Lavoir sur la Braye
Dans les années 1850, un abreuvoir avait été aménagé à cet emplacement.
En 1930, la municipalité fait l’acquisition d’une maison, d’un jardin de 182 m2 et d’un pré de 1 485 m2, D n° 211, 212, 213, d’une valeur de 19 895 F, pour établir un lavoir et un séchoir publics.
Le ministère de l’Agriculture verse 12 500 F pour cet investissement de 92 556 F au total et la municipalité emprunte 75 000 F sur 30 ans. L’agent-voyer choisissant de construire le lavoir au bord de la Braye, cela nécessite un barrage, l’aménagement des abords de la rivière et un plancher mobile pour palier aux fréquentes variations du niveau d’eau. La toiture en sapin du nord et peuplier, couverte en ardoises de fibrociment, abrite un bâti dont l’ossature en béton armé est remplie de briques agglomérées de mâchefer et enduites. Deux portes roulantes en chêne y donnent accès et deux fenêtres apportent la lumière. Après une adjudication infructueuse, le marché de gré à gré est accordé à M. Charles FOGLIETTI, entrepreneur à Vibraye.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 382/10)
Ce lavoir a été démoli au milieu des années 1990.
Lavoir du Gué de Launay
D136
Les femmes du hameau se rendaient à ce petit lavoir, au bord de la Braye. Construit en parpaings, sa couverture en ardoises carrées abrite le plancher mobile qui se manœuvre à l’aide d’un système de crémaillère et manivelle. Il a été restauré par la municipalité et les propriétaires du moulin voisin l’entretiennent.
Monument aux morts
Parvis de l’église
Au centre d’une allée bordée d’arbres traversant la place, sur un espace avec arbustes et parterres fleuris, délimité par une chaîne reliant 9 obus, se dresse une pyramide en granit. Elle est sobre avec une croix de guerre en bronze, à son sommet, en façade. Les noms de 119 soldats sont gravés en lettres rouges, par ordre alphabétique dans chaque année, sur les quatre faces du socle incurvé. La fin de la dédicace se trouve à la suite de la liste de 1918. Au niveau du soubassement, une plaque fixée pour un capitaine US tué le 21 mai 1944, une plaque pour les victimes de la guerre 1939-1945: BRETEAU Maurice, PEINEAU Louis, CHEVALIER René, ROULEAU Georges, QUENTIN Marcel, VADE Aimé et une plaque pour B. DORIZON Algérie 1959.
Le 13 février 1921, le maire expose au Bureau de Bienfaisance que la commune met à la disposition des familles le terrain nécessaire à l’inhumation des soldats morts pour la France au cours de la grande guerre. Le Bureau de Bienfaisance peut réclamer le 1/3 du produit des concessions ou abandonner ses droits. Cette même question est posée pour Champrond qui ne possède pas de cimetière. Comme cette commune ne supporte aucun frais d’entretien de cimetière, la Commission lui demande d’abandonner ses droits.
(Arch. dép. Sarthe 240 AC 108)
Le 22 avril 1921, le maire annonce que le montant de la souscription pour l’érection d’un monument s’élève à 8 000 F et que la municipalité a précédemment voté un crédit de 4 000 F. Le 18 août 1921, un marché de gré à gré entre le maire et M. Laurent Le Theusorer, maître carrier à Louvigné-du-Désert (35). Il s’engage à fournir et fixer solidement le monument commémoratif en granit de Louvigné. Le monument sera posé sur un plancher de ciment de 2,50 m sur 2,50 m. Il aura 4 assises de pierre de taille en granit. Les 4 faces de la 2ème assise seront gravées sur 2 colonnes : noms des morts et initiale des prénoms , lettres en creux peintes en rouge brun (1 100 lettres). La dédicace sera gravée sur la face de la 4ème assise d’une seule pièce (pyramide) . Il fournira aussi une chaîne en fonte reliant les 8 obus donnés par l’État, placés à 1 m de la dernière assise. Le tout pour 12 000 F ; un acompte de 9 000 F est versé à la commande.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 382/9)
Monument paroissial
Nef
Une plaque en marbre rose est insérée dans un cadre très riche en sculptures : drapeaux et rameaux de chêne et laurier se réunissent sous un casque, grenade à chaque extrémité, croix de guerre, fourragère. Les noms et prénoms de 113 soldats de Vibraye et 11 de Champrond sont gravés en lettres rouges sur 5 colonnes, par ordre alphabétique.
Trois plaques ont été ajoutées dessous pour la guerre 1939-1945 et l’Algérie.
Guerre 1870-1871
Cimetière
Deux tombes – une allemande et une française – marquent les affrontements des troupes françaises et prussiennes dans cette partie du département.
Les restes mortels de 7 militaires français ont été réunis dans une concession perpétuelle de 2 mètres superficiels. Concession de 2 mètres pour 1 soldat allemand. Les deux sépultures sont entourées de grilles en fer de 6 mètres chacune.
(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)
Le 13 septembre 1876, le maire reçoit une enquête du ministère de l’Intérieur, à propos des « Tombes des soldats morts pendant la guerre 1870-1871 (loi du 4 avril 1873) », rappelant les lois, circulaires, ordonnances votées à ce sujet.
Ledit ministère, vu le plan du cimetière, vu la dépêche ministérielle du 16 mars 1876 qui fixe à 4 m la surface des terrains à concéder à l’État pour l’inhumation des restes des soldats morts pendant la guerre 1870-1871, arrête que cette concession de 4 m est faite moyennant la somme de 400 F. Sur cette somme, 266 F seront versés à la Caisse du Receveur de Vibraye et 103,33 F au Bureau de Bienfaisance. Les terrains et les tombes concédées à l’État seront conservés en bon état par la commune.
Le 6 juillet 1893, un arrêté de ce ministère fixe les conditions dans lesquelles les sociétés et particuliers sont admis à concourir à l’érection de monuments sur les tombes militaires appartenant à l’État. Toutefois, les municipalités sont autorisées à élever, à leurs frais, des monuments commémoratifs. Les maires s’engagent à ne pas permettre l’ingérence de comités particuliers dans l’entretien des tombes militaires de 1870, ni l’exhumation ou la recherche d’ossements qui viendraient à être découverts. Ce soin incombe à l’État qui y pourvoira avec les communes.
( Arch. dép. Sarthe 240 AC 108)
Guerre 1939-1945
Carré militaire du cimetière
Cette première tombe du carré militaire est à la mémoire de Michel VERDIER tué par la Gestapo.
Guerre 1939-1945
nom de rue
Il y a 80 ans, le 21 mai 1944, un combat aérien s’est déroulé au-dessus de la forêt de Vibraye. Il était près de midi, l’avion a été abattu au sud de la commune, au lieu-dit « Le Garant » et l’explosion a désintégré l’avion et son pilote.
Dans la commune, les anciens se souviennent encore de ce dimanche midi où le ciel était le théâtre d’un combat aérien. Les yeux étaient rivés sur ce chasseur traînant une fumée épaisse et qui piqua vers le sol. L’avion passa très bas, dans la commune, avant d’aller s’écraser près de la route menant à Berfay. Les Allemands arrivèrent très vite, tout comme les Vibraysiens qui furent tenus à distance.
L’avion est un chasseur P-47-D. Il appartient au 395th Fighter Squadron de l’US Army Air Force. L’objectif était de bombarder le commandement de la base aérienne de Châteaudun. L’avion ayant explosé, on peut penser que la mission n’avait pas encore été réalisée. Le capitaine Malcom Alexander Smith avait 26 ans.
Jacky Emery
Le lendemain, les restes du malheureux pilote furent recueillis et mis dans un petit cercueil . Le 23 mai,une cérémonie officielle se déroulera au cimetière communal. Une croix de bois noir indiquant: « Ci-gît le corps d’un aviateur tombé le 21 mai 1944 ». Depuis 1947, le cercueil a rejoint le cimetière de Colleville-sur-Mer, sur la plage de Omaha-Beach avec 9942 de ses compatriotes.
Suite aux recherches menées par Jacky Emery, en mai 2009, un hommage a été rendu au pilote: une rue porte son nom. Des membres de sa famille ont assisté à cette cérémonie, dont la sœur de ce pilote, que son père avait appelé Marianne en souvenir de la France; il était venu aider les Poilus en 1917.
article Maine Libre du 24 mai 2024 et Ouest-France du 6 juin 2024
recherches Jacky Emery (02 43 47 65 71 ou 06 45 32 90 13; jackyemery72@outlook.com)
Cette rue est située dans un lotissement. Elle est assez longue, plantée d’arbres avec au centre cette plaque explicative.