Brûlon

Lavoir rue du cimetière

En 1902, Mlle HAMON domiciliée à Paris cède à la commune une parcelle de terrain dépendant de sa ferme des Prés pour la construction de ce lavoir. Le devis en est de 2 800 F avec des matériaux locaux notamment les moellons de la carrière de Vaumichel et des dés de marbre pour soutenir les poteaux en chêne. Trois côtés de ce bassin sont abrités avec une charpente à deux versants en chêne, sapin et peuplier, couverte en ardoises. Le pavage du bassin est réalisé en briques. (Arch. dép. Sarthe, 262 AC 133; 2 O 56/7)

Ce lavoir régulièrement entretenu, apparaît dans une série télévisée «Les maîtres du pain ». Aujourd’hui, il sert de station de pompage pour le terrain de foot.

Lavoir du Pissot chemin creux en partant de la place des Anciennes Halles

Le coteau abrite de nombreuses sources. Le cadastre de 1826 mentionne un autre lavoir plus bas dont il reste le bassin. Au début du XXe, les gens parlaient, du «  lavoir d’été » et du « lavoir d’hiver »pour ces deux lieux. Vers 1930, au moment de l’adduction d’eau, celui du Pissot est délaissé et remplacé par une construction en parpaings sur la place des Anciennes Halles, évitant le long chemin à remonter avec les brouettes chargées de linge. (Témoignage de M.  Terouanne)

Depuis 2011, dans la période estivale, l’association du Patrimoine Brûlonnais redonne vie à ce lavoir qui était enfoui sous la végétation: débroussaillage des abords, mise en sécurité, inventaire pour reconstituer l’existant puis restauration.

 

Monument aux morts place Gautier

Brûlon à ses enfants morts pour la France

1914-1918

Il est situé au centre d’un grand espace bordé de tilleuls, devant l’église. Cette pyramide en pierre est surmontée d’une croix de guerre sculptée avec fourragères. De même, à la base, l’inscription 1914-1918 est sculptée ainsi que des rameaux de laurier et chêne qui enlacent un casque. La dédicace est gravée dans la pierre mais elle est peu visible. Les 43 noms des soldats sont gravés dans la pierre (avec une couleur noire) sur les trois autres faces; ajout des noms de 3 victimes de la guerre 1939-1945. À la base, lors du cinquantenaire de la Libération, une plaque a été apposée. À côté de l’église à l’origine, ce monument fut déplacé en 1991.

  • 1914 RENOUL G., ROBIN G., CROIZÉ J., TANTER P., JULOT V., GESLIN E., HAROUARD L., RENAUDEAU J., FAGUET A.
  • 1915 PORTIER L., LEROY L., DUBOIS M., D’AUTEROCHE C., ALLAIN J., HOUDAYER A., PLUMAS J., BOUTRUCHE H., CHANTEAU E.
  • 1916 BIZOT C., GIBAULT R., CHÉHÈRE R., FLEURY A., TOUCHARD L., BOURNEUF H., NOUET L., ROULIN C., BROSSARD F.
  • 1917 LOYANT M., CLÉMENT C., LEROY A., CLÉMENT E., LEROUGE M., LE ROY H., CHAUDEMANCHE A., BESILLAT-GARDET A., LOURY A.
  • 1918 LHOMME P., LAMBERT C., COMPAIN A., CLÉMENT A., PILET L., JANVIER V.
  • 1919 BOULMER E.
  • 1944 GUIHAL Y., DELAMOTTE J., BÉATRIX W.

Le 7 août 1920, la municipalité vote 3 000 F pour ériger un monument sur la Place des Halles. En mars 1921, le maire contacte  Robert GAULLIER, sculpteur 112 rue de Flore Le Mans, pour connaitre le montant de la dépense. À la séance municipale suivante, il expose le prix du monument : 13 500 F. Le conseil vote un budget de 5 452 F pour compléter la souscription de 8 048 F. Trois mois plus tard, le maire conclut ce marché avec Robert Gaullier, pour 12 900 F. Le monument sera exécuté en pierre de Chauvigny  et entouré d’une bordure en granit. Toutes les lettres des inscriptions seront gravées en doré sur trois plaques d’ardoise. Les travaux avancent vite et bien.

Le journal local du 14 juillet 1921, relate l’inauguration du monument élevé en la mémoire des habitants  morts à la guerre. Après le service religieux, le cortège des personnalités parlementaires et militaires s’est rendu au cimetière. Au cours du banquet, le représentant du préfet termina son discours par un vibrant appel à  l’union  de tous afin de remporter la victoire de la Paix comme ces glorieux morts avaient remporté la Victoire de la Guerre. Tous ces participants se rendirent ensuite au monument pour son inauguration. Un cortège se forma et parcourut les principales rues de Brûlon.

Le 28 juillet 1921, sur une facture à l’en-tête des « Établissements Émilien Crisson Spiritueux en gros », le dit tenancier donne un état des comptes de la souscription qui lui a été confiée pour ériger le monument de Brûlon. Il a déjà versé 3 099 F au percepteur et souhaite donner le reste au plus vite, soit 2 651 F. Le 3 septembre, la municipalité vote le solde de 4 400 F lors de la réception des travaux.(Arch.dep.Sarthe 2 O 50-9)

Monument paroissial au milieu de la nef

Dieu Patrie

La paroisse de Brûlon

à ses enfants morts pour la France 1914 -1918

Miséricordieux Jésus donnez leur le repos éternel

Les noms et prénoms de 40 soldats sont gravés en lettres dorées, par ordre alphabétique sur une plaque de marbre noir, ornée d’une croix latine barrée d’une palme. Une plaque a été ajoutée au-dessous pour les 3 victimes de 1939-1945.

Guerre 1870-1871 cimetière

 

Sur ce calvaire, une plaque simple évoque les morts de 1870-1871 et ceux de 1914-1918