Lavoir
Rue du Lavoir
En 1874, la municipalité s’engage dans la reconstruction de son lavoir public, l’ancien se trouvant « à fleur de terre, sans clôture, près du chemin » est jugé dangereux pour la circulation et de plus « à cause de la difficulté de l’écoulement des eaux dont le fond vaseux ne permettait pas de renouveler assez souvent a été une des causes des épidémies qui ont sévi dans la commune ».
En septembre, le devis de 984 F est voté. Une souscription de 319 F puis de 79 F complétant les efforts communaux, le maire fait commencer les travaux en suivant les recommandations du Conseil des Bâtiments Civils : utiliser l’ancien lavoir, le recreuser et le couvrir. Mais étant donné la trop grande profondeur et le peu de pente, les eaux stagnent. Et les fonds manquent ! Le maire s’adresse au préfet : « l’intéressant bourg de Mareil avait le plus grand besoin d’un lavoir. Il fallait une aide départementale pour réaliser le projet. Mais elle n’a reçu que 150 F. Le lavoir ne peut être achevé faute de fonds. Il n’est pas couvert. Un lavoir sans couverture n’est qu’à moitié fait. Vous ne voudriez pas que de malheureuses femmes fussent condamnées à rester à l’injure du temps en lavant leur linge ». Finalement, le lavoir sera couvert en ardoises en 1875.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 186/7)
Le lavoir a été restauré dans les années 1990.
Monument aux morts
Cimetière, près de la chapelle
Sur un double emmarchement blanc, cette pyramide en marbre noir se dresse dans l’allée du cimetière, près de la chapelle. Elle est surmontée d’une croix de guerre. Les noms de 26 soldats avec leur régiment et leur date de décès sont gravés sur les deux faces latérales. En façade, sur le socle, une plaque a été ajoutée pour les 2 victimes de la guerre 1939-1945 et une mention de l’Algérie sur une plaque de marbre blanc.
Le 19 décembre 1919, le maire envoie à la préfecture le dossier relatif au monument avec plan, croquis et devis dressés par l’entrepreneur, et sollicite une subvention d’État. Le monument à la mémoire des soldats tombés au Champ d’honneur sera élevé dans le cimetière par M. G. Guitter, entrepreneur de travaux funéraires à La Flèche, modèle n°858, en marbre noir de Sablé, avec couronne, travail gravé et grille d’entourage. Il sera financé par une souscription publique et un complément communal.
Le 13 janvier 1920, le maire demande au conseil d’approuver le projet et de voter les ressources nécessaires ; la souscription s’élevant à 1 700 F pour un devis de 2 050 F et de 250 F de travaux supplémentaires. Le conseil vote 600 F. Mais la commission spéciale refuse le projet car le monument n’a aucun caractère se rapportant à sa destination ; c’est un travail cliché de monument funéraire pour sépulture individuelle. Le maire répond que le conseil va délibérer pour un nouveau projet. Ce courrier est bientôt suivi de l’envoi du dossier.
En août, le maire expose qu’il a consulté le Bureau de Bienfaisance pour la part des pauvres sur le terrain destiné au monument. Comme le terrain envisagé n’est pas destiné aux concessions mais dans l’allée principale et que le Bureau dépend des subventions communales, il renonce à percevoir cette part.
De nouveau, la commission spéciale retourne le dossier du monument et demande que le dessin soit complété par l’indication des inscriptions et une vue de côté. Elle réitère ses remarques un mois après et s’interroge sur la grille.
Fin octobre 1920, le maire informe le préfet que le monument aux morts est exécuté et livré incessamment et que la souscription publique sera versée au Receveur municipal. Le préfet ne supporte guère cette entorse à la procédure ! Mais le maire plaide qu’il a voulu répondre à la demande de la population impatiente de voir le monument pour lequel elle a souscrit et qu’il s’était engagé avec l’entrepreneur avant de recevoir toutes les notes de la commission spéciale !
(Arch. dép. Sarthe 2 O 186/7)
Monument paroissial
Sur un pilier
Marbre gris et marbre noir compose cette plaque où la dédicace est surmontée du chrisme. Les noms de 26 soldats sont gravés en lettres dorées, sur deux colonnes, par année (indiquée en plus petit).