Lavoir
En 1835, la route nouvellement tracée passant par le bourg a amputé de moitié la douve, seul point d’eau du village pour lutter contre les incendies, abreuver les bestiaux et laver le linge. De plus, l’ingénieur en a interdit le curage et nettoyage alléguant qu’il était malsain de garder une douve dans un bourg. Le Conseil municipal envoie une lettre pétition au sous-préfet demandant à conserver l’usage de cette nappe d’eau n’ayant jamais eu d’épidémies dans le village. Il a été entendu puisqu’un mur de soutènement en pierres de Cherré y est construit.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 62/8)
Un petit lavoir, clos de planches et couvert en tôles, y a été édifié plus tard puis, cette mare a été comblée en 1968.
Monument aux morts
Place des anciens combattants
Ce monument situé derrière l’église, sur la place du village, est constitué d’un piédestal où a pris place un soldat appuyé sur son fusil, posant un regard bienveillant sur les villageois. Sur une plaque noire, les noms de 39 soldats sont gravés en lettres dorées, par ordre alphabétique, sur trois colonnes; suivent les 6 victimes de la guerre 1939-1945.
Le 9 novembre 1919, le maire expose au conseil qu’il est du devoir de Tous d’honorer nos morts pour la Patrie. Il propose d’organiser une souscription dans la commune pour l’achat d’une plaque commémorative qui sera placée au cimetière. Le conseil adopte cette proposition et décide d’inscrire en tête de liste la commune de La Chapelle du Bois pour la somme de 20 F, pris sur les imprévus et vote un crédit de 100 F pour les frais occasionnés pour la manifestation patriotique. Le 20 février 1921, le maire présente le croquis et le plan de l’emplacement du monument avec le devis estimatif et l’état de la souscription s’élevant à 1 000 F. Il sollicite l’Administration pour une subvention d’État pour atténuer le sacrifice consenti par la commune.
Le conseil adopte le devis de 3 400 F de Joseph Foglietti qu’il financera avec les 1 000 F de souscription et un emprunt de 2 400 F au Crédit Foncier, à 8%, pendant 15 ans. La première échéance serait le 1er janvier 1922. Le préfet donne un avis favorable en mars. Mais le 19 avril, la commission spéciale juge que le monument ne présente aucun caractère artistique et estime que la commune doit s’adresser à un artiste.
À la séance du 13 novembre 1921, le conseil examine le nouveau projet élaboré par l’agent-voyer cantonal. Le monument serait posé sur un piédestal en ciment armé, près de l’église. La dédicace et les noms des militaires morts à l’ennemi seraient gravés sur une plaque de marbre blanc (400 lettres). La statue de poilu serait en fonte, imitation bronze. La commune dispose de 5 000 F face à une dépense de 6 000 F. Le conseil vote un crédit de 1 000 F à prendre sur les fonds libres. Un mois après, la commission spéciale réitère le même jugement ! et déplore l’utilisation d’un modèle commercial de statue de Poilu. Elle conseille de s’adresser à un homme de l’art.
Le marché de gré à gré entre le maire et M. Foglietti est signé le 1er avril 1922. L’entrepreneur s’engage à terminer les travaux avant le 1er juillet. Pourtant, le procès-verbal de la Réception définitive n’est signé que le 6 décembre 1922. Le décompte des travaux s’élève à 7 385 F, la pose d’une grille ayant été ajoutée au projet initial.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 62/7)
Monument paroissial
Bas de la nef
Sur cette plaque de marbre blanc, parcourue de rameaux en son centre, les noms de 35 soldats sont gravés sur deux colonnes, suivis des noms de 4 victimes de la guerre 1939-1945. Une plaque a été apposée en dessous pour Gustave Méreau.