Lavoir
Au pont sur la Vègre.
Jusqu’en 1880, le lavage du linge s’effectue dans le lavoir privé du moulin de l’Étang. Arrive un nouveau propriétaire qui ne souhaite pas poursuivre cette coutume.
La mairie acquiert alors une parcelle le long de la Vègre, en aval du moulin où un bassin peut être établi, avec une prise d’eau dans l’ancienne rivière qui mettrait le lavoir à l’abri des crues et des chanvres qui empoisonnent l’eau pendant deux mois. Le devis décrit un lavoir au bassin maçonné de 12,50 m sur 1,50 m. Les portes sont encadrées de pierres de taille. Quatre dés supportent les poteaux de la charpente en chêne, couverte en tuiles sur l’avant et avec des tôles et des ardoises sur l’arrière. Ce lavoir coûte 2026,52 F après construction d’un barrage sur la Vègre pour parer aux inondations. Mais le 15 octobre 1887, un riverain rappelle au maire, le comte de Ruillé, que ce barrage devait être supprimé s’il nuisait aux riverains. Ce fut malheureusement le cas pendant les crues. Après enquête, le Service hydraulique autorise provisoirement un vannage mobile facile à manœuvrer. Ce sont sans doute tous ces inconvénients qui amènent le Conseil municipal à voter la démolition du lavoir, le 2 novembre 1930 !
Il va être reconstruit de l’autre côté de la route Le Mans-Sainte-Suzanne, dans la parcelle B n°69 sur la rive droite de la Vègre, offerte pour le franc symbolique par M. le Comte de Ruillé. Le devis prévoit des murs en pierres et briques, une couverture en tôles ondulées, un sol cimenté, un plancher mobile en chêne, relevé à l’aide de rouleaux dont les manivelles sont à l’extérieur et trois portes ! La dépense s’élevant à 13 808,13 F, 10 000 F seront empruntés auprès de particuliers sur deux ans.
(Arch. dép. Sarthe, 2 O 33/7, 225 AC 91; 225 AC 111)
Ce lavoir a été restauré dans les années 2010 avec une toiture en ardoises. Le système de levage des planchers est bien visible sur le mur arrière mais ceux-ci n’existent plus. Il faut dire qu’il est facilement inondé !
Monument aux morts
Cimetière, route de la Quinte
Cette pyramide en granit est située dans un espace gravillonné rouge, à l’entrée du cimetière. Toutes les inscriptions ainsi que les noms des 30 soldats sont gravés dans la pierre et peints en noir. Un cadre rassemblant des médaillons de 13 soldats est posé sur un trépied à l’avant du monument et une plaque pour un mort en captivité en 1944.
Des inscriptions figurent sur chacune des quatre faces du socle:
- Gloire à notre France éternelle Gloire à ceux qui sont morts pour elle! Victor Hugo
- Pro Patria
- Ceux qui pieusement sont morts pour la Patrie, ont droit qu’à leur cercueil, la foule vienne et prie! Victor Hugo
- Pro Patria
Trois tombes musulmanes de combattants de 1939-1945 sont regroupées dans un espace gravillonné rouge.
Monument paroissial
Nef de l’église
Au fond de la nef, sous la statue de Saint Agnès, une plaque de marbre noir dans un décor sculpté blanc, comme une forme de retable, rend hommage par année de combat aux 30 soldats du village.