La seconde guerre mondiale a été, à ce jour, le conflit le plus meurtrier du monde aves 61 nations impliquées, plus de 100 millions de combattants et plus de 60 millions de victimes. Pendant six années, ce conflit a opposé les Alliés aux forces de l’Axe.
La déclaration de guerre
Après s’être emparée de l’Autriche, l’armée allemande envahit la Pologne, le 1er septembre 1939. La France, le Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle-Zélande déclarent la guerre à l’Allemagne le 3 septembre 1939. C’est la mobilisation générale. Cette déclaration de guerre entraîne l’exode des populations frontalières exposées.
Après une phase de huit mois, appelée « la drôle de guerre » où il y a peu d’actions guerrières, tout s’accélère avec « la guerre-éclair » à partir du 10 mai 1940 et l’envahissement de la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg qui sont conquis en deux semaines, de même que la France. En 5 semaines, la France a 92 000 morts, 120 000 blessés et 1 850 000 prisonniers dont environ un million passeront cinq années sur le territoire ennemi. Le 17 juin 1940, le maréchal Pétain prend la tête du gouvernement français et prône l’arrêt des combats. Par l’appel du 18 juin, le général de Gaulle invite à poursuivre le combat.
L’invasion du territoire
L’armée allemande envahit une partie du territoire français, arrive au Mans le 18 juin 1940 et le 19 juin, l’ensemble de la Sarthe est occupée.
A partir du 10 mai 1940 et de cette ruée allemande sur le Rhin et la Meuse, c’est l’exode.
On voit passer des files d’autos allant en s’intensifiant de jour en jour, puis bientôt c’est la cohue. Aux autos se mêlent des chevaux. C’est l’exode, l’épouvantable exode, cent fois plus important que celui que j’avais vu en 1914 sur les routes de Charleroy à Arcy-sur-Aube. […]
D’un bout à l’autre de la route, ça et là sur les bermes, des autos et des charrettes en panne, des meubles brisés ou incendiés, des chevaux éventrés, des traînées de sang, des lambeaux de chair, des essaims de mouches, de la fumée, de la poussière; voilà ce que l’on voyait sur les routes de l’exode. Une foule épouvantée fuyant par tous les moyens à sa disposition jusqu’à la dernière corde: autos, camions, charrettes, bicyclettes, à pied avec des enfants, des infirmes, des brouettes, des poussettes. Dans les villages, la queue aux boulangeries, épiceries, charcuteries, etc.Pauvres petits magasins non pourvus pour une telle affluence, vidés en un clin d’œil avec parfois des disputes et des bousculades pour passer les premiers ou pour le partage quand il ne restait plus guère de marchandises.
Le soir, les granges et bâtiments étaient occupés maintes fois d’autorité par ces émigrants du malheur. Plus une chambre, plus un lit, plus un coin d’abri qui ne fussent pris d’assaut. Par bonheur il faisait chaud, il faisait sec, et ceux qui durent coucher à la belle étoile n’en souffrirent pas trop. Même histoire pour le ravitaillement en essence.
Six ans de guerre en Perseigne Abel Boissier ed. de l’Etrave p.33-34
L’armistice est signé le 22 juin 1940. Le 10 juillet 1940 signe la fin de la République et l’avènement du régime collaborationniste de Vichy et sa politique de « Révolution nationale » avec le slogan « Travail, Famille, Patrie ». La collaboration est officialisée avec la rencontre Pétain-Hitler le 22 octobre 1940.