Lavoir
Rue du Moulin
Les deux parties de ce lavoir sont installées au bord du Courtoussaint. Un pan est adossé à l’ancienne prison de Douillet servant aujourd’hui de local municipal. Une restauration du lavoir a été réalisée en 2016.
Monument aux morts
Place de l’église
Guerre 1914 1918
La commune de Douillet-le-Joly
à ses défenseurs morts pour la France
Le monument en pierre, en 3 parties, surélevé sur deux emmarchements, se dresse sur la place, devant la tour-clocher, avec une croix latine au-dessus de la dédicace. Toutes les inscriptions sont gravées et dorées: les noms de 31 soldats sont inscrits latéralement sur le fût de la pyramide. Une plaque de marbre blanc a été ajoutée en hommage à Bernard Saillant 1944.
noms des soldats:
- 1914: P. Besche, H. Blossier, L. Boutreau, A. Cormier, M. Couasnon, A. Droguet, M. Métivier, P. Perrin, T. Pichon, A. Richet
- 1915: A. Gaudemer, E. Lioras, F. Olivier
- 1916: A. Beslin, E. Blin, E. Chesnais, A. Chereau, C. Pichet
- 1917: E. Chédor, E. Nicole, J. Piche
- 1918 J. Auvray, E. Brou, F. Coyeau, J. Gauthier, L. Guiller, V. Langlais, A. Maigné, E. Remond, V. Rousseau
- 1919: A. Frot
Lors de la délibération du 17 août 1919, le conseil vote à l’unanimité, l’érection d’un monument commémoratif sur le terrain clos entourant l’église, considéré depuis toujours comme une annexe de l’église. Il peut donc recevoir une petite croix, réclamée par l’ensemble des habitants. Ce terrain a la préférence du conseil car plus en vue que le nouveau cimetière situé à l’écart du village. Le monument se trouverait presque adossé à l’église.
À la séance du 7 septembre 1919, le maire communique au conseil, puis au préfet, le devis de 5 500F, du projet d’un monument sur la Place de l’Église. La commune aura les frais de transport et de nourriture à sa charge. Une souscription de 1 845F, une subvention communale de 3 600F et une souscription complémentaire couvriront la dépense. Si ce dossier semble très ordinairement mené, le préfet réagit aussitôt à «la petite croix» : le monument, situé dans l’espace publique, ne doit comporter aucun emblème religieux (circulaire ministérielle du 18 avril 1919).
L’un des conseillers municipaux, Robert Triger, tente d’éclairer le préfet, dans un long courrier, du caractère singulier, voire unique, de l’emplacement du monument commémoratif aux soldats morts pour la Patrie sur un terrain clos appartenant à l’église. Il correspond à l’ancien cimetière dont le sol contient encore des ossements. Resté séparé de la voie publique par un muret, il a toujours été à la disposition de la Fabrique qui l’a enclos en 1895, à ses frais, avec un mur et une grille. D’après ses recherches dans les archives communales, le terrain doit être considéré comme un cimetière abandonné mais non administrativement désaffecté. Il rappelle que lors de la délibération du 8 août 1842, la municipalité respecte le vœu de la Fabrique qu’un terrain assez étendu dans le cimetière actuel soit conservé à perpétuité pour l’isoler de la voie publique. Il joint à son courrier, une photo de l’emplacement prévu et un plan.
Au ministère de l’Intérieur, une question demeure : le cimetière déclassé est devenu « une place » ; mais la grille qui l’entoure en fait-elle une place publique ? Avant de trancher : l’emplacement choisi est bien une place publique et que sans froisser aucune susceptibilité, l’emblème religieux pourrait être remplacé par une croix de guerre. Le 7 novembre 1919, le maire de Douillet-le-Joly reçoit l’approbation officielle du ministère de l’Intérieur d’ériger un monument à la mémoire des soldats de la commune morts pour la France. Il n’est pas fait mention de signe religieux.
Le 12 janvier 1920, un traité de gré à gré de 5 500F est établi entre le maire et E. Chubilleau, marbrier 13, Rue Saint-Blaise à Alençon. Le monument en granit de Belgique érigé sur la Place de l’Église, portera des parties polies où seront inscrits les noms des soldats et sera entouré de chaines décoratives supportées par 4 bornes en granit.
Le 21 mai 1920, le maire expose les difficultés financières de la commune et sollicite une aide de l’État. Le 17 juin 1920, Robert Triger relate au préfet, la totale réussite de la cérémonie d’inauguration du monument ! Rarement j’ai vu la population faire preuve d’un aussi bon esprit et d’une satisfaction aussi générale.
(Arch. dép. Sarthe 2 O 122/7)
Monument paroissial
Il n’y a pas de monument paroissial dans cette commune.