La boîte à laver
Cette petite caisse en bois, ouverte à l'arrière, servait aux femmes à s'agenouiller au devant de la planche à laver ou parfois directement au bord de l'eau. Elle était garnie de paille ou de chiffons apportant un peu plus de confort aux genoux. La laveuse la laissait suspendue sous le lavoir ou l'amenait à chaque fois avec elle, dans sa brouette. Nommée par dérision "carrosse", elle était aussi appelée "casse".
La brosse
Cette brosse en chiendent, avec ses poils très durs, était nécessaire pour frotter le linge sur la planche à laver et éliminer toutes les taches. Le chiendent est le nom commun de plusieurs graminées aux rhizomes traçants, à croissance rapide dont une espèce est cultivée pour son emploi en brosserie.
Le savon
La laveuse l'emportait au lavoir, avec sa brosse, à chaque lavage. Un savon, type savon de Marseille a été fabriqué au Mans, comme le montre la photographie.
La battoir
En bois, il servait à la laveuse, à battre le linge mis en boule sur la planche à laver pour en faire sortir l'eau. Appelé "batoué" en patois sarthois, il est célébré dans la chanson "les lavandières du Portugal": Et tape, tape, tape.....
Le bleu de Guimet
Ce bleu d'azurage était ajouté dans l'eau du dernier rinçage; il donnait un aspect plus blanc (un peu bleuté) au linge de maison. C'est un procédé chimique mis au point au début du XIXe siècle par Jean-Baptiste Guimet qui a permis d'obtenir ce produit qui, auparavant provenait du bleu d'outremer obtenu à partir d'une pierre semi-précieuse le lapis-lazuli. Il était vendu chez le droguiste, sous forme de petits sachets, par lot dans une boîte bleue en carton ou en boule dans une mousseline.
La brouette
Autrement dit, la bèrouette, indispensable pour transporter le linge et les ustensiles de la laveuse jusqu'au lavoir qui était, quelquefois, bien éloigné du domicile. Le trajet retour, pour remonter la pente depuis le lavoir, était bien pénible. Les cartes postales montrent aussi l'usage de la charrette à bras; des témoignages parlent du cheval attelé quand la ferme est vraiment très loin du lieu de lavage.
La lessiveuse
Après la première guerre mondiale, la lessiveuse a remplacé le cuvier, reproduisant d'une façon automatique le coulage de la lessive, cette opération longue et harassante. Munie d'un double fond, l'eau bouillante montait par le tube du champignon et arrosait le linge. Ce circuit continu durait environ une heure et demie.
le vide-buée
Ce petit récipient cylindrique muni d'un long manche permettait de transvaser l'eau bouillante du chaudron au-dessus du cuvier. Il est devenu inutile avec l'usage de la lessiveuse mais il s'est bien conservé dans les campagnes car il servait à tous les transvasements: le lisier de la fosse, l'eau pour remplir la "tonne"et abreuver les animaux.
Lavoir en tôle ou en ciment
Avec l'utilisation de la lessiveuse, ces lavoirs ont été installés au plus près de la maison, là où il y avait un point d'eau (eau courante en ville,puits)
La machine à laver
Cet ancêtre de nos machines à laver automatiques a été présentée lors de l'inauguration de la restauration du lavoir de Saint-Mars-d'Outillé.
C'était une machine à laver mécanique constituée d'une cuve en chêne, montée sur 4 pieds. Un agitateur à cinq branches était fixé sur le couvercle: on le faisait tourner dans un sens puis dans l'autre à l'intérieur du bac, grâce à un ingénieux système d'engrenages, en actionnant une grande roue placée sur le côté. A l'opposé de cette roue, une essoreuse était ajustée sur la cuve. Ces premières machines à laver étaient inspirées des barattes.