour la guerre 1939-1945 et une autre latéralement. Un QR code vous permet d’en savoir plus sur les soldats.
Les délibérations du Conseil général de la Sarthe en 1852 évoque le fait que « La commune de Cérans a été partagée en deux il y a douze ans; l’une dont le chef-lieu restait à Cérans et l’autre érigée à Foulletourte. Il parait tout simple de garder cette séparation ». La scission du village en deux, n’eut jamais vraiment lieu, mais il y a bien deux monuments aux morts ainsi que deux plaques paroissiales.
Le 17 juillet 1920, le conseil municipal délibère pour ériger deux monuments : l’un à Foulletourte et l’autre à Cérans, exécutés par l’entrepreneur Faucheux de La Flèche et vote un crédit de 13 000 F. À Cérans, l’emplacement choisi étant dans le cimetière, la commission administrative accepte de renoncer à la part pour les pauvres. À Foulletourte, d’après le plan, il serait situé dans un petit jardin de la commune attenant au cimetière, au centre de l’allée paysagée allant au cimetière depuis le chemin de Grande circulation n°19. En août, la commission préfectorale demande des croquis mieux dessinés et que les profils des moulures soient soigneusement étudiés. De plus, la croix de guerre est trop petite !
Le projet est suspendu jusqu’en février 1921 quand la municipalité reconduit le budget voté en 1920 et adopte le devis de M.Faucheux. Chaque paroisse aura la même forme de monument.
Foulletourte : une pyramide en granit de Bécon, haute de 3,70 m et posée sur une base carrée de 1,20 m de côté.
Cérans : une pyramide en pierre de Lavoux et en granit sur une base carrée de 1 m de côté.
Sur chaque monument, les inscriptions seront gravées sur une plaque en marbre noir sur les trois faces du socle en lettres dorées. Ils auront une inscription commune sur la face de la pyramide.
Le 1er juin 1922, la municipalité décide d’entourer les deux monuments, de relier les obus donnés par l’État avec des chaines et d’ajouter une corbeille en fonte pour les bouquets. La commande est passée auprès des établissements Faucheux et facturée 1 000 F.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 51/8)
Monument paroissial – Foulletourte
Une plaque de marbre blanc dans un cadre de bois est fixée sur le mur du transept sud, près du chœur; Les 43 noms des soldats dont 13 disparus, sont inscrits en rouge. Face à cette plaque, de la même facture, celle pour la guerre 1939-1945 avec 7 soldats et 3 victimes civils; une petite plaque a été ajoutée en-dessous pour un caporal mort en Indochine.
Guerre 1939-1948: Monument réseau Hercule-Buckmaster
Au bord de la D323
RESEAU HERCULE BUCKMASTER RESEAU PAUL SACRISTAIN
C’est un imposant monument en marbre, sur un socle maçonné surélevé de 4 marches, au bout d’une allée, au bord de la D323. Il est adossé à une haie de thuyas taillée. Le monument a été gravé par un artisan fléchois, Jean-Claude Auduc et installé sur un socle de pierre de taille par l’entreprise Lejeune de Cérans-Foulletourte. L’endroit choisi ne doit rien au hasard puisque c’était l’endroit même où les résistants entreposèrent des containers parachutés par les Alliés. Financé par souscription publique, il a été inauguré le 18 juin 1967.
Liste des noms :
1 ADELET R 2 APPERT G 3 AUDUC Alfred 4 AUDUC Renée 5 BARBIER R 6 BARGAUD J 7 BARON P 8 BEAURY Florent Émile 9 BEUCHER R 10 BIZOT A 11 BIZOT P 12 BLOCHET G 13 BRAULT V 14 BRAULT MME J 15 BRIERE L 16 BRIERE M 17 BROSSARD M 18 BROSSARD MME A 19 CARREL M 20 CAVALLO M 21 CAVALLO MME A 22 CHABANNES E 23 CHANCEL F 24 CHAUVEL P 25 CHOISNET E 26 CHOISNET MME G 27 CORBIN E 28 DAVID M 29 DAVID M 30 DENIS L 31 DEPRIECK M 32 DUBARRY E 33 DUBOIS Jean Roger André 34 DUBOIS Mme P.35 DUBOIS P 36 FOUCHER A 37 GAGNEAU P 38 GAILLARD M 39 GASSION R 40 GRASSIN R 41 GUAIS M 42 GUYOT M 43 JAFFRE L 44 JOREAU Raymond Auguste 45 LABUSSIERE A 46 LABUSSIERE MME I 47 LAUDET R 48 LEBELLE A 49 LEBELLE MME A 50 LELIEVRE J 51 LIVET MME M 52 LOTTIN Jules53 MECHIN Fernand Henri 54 MECHIN Paul Jean 55 MENANT H 56 MÉNEAU Angèle Augustine Eugenie 57 MIALLARET E 58 MORAUD C 59 PASQUIER F 60 PITOUT M 61 POUPIN Roland Jacques Rodolphe 62 RAMON E 63 REBOUL J 64 THEBAULT G 65 TOUPIN E66 TUVACHE Armand Lucien Auguste 67 VEAU M
Sont également mentionnés :
Plaques :
M. VEAU (décédé en 2003)Floege Ernest (décédé en 1970)Choisnet Germaine (décédée en 1998)
Sur les piliers:
Auduc Alfred (décédé en 1986) Auduc André (décédé en 1990) Auduc Edmond (décédé en 1990) Auduc Marie (décédé en 1969) Auduc Roger (décédé en 1987) Butcher David (décédé en 2004) (liste du Musée de la résistance)
Évocation des quatre aviateurs qui ont pu regagner la Grande -Bretagne grâce au réseau après le crash de leur avion.
Borne de la liberté
De km en km, elles vont marquer le trajet des armées de Libération depuis la Normandie jusqu’à Paris.
Le réseau Buckmaster
Le 18 juin 1940, l’appel du général De Gaulle avait symboliquement réalisé le regroupement de toutes les bonnes volontés. Mais il fallait créer l’instrument et les méthodes qui présideraient à l’organisation de la Résistance, dans les pays occupés par l’ennemi. Telle fut la tâche confiée par Churchill et le Cabinet britannique au SOE (Special Operations Executive). La section F du SOE, dirigée par le major Buckmaster, (puis colonel à partir de l’été 1941) envoya en France, de 1940 au débarquement en 1944, 95 missions qui furent à l’origine des réseaux Buckmaster. Pour la Sarthe, ce fut Max Butler qui fut chargé des recrutements.
De leur côté, les Forces Françaises Libres créèrent leur service de renseignements. Les deux sections travaillèrent en étroite collaboration, tout en maintenant le cloisonnement indispensable à la sécurité de chacun.
Jean-Jacques Auduc
Né en 1931 à Cérans-Foulletourte. Son père Alfred a été mobilisé; fait prisonnier, il a réussi à s’évader et à rentrer au Mans où il s’est mis à la recherche de contact dans la résistance. En mai 1943, il est entré en contact avec le réseau Buckmaster. Il y avait des agents qui venaient deux à trois fois par semaine et apportaient des informations ou des instructions qu’ils déposaient au Mans , à l’hôtel de la Calandre. Là, il y avait un radiateur de chauffage central qui était spécialement aménagé pour recevoir les messages. Mon travail était de récupérer les messages. 25km à l’aller, 25km au retour, à bicyclette. Je cachais les messages dans la pompe de mon vélo. (il avait alors 12 ans)
On m’envoyait aussi dans les endroits où les adultes ne pouvaient pas aller. Par exemple, les Allemands avaient positionné des bombardiers sur le terrain d’aviation du Mans. Les Anglais, ça les inquiétait.On m’a envoyé sur le bord de la piste avec un cerf-volant. Les gardes, de vieux soldats allemands, se sont mis à jouer avec moi. A un moment, en me baissant pour ramasser le cerf-volant, je me suis aperçu que les avions étaient en bois… C’étaient des leurres. C’était le 21 septembre 1943; pour cette action, j’ai reçu, le 13 juin 1945, la Croix de guerre avec étoile vermeil.
Pendant les parachutages d’armes, je servais de guetteur. On travaillait en famille: mon père, ma mère, ma grand-mère, mes oncles… On réceptionnait les containers dans un champ derrière chez ma grand-mère. On a aussi hébergé des aviateurs abattus. J’étais chargé de les sortir un par un. Un jour, je me suis fait arrêter avec un aviateur américain. Ma mère lui avait remis des papiers d’identité qu’elle fabriquait. Il était soi-disant sourd et muet. La police allemande demande nos papiers, je lui prend les siens dans sa poche. Le policier les regarde avant de me dire: « Frère? » Je dis « Ja, ja! » « Grand malheur. Pas parler, pas entendre » me répond l’Allemand avant de me tendre les papiers: « Raus ».
En novembre 1943, mes parents ont été arrêtés sur dénonciation. J’étais chez ma grand-mère pour apporter des plis. Les voisins m’attendaient pour me dire de ne pas rentrer chez moi. Nous avions convenu que, en cas d’arrestation, j’aille à Chartres, chez un commandant d’aviation. Je suis parti sans argent, sans papiers; j’y suis resté une semaine avant d’être envoyé sur Paris où quelqu’un devait me réceptionner à Montparnasse. Personne. Je suis resté tout seul, paniqué. Un porteur est venu me voir et m’a demandé d’où j’étais. Quand il a su que je venais de la Sarthe, il m’a dit « moi aussi ». Il m’a recueilli. Le lendemain, il m’a emmené chez des amis à lui. Les services anglais ont alors réussi à me retrouver. Ils m’ont fait héberger chez des prostituées. Elles m’ont sauvé la vie. Chez elles, c’était bien chauffé, elles avaient à manger… Entre-temps, mes parents avaient été déportés. Mon père est revenu de Buchenwald; il pesait 38kg. Ma mère est rentrée après avoir été soignée en Suède. A Ravensbrück, elle était dans un Kommando où on faisait des expériences sur les femmes. 98% d’entre elles finissaient au four crématoire. Ma mère a survécu. Ils l’ont envoyée ensuite dans une usine de poudre à canon. Là, ça lui a brûlé les poumons. Elle est décédée en 1949, à l’âge de 41 ans.
Moi, je me suis mis à travailler dans les forêts après avoir suivi des cours de sylviculture par correspondance. En fait, j’avais tout perdu, ma jeunesse, ma mère, je n’avais pas fait d’études… En forêt j’étais bien parce que je ne voulais plus voir les humains. Plus je vieillis, plus ça se confirme. Aujourd’hui, je suis le seul survivant du réseau sur 104. (Ouest-France du 8 mai 2007)
Il est décédé en 2017, âgé de 86 ans.
Cérans
Lavoir de Cérans
Un lavoir à cheval sur le Montaleaume figure sur le cadastre de 1954. Il a été supprimé vers 1970.
Monument aux morts – Cérans
Cimetière
En haut du cimetière, sur un espace cimenté délimité par 4 obus reliés par des chaînes, s’élève une pyramide en pierre, sur un emmarchement en granit. Une croix latine et une croix de guerre sculptées encadrent la dédicace sur le fût. Sur le socle, est apposée une plaque en ardoise noire où sont gravés en noir, les noms d’un officier et de 19 soldats, avec leur numéros de régiment. En dessous, une plaque pour l’Algérie avec un nom et une plaque pour 1939-1945 avec deux noms. Une plaque pour le cinquantenaire de la Libération a été déposée par les A C P G.
Les délibérations du Conseil général de la Sarthe en 1852 évoque le fait que La commune de Cérans a été partagée en deux il y a douze ans; l’une dont le chef-lieu restait à Cérans et l’autre érigée à Foulletourte. Il parait tout simple de garder cette séparation. La scission du village en deux, n’eut jamais vraiment lieu, mais il y a bien deux monuments aux morts ainsi que deux plaques paroissiales.
Le 17 juillet 1920, le conseil municipal délibère pour ériger deux monuments : l’un à Foulletourte et l’autre à Cérans, exécutés par l’entrepreneur Faucheux de La Flèche et vote un crédit de 13 000 F.
À Cérans, l’emplacement choisi étant dans le cimetière, la commission administrative accepte de renoncer à la part pour les pauvres.
À Foulletourte, d’après le plan, il serait situé dans un petit jardin de la commune attenant au cimetière, au centre de l’allée paysagée allant au cimetière depuis le chemin de Grande circulation n°19.
En août, la commission préfectorale demande des croquis mieux dessinés et que les profils des moulures soient soigneusement étudiés. De plus, la croix de guerre est trop petite ! Le projet est suspendu jusqu’en février 1921 quand la municipalité reconduit le budget voté en 1920 et adopte le devis de M. Faucheux. Chaque paroisse aura la même forme de monument.
Foulletourte : une pyramide en granit de Bécon, haute de 3,70 m et posée sur une base carrée de 1,20 m de côté.
Cérans : une pyramide en pierre de Lavoux et en granit sur une base carrée de 1 m de côté.
Sur chaque monument, les inscriptions seront gravées sur une plaque en marbre noir sur les trois faces du socle en lettres dorées. Ils auront une inscription commune sur la face de la pyramide.
Le 1er juin 1922, la municipalité décide d’entourer les deux monuments, de relier les obus donnés par l’État avec des chaines et d’ajouter une corbeille en fonte pour les bouquets. La commande est passée auprès des établissements Faucheux et facturée 1 000 F.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 51/8)
Dans le cimetière, se trouve la sépulture de Renée et Alfred Auduc, résistants. (voir ci-dessus le monument des réseaux de résistance).
Monument paroissial – Cérans
Deux plaques en marbre noir sont fixées sur les piliers à l’entrée du chœur; celle ci-dessus, portant les 20 noms des soldats de 1914-1918 et la seconde avec les soldats de 1939-1945. Sur le mur, à l’extérieur de l’église, une plaque en mémoire de Florent Beaury, mort en déportation.