Lavoir
Selon la mairie, ce village n’a jamais eu de lavoir communal.
Monument aux morts
Près de l’église
Les noms de 24 soldats sont gravés en lettres dorées sur une plaque de schiste apposée sur le socle de cette pyramide. A la base, une autre plaque pour les 4 victimes de 1939-1945 dont un déporté et une victime en Algérie. La dédicace est gravée sur le fût, sous une croix de guerre sculptée et une palme en bronze sur le côté.
Le 26 mars 1922, le conseil, après en avoir délibéré, décide d’ériger un monument aux soldats de Rouillon morts pour la France pendant la guerre, sur un terrain communal situé au bourg près de l’école publique de filles. Le maire soumet le projet dressé par M. Baufreton, marbrier-sculpteur au Mans. Le conseil accepte la proposition dont la dépense de 3 000 F sera couverte par une souscription et par un crédit communal porté au budget additionnel de 1922.
Un marché de gré à gré signé est passé entre le marbrier et le maire, le 20 juin 1922. Le monument en granilith sera posé sur un carré en béton de 2 m de côté. La base aura une hauteur de 1,60 m et le monument une hauteur totale de 3,30 m. À l’avant de la pyramide existera une croix de guerre sculptée et dessous une palme bronzée. À droite de cette palme sera gravée une dédicace en lettres noires. Les noms et la première lettre du prénom seront gravés sur une plaque de schiste vernie fixée à l’avant de la base. Ce monument sera exécuté pour le prix forfaitaire de 3 000 F. Il sera livré dans les 15 premiers jours de juin ; le transport restant à la charge de la commune ainsi que les matériaux des fondations et la chèvre nécessaire au montage.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 259/7)
L’inauguration eut lieu le 2 juillet 1922.
La place de l’église a pris de nom de Place de la Paix.
Au cimetière, cette tombe est entourée de huit torches reliées par une chaîne et porte les noms de 10 soldats.
François POISSON 1895-1915, Joseph LASSAY 1866-1916, Georges GUIET 1895-1917, René PAUMIER 1895-1917, Louis JOUSSE 1898-1918, René DUTERTRE 1879-1918, Antoine LIONEUL 1879-1918, Henri LOPIOT 1883-1918, Camille MORIN 1887-1919, Victor CHICAULT 1884-1919
Monument paroissial
Nef
Cette plaque paroissiale très sculptée (casque, feuillage chêne et laurier, fourragère, grenades) est surmontée d’une croix latine; la croix de guerre est au bas. Les noms et prénoms de 24 soldats sont gravés en lettres dorées sur une plaque de marbre rose. Deux petites plaques ont été ajoutées pour 4 victimes de la guerre 1939-1945 (André COSNUAU, Lucien LEGUILLON, Fernand BREILLAT, Marcel GUITTET déporté) et une victime en Algérie (J Claude ROUSSEAU).
Guerre 1870-1871
Plaque dans l’église
« […] la carrière de l’aumônier du 33e Mobiles est de celles qui mérite d’être perpétuée. […] Il s’est peint tout entier dans ses livres : « Récits d’un aumônier militaire en temps de guerre et en temps de paix »[…]
On était le 25 août 1830, en la fête de saint Louis, Charles-Louis Morancé naissait le même jour à la vie naturelle et à la vie de grâce ; l’antique cloche de Saint-Pavin-des-Champs saluait de ses sons joyeux l’avènement d’un nouveau chrétien.
Son éducation religieuse commença au presbytère de Saint-Pavin et se poursuivit au Collège du Mans, réputé pour son instruction sérieuse. En 1845, il entrait au Petit-Séminaire de Précigné et en octobre 1854, au Grand-Séminaire du Mans. Peu après, il arrêta ses études et accepta un emploi dans les Contributions directes à Chartres où il s’investit dans toutes les œuvres de charité. Le 20 mars 1858, il est prêtre. D’abord vicaire à Château-du-Loir, Vaas, Savigné-l’Évêque, il accepte une cure près de Nogent-le-Rotrou. En 1867 il est curé de Villaines-la-Carelle et en 1869 à Saint-Gervais-de-Vic. Le 15 juillet 1870, c’est là qu’il apprend que la France avait déclaré la guerre à la Prusse. Il est officiellement nommé aumônier des Mobiles de la Sarthe, le 7 octobre 1870, jour où le vicomte de la Thouane partait du Mans vers Blois.
Le 20 mars 1871, après six mois d’absence, l’abbé Morancé revenait à Saint-Gervais-de-Vic pour partir à Lombron deux mois après et le 25 mai 1872, à Arnage. Il choisit la modeste paroisse de Rouillon pour finir sa tâche où il mourut le 7 février 1886, auprès d’une chapelle dans les bois.
Ses obsèques eurent lieu à Rouillon le 10 février 1886. Dès 9 heures du matin, une foule immense se pressait dans l’église et dans la maison mortuaire. Les nombreux amis que l’abbé Morancé avaient aimés, encouragés et aidés autrefois étaient venus nombreux lui dire un dernier adieu ; les officiers et les soldats de la garnison du Mans, les anciens Mobiles ne l’avaient pas oublié et étaient venus une fois encore lui témoigner leur vénération et leur reconnaissance.
Il aimait et il était aimé. Il a été le Prêtre modèle, l’Aumônier type, ce Héros en soutane.
( écrit de l’abbé Ernest-Louis-Dubois, vicaire à Notre-Dame de la Couture (1856-1929) Gallica)