Lavaré

Lavoir

Rue de l’Aumônerie

(Arch. dép. Sarthe, 2 O 159/7)

carte postale
photo années 1950

Il a été rénové par des bénévoles en 1994.

Monument aux morts

Cimetière

Cette pyramide s’élève au milieu de l’allée centrale du cimetière. La dédicace est sculptée dans la pierre du socle. Sous la croix de guerre sculptée, les noms et prénoms de 74 soldats sont gravés par année, sur la plaque de marbre blanc apposée sur le fût. En dessous de celle-ci, une autre en hommage aux 7 victimes de la guerre 1939-1945 dont 3 disparus. Et, sur le socle, une plaque pour deux victimes en Algérie: PECQUENARD Marcel 1956 et ROUILLON Jean 1958.

(Arch. dép. Sarthe 2 O 159/7)

Monument paroissial

Il n’y a pas de monument paroissial dans cette commune.

Guerre 1870-1871

Archives

(Rapport de 1878 de M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)

Il n’y a pas trace de cette tombe dans le cimetière.

Guerre 1939-1945: Justes parmi les Nations

Quand leur maman meure en 1942, les deux enfants Abraham et Charles Cimerman ont respectivement 8 et 6 ans. Leur père s’adressa à Yvonne Come dont le mari a été recruté par le STO pour accueillir ses deux fils. Avec son fils, Yvonne va s’occuper des deux enfants jusqu’à la fin de la guerre. Leur père est arrêté en 1943 et déporté. Yvonne accueillera cinq autre enfants pour de courtes périodes.

Yvonne et Régis Come ont été reconnus Justes parmi les Nations. En septembre 1992, la cérémonie de reconnaissance à La Ferté-Bernard se déroule en présence d’Yvonne et d’Abraham et Charles , respectivement conseiller général du canton de Bonnétable et conseiller municipal de Lavaré.

Tout au long de la guerre, Yvonne et Georges Mary accueillirent la famille Liberman; d’abord les deux plus jeunes enfants puis les parents et le frère aîné.

Ils furent reconnus Justes parmi les Nations en 1989.

80 ans après, Alice Spac, Evelyne Liberman, Rosette Niserbaum, Annie Gurfinkiel reviennent dans le village où elles ont vécu de 1943 à 1946.

Alice, Évelyne, Rosette et Annie accueillies par Nicolas Massé, maire de Lavaré

« Cette rencontre était pour moi très émouvante, je ne connaissais pas leur histoire, je savais uniquement que des enfants juifs avaient été cachés à Lavaré. Elles voulaient revoir le village, des lieux mais les années sont passées, la commune a changé. Ce qui est beau, c’est que le village savait mais personne ne parlait… Il faut que cette histoire reste dans les archives de la commune »a déclaré le maire de Lavaré.

témoignage de Annie Gurfinkiel expliquant son retour à Lavaré: née en 1942, elle y a vécu ses trois premières années. A ses souvenirs d’enfant se mêlent les récits de sa mère Bajila et de sa cousine Rosette.

Revenir cette année était important pour nous. Ce que nous avons vécu à Lavaré, nous en parlons toujours. Nous y étions revenues en vacances après guerre, ma mère, elle, était revenue une seule fois, lors de la remise de la médaille des Justes à Yvonne Mary. Et puis, le temps est passé mais nous n’avons jamais oublié Lavaré. Grâce aux Lavaréens on vivait librement.

Tous les enfants étaient scolarisés, les instituteurs prenaient des risques énormes. Monsieur Gasnot, le maire, était un homme formidable: il avait transmis une carte à ma mère, l’informant que son mari était prisonnier de guerre. Cela lui avait permis d’avoir accès aux ravitaillements. Au décès de ma mère, nous avons trouvé une lettre que mon père avait réussi à envoyer depuis Auschwitz où il était prisonnier. Sur l’adresse était indiqué le nom de ma mère mais aussi le nom et l’adresse des gens chez qui elle était cachée. C’est incroyable que c courrier soit arrivé. Personne n’a rien dit, ni les postiers, ni le facteur.

Mon seul regret, c’est de ne pas avoir retrouvé la ferme de la famille Froger. Je ne sais pas si elle a été détruite ou si nous ne savons pas la trouver. Je me souviens de leur fille Lucette. Elle lance un appel à témoignage pour tenter de retrouver sa trace. contact: anniegurfinkiel5@gmail.com

d’après l’article du Maine Libre du 23/05/2025