Lavoir
Rue du lavoir
La municipalité, en 1835, décide de la construction de deux lavoirs dans le bourg. L’année précédente, le village avait souffert d’une forte sécheresse, et les lavoirs existants étaient loin dans la campagne. Un appel à la population et la vente de terrains permettent de réaliser la construction de ces deux points d’eau. Le bassin, recevant les eaux d’une source, offre quatre côtés de lavage. Deux seulement sont abrités par un bâtiment en équerre, couvert en ardoises. Le sol est pavé.
(Archives municipales)
Le lavoir de la Fontaine est entretenu régulièrement par les services municipaux.
Monument aux morts près de l’église
Cette pyramide en granit se dresse au centre d’un emplacement délimité par une bordure, entourée d’une petite haie de buis. Palme et croix de guerre sculptées en façade, accompagnent la dédicace. Les noms de 27 soldats sont gravés en lettres dorées, sur le socle. Latéralement, une plaque de marbre blanc a été apposée pour 6 victimes de 1939-1945.
Dans un courrier du 17 septembre 1919, l’adjoint au maire expose au préfet que les démobilisés de Verneil , grâce à une souscription, ont l’intention d’élever un monument à leurs camarades morts pour la France et ont émis le désir qu’il soit élevé sur une des places publiques. Quelles sont les formalités administratives à remplir pour prendre ce terrain communal ?
Le préfet indique au maire qu’il faudra produire un projet avec la délibération, le plan indicatif de l’emplacement choisi, que l’autorisation ne peut être accordée à des particuliers même si le monument est érigé à leurs frais, que les souscriptions recueillies devront être versées dans la caisse communale pour être employées à leur destination par les soins de la municipalité, seule qualifiée pour réaliser le projet.
Le 24 décembre 1919, le maire communique au conseil le résultat de la quête, soit 2 337 F à verser au percepteur. En complément, le conseil vote une subvention de 500 F prélevée sur la vente des peupliers puis désigne M. Busson, agent-voyer, de Château-du-Loir, pour s’occuper de l’installation du monument sur la place de l’Église.
En février 1920, les démobilisés sollicitant une subvention de l’État pour les aider à élever un monument, le préfet leur rappelle que l’article 5 de la loi du 25 octobre 1919 prévoit l’allocation de secours aux seules communes en proportion de l’effort et des sacrifices qu’elles feront. Dans tous les cas, ils doivent produire un dessin du monument, le plan indicatif de l’emplacement prévu, le devis dressé par l’entrepreneur, la délibération du conseil municipal acceptant le projet et indiquant les ressources affectées à son exécution et sollicitant le concours de l’État.
Le 29 mars 1921, le conseil municipal accepte le plan et le devis du monument qui s’élève à 3 800 F; il vote un crédit de 3 000 F au budget additionnel de 1920 dont 2337 F de souscription. Pour combler le nouveau déficit, le conseil vote une nouvelle subvention de 800 F à prélever sur « les fonds libres » de 1920 reportés sur 1921 et sollicite une subvention d’État pour venir en déduction des sacrifices consentis par la commune. La commission spéciale accepte le projet.
Suite à la délibération du 10 juillet 1921, le maire signe un traité de gré à gré avec M. Marcel Brossard, entrepreneur de monuments funéraires à Mayet. Ce dernier s’engage à exécuter la maçonnerie de béton pour les fondations, le monument en granit de Vire, taillé fin avec des parties polies pour recevoir les inscriptions ; 1 m x 1 m à la base et 2,70 m de hauteur totale, en 4 morceaux ; croix de guerre et palme en relief, inscription « Aux Morts pour la Patrie 1914-1918 » en lettres et chiffres gravés peints en vermillon et noms des morts et disparus. Des bornes en granit d’Alençon de 0,35 m de haut seront placées pour recevoir les obus qui supporteront des chaînes en fonte formant l’entourage du monument.
Le 6 septembre 1921, M. Busson, agent-voyer, le maire, son adjoint, un conseiller et l’entrepreneur se rendent sur les lieux pour procéder à la réception des travaux. La semaine suivante, l’agent-voyer cantonal autorise le paiement des 3 698,30 F dus à M. Brossard. La différence entre le devis et le décompte concerne le transport, la pose, la peinture et la transformation de la tête des obus.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 378/7)
Monument paroissial
Nef
Les noms et prénoms de 27 soldats sont gravés en lettres dorées sur cette plaque noire; les noms sont inscrits par année, avec la date complète et le grade. Une plaque a été ajoutée en-dessous pour les 6 victimes de la guerre 1939-1945.