Bonnétable

Lavoir

Passage du Lavoir, dans la rue Principale ou parking face au château

(Arch. dép. Sarthe, 2 O 39/9 ; 4 O 87)

première passerelle
intérieur

Le lavoir a été restauré lors de l’installation de la passerelle donnant accès au passage vers la rue Principale, à la fin des années 1990. En 2017, de nouveaux travaux de restauration se déroulent: la passerelle est changée pour un ouvrage métallique et la toiture est rénovée ainsi que le bardage d’entrée.

Monument aux morts

Cimetière

Cette pyramide ouvragée est située dans le cimetière, en bordure de la route; la dédicace est gravée dans la pierre, côté cimetière surmontée d’un casque et côté rue surmontée de l’emblème de la ville.

Latéralement, les noms des 122 soldats sont gravés dans la pierre par années de combat.

Sur la photo de droite, vous remarquerez qu’un nom a été ajouté en partie haute sous la date de 1916: J. BRILLANT. Julien Brillant a été « fusillé pour l’exemple » le 26 août 1916. Grâce au travail acharné d’Eric Viot dans son combat pour le reconnaissance et réhabilitation de ces soldats, son nom a rejoint les noms de ses compagnons.

Sur les trois marches du soubassement  des plaques sont fixées: 10 victimes militaires et 13 victimes civiles de la guerre 1939-1945, une victime en Indochine et une en Algérie.

L’inauguration du monument a eu lieu le 17 juillet 1921. (journal de Mamers)

Un carré militaire regroupe les tombes de 7 soldats morts pendant la guerre 1914-1918.

Sur de nombreuses tombes familiales, croix de guerre, rameaux, palmes, casques, inscriptions rappellent le sacrifice de ces hommes. Une plaque rend un hommage particulier à Sosthènes de la Rochefoucauld- Doudeauville.

Stèle

Place du Souvenir

Cette stèle en marbre gris se trouve Place du Souvenir, à l’arrière de la mairie et rend hommage à tous les soldats tombés au cours des différentes guerres.

Monument paroissial

Entrée avant la nef

De chaque côté de l’entrée de l’église, dans des cadres sculptés avec  croix de guerre, casque et drapeaux, surmonté d’une croix latine, un médaillon 1914 d’une part et un médaillon 1919 de l’autre, deux plaques de marbre noir portent les noms gravés des 106 soldats de Bonnétable et 15 soldats de Briosne.

Guerre 1870-1871

Cimetière

Ce monument imposant s’élève en bordure de cimetière dans un espace bien délimité. Les dates sont rappelées latéralement.

(Arch. dép. Sarthe délibérations municipales et Gallica)

Précision par rapport à ce discours: en août 1891, un accord venait d’être signé entre la France et la Russie face à la Triple-Alliance (Allemagne, Autriche-Hongrie, Italie)

Près de ce monument, se trouve une tombe conforme à la loi de 1873, où reposent trois soldats allemands dont une stèle rappelle l’identité de l’un d’eux: Heinrich Waldeck.

(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)

Guerre 1939-1945

Mairie et route de Nogent-le-Bernard

A l’avant de la mairie, cette plaque rend hommage à l’armée américaine libératrice de Bonnétable en 1944.

Une plaque, au début de la rue qui se prolonge en D60 conduisant à Nogent-le-Bernard, rappelle le nom de ce lieutenant de l’armée américaine, âgé de 24 ans. Le 10 août 1944, la 5e division blindée qui venait de participer activement à la libération de Ballon se dirigeait vers Nogent, lorsqu’une fusillade de soldats allemands éclata. Arrivé au carrefour, le char de tête effectua un bref arrêt pour permettre au jeune lieutenant Onias Martin de monter sur le véhicule afin de procéder à un réglage radio; c’est à ce moment-là que le char fut la cible d’une pièce antichar allemande. Le lieutenant fut tué. Un homme, à ses côtés au moment de sa mort, a planté 3 glands. Un seul a donné un chêne.

Guerre 1939-1945

Square Albert et Germaine Guilmin (Justes parmi les Nations)

extrait du site d’Yves Moreau sur les déportés de la Sarthe.

Justes parmi les Nations: Adolphine et Raymond Beulé

Des réfugiés juifs, les Bernbaum – le père, la mère et les deux filles – habitaient à Paris. Le père fut arrêté en 1941. La mère réussit à trouver une famille adoptive pour sa plus jeune enfant, qui avait six ans. Le 16 juillet 1942, lors de la grande rafle des Juifs à Paris, la police vint frapper à la porte des Bernbaum, appelant la mère et sa fille Adèle par leurs noms. Terrorisées, les deux femmes ne bougèrent pas et n’ouvrirent pas la porte. Après le départ des policiers, Madame Bernbaum décida d’envoyer Adèle, qui avait douze ans, hors de Paris. Ses amis, les Topeza, avaient mis trois de leurs enfants en sécurité à Bonnétable, dans la Sarthe, chez Raymond Beulé, un artisan plâtrier. Il accepta de recevoir aussi Adèle. Les Beulé avaient trois enfants : avec leurs petits protégés, ils avaient donc à s’occuper de sept enfants. Adolphine Beulé ne travaillait pas à l’extérieur. Raymond se faisait souvent payer en produits alimentaires, ce qui lui permettait de nourrir tout son monde et parfois d’envoyer des colis de ravitaillement aux parents des enfants à Paris. Les parents pour leur part versaient des sommes modiques pour couvrir les frais de l’entretien de leurs enfants. Raymond Beulé s’occupait des petits réfugiés, qu’il n’avait pas connus avant la guerre, comme de ses propres enfants, les soignant quand ils étaient malades. Adèle raconta plus tard qu’ Adolphine lui avait dit un jour : « Si par malheur, il arrivait quelque chose à ta mère, nous t’adopterons. » Les réfugiés étaient présentés au village comme des cousins venus reprendre des forces à la campagne. Raymond et Adolphine couraient des risques d’autant plus grands que pendant toute cette période la Wehrmacht avait réquisitionné le château de Bonnétable voisin pour en faire un poste de commandement. En août 1944, lorsque des unités de l’armée américaine entrèrent au village, Adolphine poussa un grand soupir de soulagement et déclara à ses voisins : « Nos cousins étaient en fait des juifs que nous cachions! » et les voisins ont répondu : « Mais tout le quartier l’avait deviné ». extrait du site d’Alain Moreau (voir ci-dessus)

Adolphine et Raymond Beulé ont été reconnus Justes parmi les Nations en 1989. Rien ne marque cette reconnaissance dans la ville.

Juste parmi les Nations: Gabrielle Morin

Gabrielle Morin dirigeait un pensionnat pour filles à Bonnétable. Bien que la plupart des élèves soient internes dans l’institution, elle accepta que des jeunes filles viennent la journée et retournent dans leurs familles le soir. Une de ces élèves était Clairette Vigder, une fillette juive de huit ans qui habitait dans une famille chrétienne à Bonnétable sous une fausse identité.

Gabrielle Morin accepta également d’autres jeunes filles juives incluant les sœurs Benvéniste, Aline et Nicole, malgré le risque de dénonciation, d’arrestation et de déportation vers un camp de concentration pour de tels actes.

Des années après, Clairette Vigder découvrit que les filles juives avaient trouvé refuge en ville grâce aux efforts du Père Théomir Devaux à la tête d’un réseau de sauvetage catholique à Paris et ses représentants locaux étaient les fermiers Albert et Germaine Guilmin. La ferme des Guilmin, située à quelques kilomètres de Bonnétable, servait de point de passage pour des Juifs jusqu’à leur transfert vers d’autres abris. (site Alain Moreau ci-dessus)

Gabrielle Morin a été reconnue Juste parmi les Nations en 2009. Rien ne marque cette reconnaissance dans la ville.