Lavoir du bourg D304 entrée du bourg, en venant de Saint-Vincent-du-Lorouër
Au début du XXe siècle, une carte postale montre les femmes en plein lavage au bord d’un bassin avec en arrière plan, des trognes de saules.
D’après la mémoire villageoise, un abri du type hangar tout en bardage, couvert en tôles, a été établi entre les deux guerres. Dans les années 1980, il ne restait rien de ce lavoir hormis le bassin.
En 2007, la municipalité décide de reconstruire un édifice avec les conseils de Maisons Paysannes de France. La proximité de la forêt de Bercé et la présence au village, d’un artisan fabriquant des bardeaux, ont orienté le choix du matériau de couverture.
Le travail a été réalisé par un chantier international de jeunes sous l’égide de l’association Concordia Maine Normandie. Des trognes de charme récupérées chez un agriculteur ont été transplantées autour de ce nouveau lavoir. Mais sur le long terme, elles n’ont pas résisté et devraient prochainement être remplacées par de jeunes sujets plus prometteurs.
Lavoir de la Vallée des Pierres
Petite route sur la D304, sortie de village vers Saint-Vincent-du-Lorouër
À l’entrée de la forêt, ce bassin, alimenté par des sources, offrait quatre côtés de lavage. Cet endroit continue d’être entretenu par la municipalité.
Monument aux morts
Au bord de la D304, et au cimetière situé en face, en hauteur
Ils sont morts
pour que nous restions
français et libres
La pyramide sur un emmarchement est érigé dans un espace gravillonné, délimité sur trois côtés par une haie taillée. La dédicace est gravée sur le socle et les noms et prénoms de 30 soldats sont gravés en lettres dorées, sur une plaque apposée sur le fût, en faisant la distinction entre morts au champ d’honneur (24), en captivité (2) ou à l’intérieur (4). La liste se termine par une victime de la guerre 1939-1945; une plaque a été apposée sur le côté pour les 3 victimes de la guerre en Algérie.
Il n’y a pas de dossier aux archives départementales dans la série 2 O.
Honneur Patrie
A ses enfants morts pour la France
la commune reconnaissante
Cette dédicace est inscrite sur une plaque de marbre d’une forme supérieure arrondie; un cadre réalisé en petits cailloux de teintes ocres l’encadre en la mettant en valeur et la paroi apposée le long du mur du cimetière reprend cette forme. Les noms de 30 soldats sont gravés en lettres noires, par année, en reprenant les 3 catégories: morts au champ d’honneur, en captivité, à l’intérieur. D’un côté trois plaques émaillées individuelles ont été fixées et de l’autre une plaque pour une victime en 1939-1945 et 3 victimes en Algérie.
La plaque installée en 1920 dans le cimetière porte les noms de 30 soldats morts pour la France pendant la guerre.
- EMONNET Armand, cultivateur, décédé à Ethe (Belgique) le 22 août 1914
- HUGER Emile, cultivateur, décédé en captivité à Paderborn le 13 septembre 1914
- COUSIN Léopold domestique, décédé à Villeneuve lès Charleville le 27 septembre 1914
- GAUTIER Auguste cultivateur, décédé au Quesnoy le 30 octobre 1914
- EMONNET Camille, cultivateur, décédé à Zillebeck (Belgique) le 16 décembre 1914
- BOULAY Emile cultivateur, décédé à Maricourt le 17 décembre 1914
- RONCIERE Clément cultivateur, décédé à Perthes les Hurlus le 16 mars 1915
- MARIS Henri cultivateur ,décédé à Calonne le 24 avril 1915
- LEMOINE Henri journalier, décédé à Aubigny le 16 juin 1915
- BEAUDRIER Léopold cultivateur, décédé à Abbeville le 16 juin 1915
- HUBERT Pierre domestique, décédé à Sonchez le 20 février 1916
- FAVREL Georges cultivateur, décédé à Douaumont le 25 février 1916
- BROSSARD Maxime cultivateur, décédé à Massiges le 8 mars 1916
- GUETTIER Gustave domestique, décédé à Blercourt le 27 avril 1916
- BIGNON Henri demeurant au Grand-Lucé, décédé à Bouchavesnes le 14 septembre 1916
- JEUDON Léon cultivateur, décédé à Douaumont le 30 octobre 1916
- CHANTEPIE Gaston (parents demeurant au bourg) décédé aux Souhesmes le 9 novembre 1916
- LEBELLE Auguste demeurant au bourg, décédé à Saint Pierre le 26 février 1917
- LECONTE Léandre boulanger, décédé à Prunay le 11 août 1917
- THOLLOIS Georges domestique, décédé à Fleury sur Aire le 1er octobre 1917
- JEUDON Jules cultivateur, décédé à Saint Pierre le 23 février 1918
- PASTEAU Auguste décédé à Hailles le 11 mai 1918
- BRETON Raoul décédé à Perdeghem le 31 mai 1918
- COMMON Laurent cultivateur, décédé à Nouvron Vingré le 2 juin 1918
- METAIS Raphaël ouvrier maréchal, décédé à la Veuve le 15 septembre 1918
- PINEAU Henri décédé à Moulins le 21 septembre 1918
- LAURENT Auguste cultivateur, décédé à Chassemy le 28 mai 1918
- RAMAUGE Armand cultivateur, décédé à Chimay (Belgique) le 23 novembre 1918
- POUPON Alphonse cordonnier, décédé en captivité à Hildburghausen le 29 octobre 1918
- BOULAY Louis cultivateur décédé à Sète le 16 septembre 1919
extrait de la brochure « Saint-Pierre-du-Lorouër 1865-1918 » de Patrick BOUJU p 26-27
Monument paroissial
Il n’y a pas de monument paroissial dans la commune.
Guerre 1870-1871
Cimetière
Les habitants
A la mémoire de
Paul PIQUEMALE Louis CORSELET Emile FAVRAIS Jules MARCHAIS exhumé
soldats tués à St Pierre du Lorouer au combat du 9 janvier 71
C’est une tombe conforme à la loi du 4 avril 1873 qui garde la mémoire des combats de la guerre 1870-1871 dans ce village lors du passage des prussiens. Une stèle en calcaire a été posée à l’intérieur avec la dédicace gravée.
3 soldats français ont été réunis dans une concession de 2 mètres, entourée d’une grille.
(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)
Après le pillage de Brives à Courdemanche, des combats se déroulent sur la commune de Saint-Pierre dans l’après-midi du 9 janvier. Pendant trois heures, quelques soldats français tentent de freiner l’avance des prussiens en profitant de l’étroitesse de la vallée près du petit Brives. Les habitants s’enfuient ou se cachent dans les caves. Au cours de ce combat, quatre soldats français sont tués: Jules Benjamin MARCHAIS sous lieutenant de gardes mobiles de la Mayenne, demeurant à Andouillé, Paul PIQUEMALE soldat du 9e régiment de ligne, demeurant à Varnajoul (Ariège), Louis Antoine CORSELET garde mobile de l’Ain, demeurant à Thoissey et Émile FAVRAIS du 20e régiment de ligne demeurant à Paris. Ils seront inhumés à Saint-Pierre. Dans la nuit du 9 au 10, l’armée investit le bourg de Saint-Pierre commettant de nombreuses exactions. 3000 hommes stationnent deux jours à Saint Pierre. A partir du 2 février, entre 250 et 750 prussiens sont présents en permanence dans la commune.[…]
Le 16 janvier 1872 a lieu dans l’église un service solennel pour les huit soldats de Saint-Pierre tués pendant la guerre et pour les quatre tombés sur le territoire de la commune. Plus de 500 personnes en habit de deuil y assistent. Une quête a permis de réunir 80 F pour élever un monument au cimetière sur la tombe des quatre victimes. Une croix, portée par quatre soldats jusqu’à ce monument, y est déposée par le Maire. Après une allocution du Curé, la cérémonie se termine à l’église par une oraison pour les morts.
Les soldats de la commune tués:
- POSSON René cultivateur, garde national mobile, décédé à son domicile le 21 novembre 1870
- GUIMIER René cultivateur, garde national mobile, décédé au Mans le 29 décembre 1870
- DORIZON Almire charron, garde national mobile, décédé à Brest le 25 février 1871
- LEGEAY Victor cultivateur, garde national mobile, décédé au Mans le 31 décembre 1870
- GODEFROY Victor tisserand, soldat au 20e régiment de ligne, décédé à Digne le 30 décembre 1870
- BOURCIER Jules cultivateur
- FOISNON Alexandre cultivateur, décédé à Chahaignes le 17 décembre 1870
- GREGOIRE Louis domestique
- MOULINET Émile soldat au 33e régiment de ligne, décédé à l’ambulance prussienne de Brie Comte Robert le 23 décembre 1870
- Peut-être faut-il ajouter à cette liste CHEVALIER Jules cultivateur, décédé en 1870 en un lieu inconnu.
extrait de la brochure « Saint-Pierre-du-Lorouër 1865-1918 » de Patrick BOUJU, p 5 et 26
Cette plaque a été ajoutée sur le panneau apposé sur le mur du cimetière, à côté des morts de 1914/1918 et 1939/1945 et Algérie.