Lavoir
Sur la D57, au pont des Deux Fonts
En février 1927, la commune désire établir un lavoir sur la dérivation du ruisseau des Deux-Fonts.
Mais, l’agent-voyer renonce à en faire l’étude: trop de travail avec les chemins qui sont en si mauvais état!La municipalité passe alors, un marché de gré à gré pour 7 885 F avec un entrepreneur de Noyen-sur-Sarthe, pour construire un lavoir tout en béton de ciment armé sur des fondations en moellons, couvert en tôles.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 21/7)
Une plaquette apposée à l’intérieur du lavoir, nous indique que la restauration, par un chantier de jeunes en 2011, a été cofinancée par la commune, le ministère de l’Agriculture, le Fonds européen agricole pour le développement rural et le Pays Vallée de la Sarthe. La charpente a alors été surélevée et couverte en ardoises.
Monument aux morts
Cimetière
Cette pyramide surmontée d’une croix latine, se dresse à l’extrémité de l’allée centrale du cimetière., face à l’entrée de la chapelle Saint-Laurent.
Les 37 noms des soldats de la guerre 1914-1918 sont gravés par années sous la dédicace. Latéralement, deux plaques ont été ajoutées.
Lors de la séance municipale du 19 septembre 1919, le maire expose dans un long discours, la nécessité d’ériger un monument aux morts. Le conseil choisit de le placer dans le cimetière face à l’entrée de la chapelle Saint-Laurent et confie le projet au sculpteur Gaullier. Le devis de 5000 F, très détaillé, pour un monument en pierre de Chauvigny, comprend : la sculpture -modèle, moulage, exécution- la palme, la plaque de marbre poli et la gravure, la pose du monument avec la pension de M. Gaullier et ses trajets. La somme nécessaire sera réunie par une souscription, Monsieur le Maire se chargeant de la recueillir en allant lui-même chez les habitants. Si la rubrique « transport » est rayée car confiée à la commune, elle est remplacée par un surplus pour des imprévus et les fondations.
« Le conseil municipal a bien à cœur d’ériger ce monument pour le 2 novembre 1919 jour de la fête des morts afin de répondre sans retard aux sentiments de la population d’Avoise et afin de témoigner dans le présent comme dans l’avenir de la reconnaissance de la patrie locale qui s’appelle « commune », vis-à-vis de ceux qui ont donné leur vie pour défendre et sauver par la victoire et la revanche cette grande patrie qui s’appelle « la France » et pour laisser ainsi par ce monument un exemple durable qui parle à la fois à l’imagination, aux yeux, au cœur et à l’âme… »
Le 10 novembre 1919, le maire reçoit l’autorisation du ministère de l’Intérieur pour ériger ce monument.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 21-7)
Ce monument a été béni le jour de la Toussaint 1919, en même temps que le monument paroissial. (archives diocésaines la Semaine du Fidèle du 1er novembre 1919)
En 1971, les anciens combattants expriment leur désir de voir déplacé le monument du cimetière vers un endroit rapproché de l’église, la montée au cimetière devenant difficile pour les anciens, les intempéries plus difficiles à supporter lors des cérémonies. Mais le devis de 3200 F pour le déplacement n’est pas retenu en raison de son coût. Il est simplement procédé au nettoyage du monument, à la peinture des 54 lettres, au remplacement et à la gravure d’une plaque d’ardoise pour un coût de 2113 F.
Cependant en 1972, une plaque d’ardoise gravée en lettres dorées (36 noms de la guerre 1914-1918, un nom 1944 et un nom 1956 comme les plaques de l’église), est apposée sur le mur extérieur de l’église. Le lieu est complété, l’année suivante, par une belle jardinière en pierre de Chauvigny. En 1998, la plaque quitte la place de l’église pour le mur de soutien de la mairie.
Monument paroissial
Chapelle ouest de l’église
Dans cette chapelle, trois plaques de marbre blanc encadrent un petit retable dont la niche est occupée par une statue de Notre-Dame de la Salette. C’est le deuxième monument paroissial de cette église. En 1924, l’abbé Goin devient curé de cette paroisse, il le restera jusqu’en 1968. Ayant une profonde dévotion à N D de la Salette, il décroche le triptyque de 1919 et le remplace par cette plaque avec 36 noms écrits en rouge sur le marbre blanc. Une autre grande plaque avec deux noms viendra s’ajouter.
Monument d’origine
En 1919, la paroisse, sous l’impulsion de l’abbé Grignon, curé d’Avoise, acquiert un panneau triptyque ouvragé, orné de sculptures, œuvre de l’angevin Eugène Blanc. Il sera placé à gauche de l’autel de la chapelle du Rosaire. Les sculptures en plâtre représentent Vercingétorix associé à un poilu dans la défense de la Patrie, encadrant un aumônier au chevet du soldat mourant; deux anges surmontent le panneau. Les colonnes sont chacune surmontées d’un pot-à-feu couvert d’un voile de deuil. En soubassement, autour du casque et des drapeaux en berne, les traditionnelles branches de chêne et laurier complètent la symbolique. Les noms des 36 morts et disparus sont peints en rouge sang.
Cette œuvre décrochée par l’abbé Goin était abandonnée dans la chapelle Saint Laurent du cimetière mais elle y a maintenant trouvé une place.(2023)
(informations extraites d’un article de Mireille et Jean-Pierre Tortevoie, paru dans le bulletin municipal )
À Avoise, le jour de la Toussaint 1919, la grand-messe fut célébrée pour les soldats de la paroisse morts au cours de la guerre, en présence d’une foule qui eut peine à trouver place dans l’église. Des places avaient été réservées aux démobilisés. Après l’Évangile, M. le Curé, du haut des marches de l’autel, proclama les noms des victimes et M. le comte de Bastard, maire d’Avoise, lui répondait « Morts pour la France », en remettant à un membre de la famille le « diplôme de la reconnaissance ». Qu’il était solennel et émotionnant cet appel d’outre-tombe ! […]
À l’issue de la messe, eut lieu la bénédiction du bas-relief qui, à l’église, porte les noms des 34 combattants que la paroisse a perdus. Ce bas-relief d’une grande élégance et d’un sens chrétien très profond, représente entre autres motifs un soldat frappé à mort et réconforté par l’aumônier.
Le soir, après les vêpres, le cortège des démobilisés précédé de la croix et du clergé, des tambours et des clairons de la Jeunesse catholique de Parcé, des drapeaux des classes antérieures, se rendit au cimetière en traversant le bourg admirablement pavoisé. Là, M. le maire d’Avoise prononça un éloquent discours inspiré par son patriotisme et sa foi, et le R.P. missionnaire bénit le monument érigé à la mémoire des glorieux soldats morts pour la France.
(archives diocésaines Semaine du Fidèle du 1er novembre 1919)
Guerre 1870-71
cimetière
Cette plaque fixée latéralement sur le monument aux morts du cimetière rappelle les victimes de la guerre 1870-71. IL n’y a pas de tombe caractéristique de cette guerre dans le cimetière.