Lavoir
En 1856, le Conseil municipal vote 600 F pour le projet d’un lavoir et d’un abreuvoir dans le bourg, rue Chaton, car « l’eau est très rare en été ». La réception définitive aura lieu seulement en juillet 1862.
En 1902, l’agent-voyer fait une nouvelle étude pour couvrir le lavoir avec une charpente métallique qui devrait mieux se conserver au-dessus de l’eau qu’une charpente en bois et une toiture en ardoises. Il propose aussi de cimenter le sol pour que les eaux ne se perdent pas dans les terres. Ce projet reçoit un secours départemental de 200 F et une souscription de 120 F pour son financement.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 61/7)
Ce lavoir a été démoli dans les années 1970. Une allée des Lavandières, dans la cité construite en 1980, en garde la mémoire.
Monument aux morts
Près de l’église
Avec un double emmarchement, le monument se dresse dans un espace bien délimité et végétalisé, en bordure de route. La pyramide est simple sans ornementation, avec la dédicace sur le fût et les noms des 8 victimes de la seconde guerre mondiale. Les noms de 54 soldats sont gravés par ordre alphabétique, en lettres dorées, sur des plaques apposées sur trois faces du socle. Au sol, près du monument, une plaque A la mémoire des anciens combattants d’Algérie 1954-1962.
Le 20 juin 1920, Rémy Freslon expert architecte de la Ville de La Flèche, communique son devis pour un monument aux soldats morts pour la France: le montant estimatif des travaux, les plans de l’emplacement, une étude paysagère avec bosquets et pelouse pour former un cadre au monument. Il envisage de planter le socle à 50 cm au-dessus du trottoir pour qu’il ne subisse pas d’écrasement par le voisinage immédiat (à 6 m) du bâtiment d’école. Le mur d’école derrière serait recouvert de lierre pour former un beau fond de verdure à l’avenir. À la séance du 27 juin 1920, le conseil décide de prendre le numéro 0 de la maison Guittet au prix de 4 500 F et accepte le projet d’aménagement de M.Freslon pour 3 400 F. Le monument sera payé par la souscription et le complément par un crédit municipal. Estimé à 4 593 F, il sera en granilith et composé de:
- un socle avec chanfrein taillé au ciseau
- un corps de forme rectangulaire, taillé et bouchardé
- une pyramide taillée et bouchardée avec le sommet en pointe de diamant
- 3 plaques de marbre noir de Sablé portant les noms en lettres gravées et dorées des enfants de la commune morts pour la France
- des rosaces en cuivre pour maintenir les plaques de marbre
L’Inspecteur d’Académie donne un avis favorable pour que la commune dispose d’une partie du jardin de l’école publique de filles pour y élever un monument. La parcelle abandonnée au projet ne représente que 78 ca sur les 11a86 ca du jardin. La partie restante est largement suffisante pour l’institutrice.
Après examen du dossier complet avec le croquis dressé par M. Guitter, marbrier à La Flèche, en août, la commission spéciale accepte le projet le 16 novembre 1920.
Le 20 janvier 1921, un marché de gré à gré est conclu entre M. Daniel de Vauguion, maire et M. Maurice Meslet entrepreneur de travaux à La Chapelle d’Aligné. Ce traité concerne les travaux de démolition et d’aménagement d’une portion de terrain pour l’emplacement du monument, conformément à la délibération du 27 juin 1920 ; soit une dépense de 4 116,75 F. Le 12 août 1921, la municipalité souhaite entourer le monument d’une grille, disposant des fonds nécessaires. Le marché de gré à gré de 1996,32 F signé le 1er décembre 1921, est approuvé en mars 1922.
Le 8 octobre 1921, le maire présente un devis supplémentaire de 684,70 F, pour travaux imprévus, de M. Meslet.
À la séance du 11 juin 1922, le maire rappelle que les honoraires de M. Freslon, architecte, 569,53 F, ne sont toujours pas payés . Le préfet approuve la fourniture et la pose du monument le 13 octobre 1922 et le second devis, en juin 1923.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 61/7)
Monument paroissial
La paroisse de la Chapelle d’Aligné
A ses enfants
morts pour la France
Guerre 1939-1945: une victime civile
Le 13 juillet 1944, Jacqueline Cureau est morte, renversée par un camion de l’armée allemande qui partait de La Chapelle d’Aligné. La petite fille âgée de 6 ans, était partie chercher le lait à la ferme. Voyant ses copains de l’autre côté de la rue, elle traverse la chaussée au moment où le convoi allemand arrive.
Un hommage lui a été rendu ce 8 mai 2024 au cimetière devant la tombe familiale. (Maine Libre des 8 et 11 mai 2024)