Lavoir du bourg

Le lavoir se trouvait sur les douves, derrière l’église, témoignent des personnes du village. Une construction y figurait déjà, sur le cadastre de 1836.
Ce renseignement, correspond au projet du 2 juillet 1938 :
« il serait de toute utilité de faire édifier un lavoir communal sur les Douves ; le lavoir privé qui existait ayant été démoli et les habitants du bourg ayant actuellement beaucoup de peine pour faire leurs lavages ».
Le Service vicinal et le préfet approuvent ce projet.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 26/7)
Monument aux morts
Rue du Pavé
Aux enfants de Beaufay
morts pour la France
guerre 1914-1918
guerre 1939-1945
Cette pyramide en pierre est surmontée d’un buste de soldat sculpté. Les noms de 57 soldats sont gravés sur deux plaques en marbre noir et un nom est gravé dans la pierre. Près du monument, un pupitre avec des plaques émaillées.
Le 14 novembre 1920, l’État donnant toute facilité pour le transport des restes mortels des soldats morts pour la France et leur rapatriement à leur lieu d’origine, la municipalité décide d’offrir une concession perpétuelle et de procéder à une souscription.
Le 8 juin 1922, suite à l’arrivée des cinq corps de militaires tués à la guerre et renvoyés au pays natal sur la demande des familles, l’érection d’un monument funéraire, s’impose :
- au cimetière : dans une concession perpétuelle : une tombe funéraire en pierre de Château-Gaillard, posée sur un socle en ciment armé surmontée d’une croix de guerre sculptée. Les cinq noms seront gravés en doré sur une plaque en ardoise.
- dans le bourg : un monument commémoratif de tous les enfants morts au Champ d’Honneur au centre d’un terrain vague, rue de la Gare ; sur le sol du chemin n° 23, au croisement avec la voie à grande circulation n° 13.
La pyramide sera exécutée en pierre de Lavoux avec tous les noms sculptés, surmontée d’un buste de poilu sculpté. L’ensemble sera entouré d’obus reliés par une grosse chaîne. En septembre, le maire signe un marché de gré à gré de 8 500 F, avec Pierre Lefeuvre, sculpteur au Mans, pour les deux monuments. Un peu plus tard, un trottoir cimenté entourera le monument. Ce projet est financé par la souscription de 3 500 F et la participation municipale de 5 000 F.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 26-7)
Le 5 novembre 1922, la cérémonie d’inauguration du monument commence par la messe suivie de la bénédiction des monuments du cimetière et du bourg. À 11 heures 15, la cérémonie civile avec de nombreux discours s’achève par l’« l’Hymne à la mort » de Victor Hugo, chanté par les fillettes. (Ouest-Eclair du 9/11/1922 p.4)
Morts pour la France 1914-1918
Comme l’indiquent les documents d’archives, ce monument-tombe a bien été édifié au cimetière avec les noms des 5 soldats. Après la seconde guerre mondiale, un autre monument semblable a été élevé en face.
Monument paroissial
église
Aux soldats de Beaufay
morts pour la France 1914-1919
Guerre 1939-1945: Juste parmi les Nations
Le 27 novembre 2022, Léontine Bracchi a reçu à titre posthume la médaille des Justes parmi les Nations du mémorial Yad Vashem, distinction attribuée à ceux qui ont risqué leur vie pour sauver des juifs sous l’Occupation.
Cette habitante de Beaufay avait recueilli et caché en 1944, René et Daniel Herszbaum. Âgés de 9 et 4 ans, ces deux enfants juifs avaient fui la Gestapo venue arrêter leur mère. Leurs parents sont morts déportés.
En novembre 2021, Daniel est revenu en Sarthe avec ses deux fils pour un véritable pèlerinage sur tous les lieux emblématiques de cette période. Le 26 janvier 1944, alors que leur père a déjà été déporté, c’est au tour de leur mère d’être arrêtée au château du Chesnay à Torcé-en-Vallée. Les deux enfants se sauvent par la fenêtre. Toute la journée, ils se sont cachés dans les bois; à la nuit tombée, ils se sont rendus, comme leur mère leur avait demandé, chez une habitante de La Thébaïde, Léontine Bracchi. Ils sont passés dans plusieurs fermes aux alentours pour être bien protégés.
Au début du mois de novembre 2022, les élèves du CM2 et leur institutrice, ont reçu Yves Moreau pour évoquer ces évènements et se rendre sur les différents lieux chargés de cette histoire.
Tout un réseau s’est créé autour de la famille Herszbaum, en particulier Yves Moreau et Marie-Aimé Ide pour réunir les éléments permettant la reconnaissance de Juste parmi les Nations pour Léontine Bacchi.