Lavoir
Rue du Port
La construction des deux lavoirs est identique avec une avancée au-dessus de la porte d’entrée, des encadrements en tuffeau, une couverture en ardoises sur voligeage et le même système de levage du plancher. Ils sont régulièrement entretenus par les services municipaux.
Gros dilemme à la réunion du Conseil municipal, ce 13 février 1881: éclairage des rues ou construction d’un lavoir public ? Ces deux projets sont demandés depuis longtemps. Le maire se renseigne sur l’achat d’un bateau-lavoir pour douze laveuses. Jugé trop cher, d’un entretien onéreux et d’une durée de vie de 40 ans seulement, le projet est abandonné. Le conseil opte pour l’établissement d’un lavoir sur la rive droite du Loir, au point d’atterrissement de l’ancien bac. Cet abord couvert, s’appuyant sur une « batterie de pieux », sera semblable à ceux que possèdent beaucoup de propriétaires riverains. M. SEVIN, architecte de la Flèche, propose les plans d’un lavoir et d’un quai pour le service de la navigation pour 2 000 F. L’année suivante, il faudra ajouter 400 F à ce devis.
Le grand abord et ce lavoir sont réparés en 1911 et 1916.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 25/7)
Lavoir
Rue du port Mahon : impasse au bout de cette rue
En 1885, le même projet est proposé pour le bourg Chopin pour 1 240 F.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 25/7)
La construction de ces deux lavoirs est identique avec une avancée au-dessus de la porte d’entrée, des encadrements en tuffeau,une couverture en ardoises sur voligeage et le même système de levage du plancher.
Ils sont régulièrement entretenus par les services municipaux.
Monument aux morts
Place de la mairie
Cette étroite pyramide surmontée d’une croix latine est située dans un espace délimité au sol. Les noms de 43 soldats avec leur grade et leur régiment, par années, sont gravés latéralement. À l’arrière, un ensemble de dates complète cette liste.
En 1920, la municipalité choisit de placer un monument commémoratif dans l’église (voir ci-dessous).
Le 20 février 1921, la municipalité décide de placer le monument aux morts dans l’ancien cimetière. Courant juin, elle examine le devis d’Édouard Rambault, entrepreneur à La Flèche, de 14 000 F et son financement : elle ajoutera 10 000 F à la souscription de 5 050,50 F. En juillet, le maire signe les marchés avec le maçon Rambault et le serrurier qui fera la grille en fer forgé et un porte-couronnes.
Le monument sera exécuté en granit de Bécon(49), d’une hauteur de 3,85 m. Les inscriptions seront gravées en noir ou en rouge. Des éléments seront sculptés comme les moulures, les palmes et une croix de guerre. Au total, le monument coûtera 15 566,24 F.
Tout semble prêt jusqu’à ce que la famille d’Arthur Oualet réclame le remboursement de son écot pour le monument ! leur second fils n’étant pas inscrit. En fait, au moment de la mobilisation en 1914, il travaillait à Crosmières et son nom est gravé sur le monument de Crosmières, érigé dans le cimetière.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 25-7)
Monument paroissial
Chapelle près du choeur
Dans cette petite chapelle, près du chœur de l’église, ce monument commémoratif est composé d’une plaque blanche où sont gravés en noir, les noms de 40 soldats. Un très grand drapeau peint sur la voûte termine ce monument.
Le 25 septembre 1920, le préfet reçoit un courrier du ministère de l’Instruction publique et des Beaux-arts à propos de la demande du maire de Bazouges pour faire placer un monument commémoratif dans l’église. La commission des Monuments Historiques examinant ce projet, réclame au plus vite une photo de l’état actuel de l’emplacement choisi et un dossier complet avec croquis, plan, matériaux utilisés…Suite à cet envoi, la commission refuse la démolition de la pile d’angle sud-est et propose de modifier l’autel surmonté d’une plaque au couronnement important avec un grand drapeau : réduire le couronnement et supprimer la peinture murale pour modifier la perspective.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 25/7)
L’autorisation, nécessaire, l’église étant classée, fut délivrée le 16 décembre 1920 mais la peinture murale du drapeau ne fut pas modifiée. Cette plaque est sobre; les noms des soldats sont gravés sans indication de date. Parmi ces noms, celui de l’abbé Pain, curé de la paroisse, incorporé comme caporal dans le 115e régiment d’infanterie et mort le 16 septembre 1914 à Pontoise.
(source: « Les monuments aux morts peints dans les églises » images du patrimoine 290 Pays de la Loire revue 303)