Lavoir du Pré de l’Arche
Le 20 juin 1850, les habitants font savoir au préfet qu’un nommé RAGOT s’est emparé du pré de l’Arche au bas du bourg, qu’il le délaisse alors qu’il pourrait être affecté à l’usage public. L’agent-voyer constate que ce lavoir a toujours été considéré comme public et que les pieux et les planches ont été placés par la commune, qu’elle l’a entretenu de 1820 à 1831 et qu’elle l’a fait réparer en 1825.
(Arch.dép.Sarthe, 2 O 258/8)
Ce lavoir communal a été utilisé jusque dans les années 1950. (témoignage)
Lavoir du pont du Cohardy
En 1877, les habitants font une demande verbale pour établir un lavoir public, à leurs frais, sur la Vègre, près du pont de Cohardy, entre le chemin de Sillé-le Guillaume à Saint-Symphorien et un pré. Comme le lavoir ne pourra être utilisé que l’été, il faudrait le faire à moindre frais. Le maçon construit deux murets sur les côtés pour le consolider et creuse la rivière pour éviter la construction d’un barrage
(Arch.dép.Sarthe, 2 O 258/8)
Il était encore utilisé dans les années 1920. Une laveuse se souvient que l’eau n’était pas claire du tout quand le meunier mettait sa roue en marche: c’était un grand problème. La production de farine s’est arrêtée en 1926.
(témoignage)
L’endroit a été aménagé en aire de repos avec une table de pique-nique.
Monument aux morts
Mairie
Cet ensemble de plaques commémoratives se trouve dans la salle du conseil municipal.
Les noms et prénoms de 66 soldats sont gravés sur cette plaque de marbre blanc, par ordre alphabétique, en lettres dorées, sur deux colonnes.
Cette plaque fixée dans la salle du conseil municipal, a été offerte par
M M LANGLAIS Louis maire, AGUILE adjoint,
Mrs les conseillers GAHERY, GAUTIER, LECRENAIS, ROBIN, SALMON et TESSIER
BRUNET secrétaire de mairie,
RAGOT garde champêtre.
Le 23 février 1919, le maire appelle l’attention du préfet dans un courrier. D’après lui, un petit groupe de mobilisés libérés, sous l’impulsion et la direction du curé, ont entrepris une souscription publique pour ériger à l’intérieur de l’église, un monument en l’honneur des Morts pour la France, sans s’occuper de toute autorisation ou avis du conseil municipal. […] De plus le conseil municipal consulté par moi à titre officieux, porterait sa préférence pour un monument élevé dans le cimetière mais trouve qu’il est trop tôt d’agiter cette question et décide de l’ajourner.
Le maire se demande si cette souscription pratiquée sans le consentement de la municipalité, est légale et si le curé a le droit de pratiquer à l’intérieur de l’église, bâtiment public, des modifications ou embellissements. Le curé lui a déclaré qu’il avait ordre de l’Évêché et que cette mesure était générale et qu’il s’en référerait auprès du préfet. Le maire conclut en se demandant où s’arrêtent ses pouvoirs sur cette délicate question.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 258/8)
Cette situation explique certainement la pose de cette plaque à l’initiative du maire et de conseillers. Cette pratique s’est poursuivie pour la guerre 1939-1945.
Cette plaque de marbre gris où sont gravés les noms de 14 victimes en lettres rouges, a été offerte par MM VEAU Cl maire, CHAUMONT J, MARMION J B, adjoints, Mme AGUILE, ROUSSEAU L, GOEDON A, LAUNAY R, DROUIN J, CHAPRON G, ROBIDAS A, GOUIN A, BRESTEAU H, conseillers.
Cette seconde plaque rend hommage à 9 soldats de la part de leurs camarades.
Monument paroissial
Transept
Ce monument paroissial est constitué d’un ensemble en pierre où sont gravés les noms de soldats, surmonté d’une statue de Jeanne d’Arc et entouré de deux statues de personnages ailés; il est situé sous le vitrail en hommage aux soldats de 1914-1918. Une seconde partie a été ajoutée, à l’avant de ce monument, pour la guerre 1939-1945; au-dessus des noms de victimes, une sculpture composée de casque, feuillages, armes, drapeaux entremêlés, est insérée. Comme à la mairie, cet ajout est l’hommage des prisonniers et travailleurs déportés rendus à leurs 9 camarades.
Sur fond de paysage de guerre où un groupe de soldats part à l’attaque, se détachent deux personnages: un Poilu tendant son fusil avec baïonnette et Jeanne d’Arc en armure avec son épée et son étendard. Ce vitrail daté de 1920, est l’œuvre du maître verrier manceau Albert ECHIVARD, qui a perdu son fils au tout début de ce conflit. Le visage du soldat est celui de Maxime, son fils et le visage de Jeanne d’Arc est celui de la fiancée de Maxime, qu’Albert Echivard a épousé quelques années plus tard. Il reprendra ce vitrail en 1922 à Villaines-la-Gonais, avec quelques différences.
Guerre 1870-1871
Cimetière
Cette tombe conforme à la loi de 1873 marque qu’il y a eu des victimes dans la commune de Rouez lors de la guerre 1870-1871.
Concession de 2 mètres pour la sépulture de 3 militaires français. Entourage en fer de 6 mètres.
(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)
Guerre 1939-1945
Cimetière
Cette stèle est en hommage à deux victimes tombés en 1940.
Guerre 1939-1945: stèle
Au bord de la D 45
Une plaque est posée au pied de ce petit monument pour rappeler ce drame: 4 enfants J.FANDEL, M. MARTIN, L. MONTAVILLE, Cl. PARIS DCD tragiquement 28 août 1944 . Ils ont joué avec une mine trouvée.
Guerre 1939-1945 stèle Libération
Au bord de la D45 la Milarderie
Cette stèle rend hommage aux trois soldats américains et aux soldats canadiens inconnus qui ont péri lors des affrontements contre les forces allemandes pour la Libération de Sillé-le-Guillaume. La cérémonie de commémoration de 2020 s’est tenue en présence du consul des États-Unis James du Vernay.