Lavoir
Place de l’église
C’est en 1858 que la mairie demande un devis pour l’établissement d’une borne-fontaine et d’un lavoir public, dans le bourg. Ce projet sera financé par la vente de la terre végétale de l’ancien cimetière et de trois parcelles de terrain communal.
En 1906, la mairie envisage des travaux d’agrandissement et de couverture. D’après le devis du maçon, le lavoir sera construit en moellons de silex. Les joints seront exécutés avec un mélange de sable de Launay ou d’Avezé et de chaux hydraulique de Senonches. Dix dés en pierre de Cherré supporteront les poteaux de la charpente. Le sol sera dallé de briques du Gibet (à Mâle dans l’Orne) à plat, d’une épaisseur de 11cm. L’arrière du bâtiment sera clos par des planches en sapin du Nord et la couverture sera en ardoises d’Angers. Ces travaux coûteront 1 349,95 F.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 20/7)
Des travaux de réfection ont été réalisés en 2014. Des personnages femmes et homme ont pris place sous le lavoir, en pleine action!
Monument aux morts
Près de l’église
Cette pyramide blanche se dresse devant l’église sans aucun décor autour; elle est surmontée d’une croix de guerre sculptée sur quatre faces. Vers la rue, sous un rameau en bronze, les noms des soldats sont gravés sur une plaque en marbre blanc et une petite plaque a été ajoutée pour 1939-1945. La dédicace de 1914-1918 est gravée dans la pierre sur le socle.
Noms sur la plaque: Aveline Louis Alfred, Benois Henri Gustave, Bouffard Léon, Boulay Louis Isidore, Carrelet Auguste, Champion Arthur, Chartier Ernest, Chartier Henri Victor, Deniau Alexandre, Deschamp Auguste, Deschamp Henri, Deshaies Marcel, Dodier Georges Louis, Doiteau René, Eon Mathurin, Gesne Marcel, Godard Eugène, Guillemin Henri,Haudebourg Théodule, Hunault Gustave, Jarry Henri, Jousselin Henri, Lecourbe Robert, Lesault Léon, Mear Lucien, Pigale Emile, Pitot Louis Alexandre, Renard Georges Honoré, Richard Gustave Louis, Rigot Auguste, Segouin Magloire Henri, Simon Gustave, Tessier Eugène Louis, Verdier Eugène Georges.
Les hommes nés entre 1867 et 1899 ont été mobilisés, soit de la classe 1887 à 1919. Il y a eu environ 87 hommes mobilisés dans le village. 34 y ont perdu la vie. Le plus jeune avait 21 ans, le plus âgé 45ans. (brochure municipale)
Pendant la guerre, le conseil décide, dans une session extraordinaire du dimanche 11 avril 1915, « de donner le terrain dans le cimetière pour les soldats morts au champs d’honneur pendant la guerre ou des suites de blessures reçues pendant la campagne et d’élever par la suite un monument à leur mémoire puis avoir une plaque commémorative à la mairie. »
Au mois d’Août 1914, tout le monde était convaincu que le conflit serait court et que les soldats seraient de retour à Noël. Rien ne se passe comme prévu, les pertes humaines au début de la guerre sont importantes. Pendant les 5 premiers mois de guerre la commune perd 7 hommes, puis 11 en 1915 !!!! Les familles pleurent leur mort et les habitants réalisent que la guerre sera longue et cruelle. Le conseil municipal ne peut que compatir à tant de malheur, d’où à plusieurs occasions de rappeler dans ses délibérations, le souhait de la commune d’honorer le sacrifice de ses enfants.
Le 17 novembre 1918, le conseil municipal déclare au nom de la population: une dette de reconnaissance infinie est due à tous les combattants du front français et Alliés, à leurs Chefs, au gouvernement de la République, aux pays alliés pour l’armistice victorieuse imposée aux ennemis après plus de quatre années de luttes héroïques pour la défense du droit et de la liberté des peuples. Le maire reçoit l’avis favorable du préfet pour le projet du monument aux morts. Il s’agit de faire poser une plaque commémorative portant les noms de ces glorieuses victimes, à la mairie et dans les écoles. Les corps des soldats qui pourront être ramenés par leurs familles seront inhumés sous le monument, dans le cimetière.
Mais, un an après, la municipalité vote pour l’érection d’un monument sur la place publique, bien en vue, avec une plaque en marbre où seront inscrits les noms et ajoute la somme de 1 500 F en complément de la souscription. Elle décide aussi d’offrir des concessions perpétuelles et gratuites pour les soldats morts au front. Le conseil arrête un projet de monument en ciment armé imitation granit, d’une hauteur de 4m. Une croix de guerre en bronze et une plaque de marbre blanc y sera fixé. Le nom des soldats sera gravé en lettres dorées. Il sera délimité par 4 obus reliés par des chaînes. En août 1920, le conseil accepte le devis d’une somme de 3500 F de M. Foglietti, maçon à la Ferté-Bernard.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 20/7 et brochure municipale réalisée pour le centenaire)
Il ne semble pas qu’il y ait eu des obus dans l’entourage du monument.
Personnes méritantes pour le travail donné pendant la guerre et l’exploitation agricole bien conduite.
Le conseil municipal à l’unanimité désigne les personnes suivantes:
1) Mme Lesault Yvonne née Tessier , 25 ans, devait exploiter la ferme de la Croix, avec son mari à partir du 1er novembre 1914. Elle en a assuré l’exploitation pendant la durée de la guerre, avec son père, malgré la disparition de son mari le 30 octobre 1914. A toujours travaillé courageusement, n’a jamais voulu solliciter l’allocation par une noble fierté, quoiqu’elle y eu droit plus que beaucoup qui en bénéficie.
2) Madame Richard Marie, née Aveline, 33 ans, a exploité avec un courage extraordinaire la ferme de la Coëfferie. Elle exécute notamment, en dehors de son travail de fermière, les labours, hersages, ensemencement et travaux des bois, à défaut de son mari Albert mobilisé puis prisonnier de guerre (détenu en Allemagne du 15/7/1918 au 3/12/1918).
3) Madame Mary Augustine, née Goyon, 27 ans, a travaillé courageusement pour exécuter tous les travaux agricoles nécessaires à l’exploitation du bordage de la Pigeonnière où elle habite. Chacun l’a vue labourer, herser, faucher, transporter des engrais ou travailler le bois selon la saison. Elle a cependant 3 enfants âgés respectivement de cinq, trois et un ans.
4) Le jeune Manguin Auguste, 18 ans, dont le père Auguste est mobilisé comme sergent depuis les hostilités, a donné une somme de travail extraordinaire pendant les 4 années de guerre qui viennent de s’écouler. Il a secondé admirablement sa mère dans l’exploitation de la ferme de la Grande Jardière remplaçant son père dans les travaux les plus durs et les plus difficiles qu’il menait à bien tels que labours, fauchages etc.. etc…
5) Louis Truptin, âgé de 15 ans, a travaillé très courageusement depuis la guerre. Malgré son jeune âge, il a, à peu près seul, avec sa mère, son père Alfred étant mobilisé, exploité la ferme de la Cochetière. Il continue à en exécuter tous les travaux agricoles nécessaires, avec sa vieille grand-mère, sa mère étant morte il y a quelques mois. Son ardeur au travail fait l’admiration de chacun.(brochure municipale réalisée pour le centenaire)
Monument paroissial
Nef de l’église
Sur cette plaque en schiste, posée en hauteur, non loin de la statue de Jeanne d’Arc, les noms de 35 soldats sont gravés par ordre alphabétique avec les grades indiqués. Une petite plaque pour 1939-1945 a été ajoutée en bas, avec les 3 mêmes noms que sur le monument aux morts.