Lavoir du bourg
Rue de la Fontaine puis chemin de Beauregard
Le 16 février 1908, le Conseil municipal décide d’établir un abreuvoir communal sur l’excédent de largeur du chemin de la fontaine publique à La Fontaine Bignon. D’après le plan dressé pour ce projet, on note la présence de deux lavoirs.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 115/7)
En bas du chemin, face à cet abreuvoir (en haut, à droite, sur le plan), a été édifié un lavoir communal: une simple construction close de planches sur des murets en briques abritant un côté du bassin maçonné et enduit de ciment. Sa toiture de tôles cache une charpente chevillée.
Les tuiles ont remplacé les tôles lors de sa restauration de 2017.
Monument aux morts
Près de l’église
Une pyramide blanche surmontée d’une croix de guerre sculptée, se dresse devant le pignon d’une chapelle de l’église, sur un terre-plein gazonné, face à la route. Une grille en fer ornée de rosaces, fixée sur le mur, protège le visiteur du contrebas avec la rue principale. Les noms de 17 soldats, les gradés en premier, sont gravés sur une plaque de marbre noir; ajout d’un nom pour 1939-1945.
Latéralement, sur le fût, gravés dans la pierre, les noms de 2 victimes civiles.
Une palme avec casque et épée ainsi que le V de la victoire, en bronze, sont fixés sur le socle.
Le 12 août 1921, le maire expose le devis de 1 400 F de M. Foglietti cimentier à La Ferté-Bernard qui est rapidement accepté par la préfecture. À la séance suivante, le conseil décide de placer le monument aux morts de la guerre 1914-1919, dans le cimetière et sollicite le Bureau de charité de renoncer à la perception de la part revenant aux pauvres, la concession accordée pouvant être considérée comme étant un cas d’hommage de reconnaissance publique à l’adresse des Enfants de Dehault morts pour la France.
Mais en octobre la commission préfectorale refuse le projet qui n’offre aucun caractère artistique et incite la municipalité à s’adresser à un homme de l’art pour une nouvelle étude. L’agent-voyer envoie le nouveau devis de 2 200 F à la préfecture, le 24 décembre 1921. Une réponse positive arrive le 26 mai 1922. Le 15 novembre, le maire signe un traité de gré à gré avec M. Foglietti à la condition que les travaux soient terminés le 1er février 1923. Ce sera un monument surmonté d’une croix de guerre ; le tout en ciment armé. Il sera orné de palmes en bronze et une plaque en marbre noir recevra toutes les inscriptions, lettres en creux. Il sera entouré d’une grille en fer avec des rosaces en fonte. L’accès se fera par un escalier en ciment imitation bois.
Le lendemain, en séance extraordinaire, le conseil doit délibérer sur un nouvel emplacement ; à savoir le terre-plein autour de l’église, face à l’axe de la chapelle nord et sur la pose d’une plaque dans l’église.
La presse locale annonce l’inauguration pour le 14 octobre 1923. « 10 h 1/2, service solennel à l’église, 11 h 1/2, réception à la Mairie de M. le Sous-Préfet de Mamers et des autorités–Bénédiction du monument—Inauguration– ; à midi banquet par souscriptions. Prix 10 francs. »
Le 10 novembre 1923, c’est la réception définitive. D’après le décompte, le montant des travaux prévus est de 2 876,58 F auxquels s’ajoutent l’escalier, la grille et les honoraires de l’architecte. En définitive, la facture s’élève à 4 925,11 F.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 115/7)
Monument paroissial
Nef de l’église
Une plaque de marbre noir est fixée entre deux stations du Chemin de croix et au-dessus d’une représentation de la Vierge à l’enfant. Les noms de 17 soldats avec l’indication du grade, sont gravés ainsi que deux noms pour 1939-1945. Au bas de la plaque figure le nom du maire.
Guerre 1939-1945
Au bord de la D 59, en sortie de village vers Saint Georges-du-Rosay
Cette stèle, élevée par la commune, est de la même facture que celle de Bonnétable en hommage au soldat Onias Martin. Le canon de leur automitrailleuse est posé sur le monument. Ces quatre soldats étaient en éclaireurs quand ils furent victimes de tirs allemands; à cet endroit, une maison inhabitée a explosé.
D’autres éléments de la Troop A se signalent comme tâtant le terrain vers 19h30 près de la Chapelle-du-Bois et à l’entrée nord de La Ferté-Bernard sur la D36. Les itinéraires pour arriver jusqu’à ces deux endroits sont inconnus car cernés par les Allemands. Les Américains ont dû utiliser le réseau fourni de petits chemins à l’époque non encore remembrés, pour se faufiler au travers ds lignes ennemies.
Le 3rd Platoon reçoit l’ordre de se porter sur La Chapelle-du-Bois mais sur sa route, il rencontre deux canons antichars allemands postés près de l’entrée du cimetière de Dehault. Ces derniers ouvrent le feu sur la première voiture blindée américaine. Les quatre occupants sont tués sur le coup. Le reste du peloton fait demi-tour. A 20h45, il se trouve au sud de la forêt de Bonnétable sur la D7. Il retourne finalement au sud de Tuffé pour y passer la nuit.
Fabrice Avoie « Sarthe août 1944 Histoire d’une Libération » p 270
De la part du neveu de Alex A. BARY, l’association a reçu, par l’intermédiaire du site, deux documents de reconnaissance de son action en 1944, en France.