En 1831, la préfecture, après la visite de l’agent-voyer dans la commune, accepte la proposition de M. LEFEBVRE d’agrandir de moitié le lavoir public au Pâtis des fontaines et d’en établir un autre, au bas de la rue des Fontaines, pour douze laveuses. En échange, il est autorisé à enlever la terre végétale sur ce terrain communal qui sert de carrière d’extraction de la pierre destinée à l’entretien des chemins, et à planter une rangée d’arbres le long du ruisseau.
Lavoir de la Fontaine
D169, route de Crissé
En 1851, le Conseil municipal demande un devis à l’agent-voyer cantonal pour construire un lavoir public couvert. Malheureusement, cet édifice ne peut pas être subventionné par le crédit gouvernemental voté la même année comme le pensait le maire. La municipalité revoit ses prétentions et maintient le projet, mais, sans la couverture. Pour ce bourg de plus d’un kilomètre de long avec une population agglomérée de 405 habitants, deux lavoirs publics sont nécessaires. Celui dit du Beichet est réparé en même temps. Deux souscriptions, l’une, en argent, pour 156,50 F et l’autre, en nature, pour 155 F, couvrent en partie cette dépense de 650 F.
Le devis de 1852 se limite donc aux murs du bassin, recouverts de dalles de Chatternoux, fixées avec des agrafes, et aux murets du pourtour. Il garde sa forme ovale prévue à l’origine. Les travaux s’élèvent à 482 F.
Lavoir du Beichet
Route des Douze
En 1852, les réparations prévoient les maçonneries en pierres sèches avec enduits des murs extérieurs et les maçonneries à la chaux hydraulique pour les murs intérieurs. Le pourtour du bassin reçoit des planches en chêne et un pavage en pierres sèches. Les travaux s’élèvent à 168 F.
Un devis de couverture des deux lavoirs est dressé en 1911. Les murs de clôture sont démolis. Des piliers et des murs en moellons de roussard de la carrière de Montaurin supportent une charpente en peuplier couverte en ardoises d’Angers. Les murs sont surmontés d’un bardage goudronné. Ces travaux sont estimés 1 200 F.
(Arch. dép. Sarthe, 2 0 217/7)
Pour ces deux édifices, restaurés au début des années 1990, les dalles à laver sont en grès, avec des emboîtements en queue d’aronde.
Monument aux morts
Près de l’église
Ce pilier commémoratif en pierre de taille est surmonté d’un buste de soldat médaillé. Sur le fût, la dédicace et les noms et prénoms de 28 soldats sont gravés par ordre alphabétique, sur deux faces. Une croix de guerre sous forme de médaille et une palme sont sculptées en façade.
Le 14 mai 1923, le conseil municipal, sur proposition du maire, décide d’ériger sur la place publique de Neuvillalais, un monument en l’honneur de ses enfants morts pour la France pendant la guerre de 1914-1918. Les frais de sa construction seront couverts par une souscription publique et par un crédit communal de 3 000 F.
Le devis de Pierre Lefeuvre, sculpteur 125 avenue Ledru-Rollin au Mans s’élève à 5 450 F; il comprend le soubassement en ciment granité, un monument en pierre blanche de Lavoux de 2,80 m de hauteur totale, sur une base carrée de 1,80 m de côté. Un trottoir entourera l’édifice avec une grille en fer peint, haute de 0,60 m. Le projet est adopté par le préfet le mois suivant.
Le journal du 17 juillet 1923, relate l’inauguration de ce monument. Pendant la messe célébrée par l’abbé Lemorre, curé de la paroisse, l’abbé Foin, chapelain épiscopal, prononça une allocution patriotique. À 11 h 30, la municipalité accueillit les représentants du préfet, le délégué du général commandant le 4e Corps, les députés Fouché et Ajam, le conseiller général et d’arrondissement ainsi que M. Duclos, conseiller municipal au Mans et président du « Mutilé sarthois » et les maires des environs. Le cortège s’est rendu au monument où on fit l’appel des 28 braves Morts au Champ d’Honneur. Quelques discours des élus furent prononcés avant le dépôt des gerbes sur le monument. Les enfants de l’école chantèrent « l’hymne des Girondins » et la musique de Conlie conclut cette cérémonie en jouant « La Marseillaise ». Un banquet d’une centaine de convives fut aussi l’occasion de discours pour terminer cette journée inaugurale.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 217/7)
Monument paroissial
Ce monument paroissial est constitué d’un autel et d’un ensemble sculpté; en son centre deux plaques de marbre rose où sont gravés les noms et prénoms de 26 soldats. Une statue de Joseph et l’enfant est posée à l’avant.
Ernest LEPEE, Marcel GOUPIL, Georges EVRARD, Albert GLACIER, Almire METIVIER, louis BELLANGER, Paul OUDARD, Georges LANDAIS, Maximilien BRAULT, Julien VINCENT, Ernest HERCE, Clément BOUGARD, Raoul LETOURNEAU
Cyrille GRISON, Arthur LEPROUST, Georges LEPROUST, Léopold BOUIX, Joseph POTTIER, René LEFEUVRE, Robert PLU, Arsène GUERANGER, Clément PELTIER, Louis BRAULT, Hippolyte GAGNERIE, Anselme DESGROUAS, Robert METIVIER
Guerre 1870-1871
Concession de 2 mètres pour la sépulture d’un soldats français. Entourage en fer.
(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)