Lavoir
En mars 1909, M. DENEUX architecte à Alençon dresse le devis de construction d’un lavoir, route de Mamers, pour cette commune de 395 habitants. Long de 9 m, il est clos de murs maçonnés supportant une charpente en peuplier. Trois marches descendent au bassin alimenté par des sources dont le fond est revêtu de pierres debout. Une vente de peupliers pour 900 F et un secours départemental de 200F vont permettre de régler en partie les 1522 F de ces travaux, terminés en octobre.
(Arch.dép.Sarthe, 2 O 314/8)
Ce lavoir n’existe plus.
Monument aux morts
Devant l’école, rue de la Cartonnière et cimetière
Ce pilier commémoratif est érigé sur une plateforme à double emmarchement. Il est surmonté d’un monolithe; d’après une carte postale, ce dernier a pris la place d’un soldat, drapeau déployé d’une main et fusil en avant de l’autre. Le monument garde sa grille d’entourage avec deux obus. Les noms de 15 soldats dont 5 disparus sont gravés en lettres noires, sur des plaques de marbre blanc apposées sur le socle, de même que 2 soldats et 5 victimes civiles pour la guerre 1939-1945.
Le 9 août 1921, le maire lit la lettre de M. Margaux, électeur de Saint-Paterne, relative au vote du principe de l’érection d’un monument à la mémoire des Enfants de la commune tombés au Champ d’Honneur.
« Le Conseil municipal, en 1919, a pris l’initiative de faire apposer une plaque commémorative sur un monument situé au cimetière, qui y a été déposé à l’anniversaire du 11 novembre, gerbes et palmes, que cette place de recueil a été acceptée par la majorité des habitants ; qu’en conséquence, il n’est pas d’avis de prendre à charge l’initiative du second monument. » La décision sera soumise au vote : 5 non, 1 oui, 1 blanc et 1 nul. La demande est donc rejetée.
Le 4 juin 1923, le maire donne connaissance de l’offre de M. Emmanuel de Valbray qui fait don d’une parcelle de terrain de 179,76 m2 (cadastrée n°100 section B), pour servir à l’érection du monument aux « Morts pour la France », pendant les années 1914-1918. Le conseil décide d’accepter cette généreuse offre et autorise le maire à passer l’acte d’acquisition chez Me Marcel Guilbert, notaire à Ancinnes. Ce terrain sera mis à la disposition du Comité privé chargé de faire exécuter à ses frais, au moyen des souscriptions particulières, le projet. La cession de ce terrain est approuvée par le préfet le 13 juillet 1923.
À la séance du 4 septembre, à la demande du maire, le conseil fixe la date et le déroulement de la journée d’inauguration du monument le dimanche 28 octobre 1923 où seront invités les parlementaires et les personnalités officielles du département ainsi qu’un groupe d’une dizaine de trompettes du 1er Régiment de Chasseurs à Alençon à qui on offrira un casse-croûte à 5 heures. Le conseil décide que le canon donné à la commune comme trophée de guerre sera placé à la droite du monument et les deux obus de chaque côté, en avant de la grille. Le maire est chargé de demander quelques sapins à l’Inspecteur des Eaux & Forêts à Alençon, pour mettre autour du monument, le jour de la fête.
Le journal local relate cette cérémonie d’inauguration du monument aux morts, du dimanche du 28 octobre 1923, sous la présidence de M. Léret d’Aubigny, Sous-secrétaire d’État aux Finances.
À 10 heures, une foule nombreuse assiste à la messe solennelle à laquelle prennent place au premier rang : M. Léret d’Aubigny, M. Fouché, député, M. Blin conseiller général, M. Goin maire et le conseil municipal, le préfet de la Sarthe et le sous-préfet de Mamers. Ce service religieux est suivi de la bénédiction du monument et de nombreux discours. Le cortège se rend à l’école pour inaugurer la plaque commémorative en l’honneur des anciens élèves morts pour la Patrie. M. Roussel, président des anciens combattants et M. Steck, préfet, prennent la parole. Puis un banquet de 170 convives a lieu sous la présidence de M. d’Aubigny, réunissant parlementaires, curés et maires des communes environnantes.
Au dessert, moment des discours, le préfet ne comprend pas, qu’on le critique de suivre les traces du Sous-Secrétaire d’État aux Finances. Ensuite, M. d’Aubigny démontre longuement que la Chambre en votant les impôts nécessités par la situation a fait son devoir, malgré l’impopularité qu’elle risquait ; il justifie l’occupation de la Rhur et supplie ses auditeurs de se grouper autour de M. Poincarré. Les habitants de Saint-Paterne sont fiers de la beauté et de l’union qui ont présidé à l’inauguration du Monument de leurs Morts.
Le 10 février 1925, le maire informe le conseil de la facture de 900 F, de M. Fogletti, cimentier à Alençon, pour la confection d’une dalle de ciment autour du monument. Avec le consentement du conseil, cette somme sera prélevée sur les « fonds libres ».
(Arch. dép. Sarthe 2 O 314/8)
Au cimetière
Cette plaque en ardoise est apposée sur le socle de la croix de cimetière. Les noms de 15 soldats dont 5 disparus y sont gravés par année avec l’indication du mois. (les noms sont difficilement lisibles)
- août 1914 V. DUVAL , L. LEGEAY, A. MASSERON disparus
- sept 1915 A. POLICE, G. LECHAT oct 1914 E. MORAND, G. L
- fev 1916 P. GUITARD 1916 P. FAUCAULT
- juin 1916 A. JOUIN 1917 L. LEGROS
- août 1916 J. TUILLET 1918 J. ABOT
- mai 1917 A. FLAGEUL
- oct 1917 E. CHAPELIER
Monument paroissial
Il n’y a pas de monument paroissial dans la commune.
Guerre 1939-1945: plaque
Hameau de Saint-Gilles
Cette plaque est apposée sur la maison où le Général Leclerc dormit avant de partir vers Alençon; la cave abritait les 60 habitants du hameau.
(témoignage du propriétaire de la maison)
Guerre 1939-1945
Au pied du monument aux morts
Cette plaque a été inauguré le 8 mai 1949 au monument aux morts de la commune. (des éléments complémentaires sur un forum sur la 2e DB).