Lavoir
C2, avant la ligne Le Mans-Tours
Le lavoir communal qui existait au bord de l’Ire, a été détruit en 1944, lors des bombardements de la ligne Le Mans-Tours. Le lavoir que nous découvrons aujourd’hui au lieu-dit la Planche de Pierre, aurait été reconstruit au titre des dommages de guerre.
Tout près de l’église, un bassin recevait l’eau de la fontaine Saint-Aignan, réputée pour ses vertus curatives: maladies des yeux, teigne et eczéma. Il était muni d’une petite planche à laver. La fontaine a été restaurée en 2001, à l’initiative des élèves de CM2 et de leur instituteur. Lors d’une classe patrimoine, ils ont réalisé une fresque que la municipalité a protégée par un auvent couvert en tuiles. (Témoignage)
Monument aux morts
Esplanade du souvenir
Le monument rénové est sur cet esplanade depuis novembre 2019. Auparavant, il était en contrebas, dans le carrefour; à l’occasion du réaménagement de celui-ci, avec un rond-point, la municipalité a créé l’esplanade en abattant une maison. Cette simple pyramide dont le travail de la pierre est soigné s’élève sur un espace délimité et végétalisé et marqué de deux obus. Les noms et prénoms de 10 soldats sont gravés dans la pierre en lettres dorées; de même pour 3 victimes de 1939-1944 sur le côté du monument.
Une émouvante sculpture d’un soldat reposant près d’une branche de laurier attire le regard.
À la séance du 18 novembre 1919, le conseil municipal décide que chaque membre verse 20 F et de faire une souscription pour ériger un monument aux morts de la guerre et de prélever 1 000 F sur la vente des peupliers situés au bord du chemin vicinal n°3. Le 6 décembre, il désigne un Comité composé des ascendants des victimes de la guerre dont la présidence est confiée à M. Ferrand. Ce dernier constitue le dossier réunissant plans, devis, souscription et financements du projet pour la préfecture. Par retour de courrier, la commission spéciale répond qu’elle est heureuse de pouvoir adopter un projet très simple mais ayant un réel caractère artistique et en plus un des moins coûteux qu’elle ait eu à examiner. Cependant la réalisation va demander un peu de temps.
À la séance du 18 janvier 1920, le conseil décide du principe du dîner des « Poilus » destiné à remplacer le dîner annuel de Frérie; le prix du dîner de chaque poilu sera divisé par deux, la moitié étant pris en charge par la commune. Ce dîner a lieu le 22 février en présence de 45 démobilisés. La municipalité porte les 225 F à sa charge au budget additionnel.
Courant juin 1920, la commission municipale lance la souscription dont le montant devra être déposé à la Caisse d’Épargne. La question de l’emplacement du monument va être remise en cause car le propriétaire du terrain envisagé refuse de le vendre. Comme la translation du cimetière est en cours, ce pourrait être au centre du nouveau. Mais en janvier 1921, le conseil choisit finalement, à l’unanimité, l’angle formé par deux chemins vicinaux au centre bourg.
En novembre 1920, les élus décident de faire déposer sur la tombe des soldats morts pour la Patrie, des fleurs par les élèves de l’école pour la fête du centenaire de la République. En juin 1921, ils décident de passer de 40 à 100 F le versement en aide à la commune de Deulemont (Nord) et s’engage sur 25 ans à poursuivre cette aide.
En fin d’année 1921, l’emplacement dans ce carrefour est définitivement arrêté en respectant les alignements des chemins vicinaux. Le propriétaire a cédé 40 m2 pour 120 F. Une somme de 1 200 F est retenue pour le monument.
Cependant ce n’est que le 13 mars 1924 que le maire rappelle ces faits. Il fait aussi observer que le monument ayant été remis à la commune par le comité, le jour de l’inauguration, il convient de payer ce terrain qui va devenir communal. Le 31 mars, le préfet approuve l’acquisition de ce terrain.
( Arch. dép. Sarthe 2 O 204/7; délibérations municipales 1 Mi 1343 R 208 à partir de la p 242)
Malheureusement, nous n’avons pas d’indication sur le monument lui-même, sa provenance, le sculpteur.
Ajout du nom: « Albert Paissac »
Une cérémonie s’est déroulée le dimanche 17 novembre 2024 au monument aux morts pour l’inscription d’un ancien marin, Albert Paissac, né dans la commune en 1872. Il s’engage dans la Marine nationale en 1891 comme mécanicien. Après diverses affectations, il embarque comme officier principal mécanicien sur le croiseur cuirassé Léon-Gambetta le 27 avril 1915. Malheureusement ce croiseur est torpillé par un sous-marin autrichien en mer adriatique et fait naufrage avec 684 hommes à bord. Ce sont les recherches de Michel Valla qui ont permis de retrouver l’histoire de ce marin dont le nom figure sur le monument de Château-du-Loir.
Monument paroissial
Il n’y a pas de monument paroissial dans cette commune.