Lavoir
En bordure de la rue principale, RD 357, et au centre du village
Le premier bassin, le plus près de la route départementale, est construit en 1876. Une plaque calcaire insérée dans le mur indique que M CROISEAU était alors maire de la commune. En 1906, la mairie achète une parcelle de terrain à l’arrière de ce lavoir et décide la construction d’un deuxième bassin et la couverture de l’ensemble en ardoises. Les eaux des sources circulent sous les planches du fond de ces bassins. Cette édification est en briques, le pavage en grès et des cabinets d’aisance sont installés. Le coût total des travaux et de l’achat du terrain est de 5 500 F. La commune fait un emprunt de 5 000 F sur 30 ans ; elle obtient un secours départemental de 500 F. La réception définitive a lieu le 5 juin 1908.
Les personnes étrangères à la commune paieront 10 c par lavage et il sera interdit aux bouchers et charcutiers de venir laver ou déposer quoi que ce soit provenant de leurs abattoirs.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 42/9)
Ce lavoir a été rénové en 2001.
Monument aux morts
Cimetière
Côté rue Saint-Julien, dans un espace séparé du cimetière par une petite haie et de la rue par un mur avec portillon, s’élève une imposante pyramide blanche sculptée, surmontée d’une croix de guerre. La sculpture haute de la pyramide évoque la guerre avec les drapeaux enlacés. Celle du socle est composée d’une scène dominée par un casque rayonnant sur une ruche au premier plan avec à l’arrière une charrue et deux branches d’olivier.
Les noms des 91 soldats sont gravés dans la pierre par ordre d’années sur les trois faces de la pyramide. Les noms de 1939-1945 et 1944 sont gravés sur le socle et des plaques ont été ajoutées à l’avant.
Suite à la décision du 6 septembre 1919, lors de la séance du 1er mai 1921, en présence de l’entrepreneur Pierre Foglietti, 15 rue du Mans à Saint-Calais, le maire et son conseil municipal arrêtent les conditions d’érection du monument aux morts, décident de porter au budget tous les dons, souscriptions et sommes votées ainsi que le complément nécessaire de 1 432,95 F pour atteindre le devis forfaitaire de 12 000F. À l’issue des délibérations, le maire prie M. Foglietti de fixer un devis définitif et de dresser un plan en élévation en 3 exemplaires. Le 12 juillet, le maire reçoit l’avis de la commission préfectorale : « monument sans caractère artistique.[..] Le ciment armé étant à proscrire pour un monument aussi coûteux. À faire étudier pour un nouveau projet par un homme de l’art ».
Le 19 mars 1922, M.Gaullier, sculpteur au Mans, présent à la séance, expose son projet:
- la face principale avec, en relief, 2 drapeaux entrecroisés et l’inscription : « La commune de Bouloire à ses enfants morts pour la France »
- une face de côté où seront inscrits une partie des noms par années de guerre ; le reste des noms figurant sur les autres faces
- Le monument sera exécuté en pierre de Chauvigny et surmonté d’une croix de guerre ; Il sera élevé sur la place du Château, la face principale regardant la route de St Mars de Locquenay. M. Gaullier s’engage à réaliser tous les travaux et fournitures, y compris les fondations, une grille en fer forgé, une bordure en granit de 15 m et un trottoir en ciment. Le tout pour un prix forfaitaire de 12 000 F.
Le projet est approuvé par la préfecture en mai 1922. Robert Gaullier étant décédé en juin 1922, son remplaçant E. Demas assurera le suivi des travaux.
(Arch. dép. Sarth. 2 O 42/9)
L’ inauguration de ce monument eut lieu le dimanche 12 novembre 1922.
Le 29 mai 1978, le conseil municipal décide de la transférer à l’entrée du cimetière; cela va susciter beaucoup de discussions. Le transfert se fait le 28 juin 1979; une grue de 25 tonnes le fait glisser d’un seul tenant à l’aide de rails métalliques, sur une remorque. Il est ensuite déposé sur une plate-forme bétonnée préparée par les employés municipaux. (source: site de la Communauté de Communes du Pays Bilurien)
Monument paroissial
Cette commune n’a pas de monument paroissial.
Guerre 1870-1871
Archives
On n’a pas déplacé la sépulture d’un militaire allemand pour laquelle l’État a acheté une concession perpétuelle de 1m30. 13 soldats français ont été inhumés dans une concession de 3mètres. Clôtures en fer.
(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)
Il n’y a pas trace de ces deux tombes dans le cimetière.