Arnage

Lavoir

Accès : ruelle entre les maisons n° 106 et 108 de l’Avenue Nationale.

(Arch. dép. Sarthe, 2 O 8/7)

Des travaux de réfection ont été effectués par les services municipaux au début des années 1990. La ruelle du Lavoir donne accès à un espace de loisirs paysager au bord de la Sarthe.

Monument paroissial

Chapelle de l’église

Ce monument en plâtre est constitué d’une sculpture centrale, couleur terre, évoquant le passage de la vie terrestre à la vie céleste, entourée de deux plaques en marbre de chaque côté avec 39 noms de soldats gravés par ordre alphabétique.

Sculpture centrale

Guerre 1870-71

Cimetière

Cette plaque dans le carré militaire rappelle les morts de la guerre 1870-71; il n’y a pas de tombe caractéristique de cette guerre dans le cimetière. Ces faits sont aussi rappelés sur le monument aux morts.

(Rapport M. de Marcère ministre secrétaire d’État au département de l’Intérieur; exécution de la loi du 4 avril 1873 relative aux tombes des militaires morts pendant la guerre 1870-1871)

Guerre 1939-1945

Plaque à la mairie

Clément BEURUAY, né en 1896, exploite, à la suite de se parents Marie et Alix, la ferme familiale de la Goderie, à Arnage, avec son épouse Marguerite. Lui qui a déjà combattu les Allemands avec courage ( ce qui lui avait valu une citation à l’ordre du régiment et la Croix de guerre) en 1916 au sein du 142e Régiment d’Infanterie, est de nouveau mobilisé au début de la Seconde Guerre mondiale.

Nommé responsable des chevaux de réquisition, il assume, dans l’attente de leur convoyage vers le front, leur entretien dans une sapinière proche de son domicile. En 1940, alors que les Allemands s’installent à Arnage, Clément organise, avec la municipalité de l’époque, dont le maire Georges Trudelle, les secours pour les prisonniers de guerre et leur famille.

Fin 1943, sollicité par son beau-frère François Gaulupeau, il intègre le groupe TAM (Touraine Anjou Maine) de l’ORA (Organisation de résistance armée). De janvier à février 1944, il récupère des armes issues de parachutages à Moncé-en-Belin. Sa ferme sert de cache à un poste de radio, et des réunions de groupe y sont organisées, ainsi que des séances d’instruction du réseau. Tout bascule le 17 mai à l’aube. La Gestapo, lancée aux trousses de François Gaulupeau, le chef du réseau, fait irruption à la ferme. Bien que prévenus qu’ils avaient été dénoncés, Clément et Marguerite refusent de fuir de peur de représailles sur leurs filles, Denise et Odette. Le couple est arrêté et conduit aux Archives du Mans, et interrogé. Après avoir été interrogés et matraqués, ils sont emmenés à Paris dans le même autocar. Le couple est ensuite séparé. Marguerite se retrouve au fort de Romainville avant d’être déportée le 4 juillet vers  Sarrebrück. Interrogée au camp de Ravensbrück, sous le matricule 47125, elle est assignée le 15 août aux chantiers de Neubrandenbourg où elle doit charger, de jour ou de nuit, des wagons de briques. En mars et avril 1945, ses compagnes Louise Niox et Marguerite-Marie Lamoureux meurent. Évacuée neuf jours plus tard par la Croix-Rouge suédoise, elle passe six semaines de soins à Malmö et est sauvée. En juillet 1945, elle est de retour à Arnage, très marquée encore par les souffrances endurées durant sa captivité.

Clément lui est emmené au camp de transit de Royallieu. Après cinq jours dans le train de la mort, il se retrouve à Dachau sous le numéro 77554. Expédié au rude kommando de Neckargerach le 22 juillet, il est renvoyé malade au camp principal le 6 septembre où il meurt du typhus le 14 novembre 1944. Ignorants de ce drame, qui ne parviendra à Arnage officiellement que le 8 août 1945, les Arnageois l’éliront au premier tour des élections municipales par 78% des voix. C’est dès cette annonce qu le conseil municipal d’alors décide de faire placer la plaque commémorative qui rappelle aux Arnageois que leur concitoyen est tombé victime de la barbarie nazie. (article du Maine Libre du 26/04/2020)

Guerre 1939-1945

Plaque à l’entrée du stade de foot

HOMMAGE A AUGUSTE DELAUNE

Une plaque a été apposée à l’entrée du stade de foot le 17 septembre 1995, au retour d’une randonnée cycliste, sur l’impulsion de Guy Gautier, maire.

Champion de France de cross-country en 1927, puis dirigeant sportif, Auguste DELAUNE a consacré sa vie à lutter pour que la jeunesse obtienne de meilleures conditions de vie et soit formée physiquement. Secrétaire d’État nommé par Léo Lagrange,lors du Front Populaire, il a œuvré pour multiplier les équipements sportifs partout en France, y compris dans les écoles. Militant communiste, il a participé à la création de la FSGT (Fédération Sportive et Gymnique du Travail) en 1934.

Mobilisé en 1939, évacué de la poche de Dunkerque en juin 1940, il est démobilisé le 31 août 1940. De retour à Saint-Denis, la FSGT étant interdite, il entre dans la clandestinité. Titulaire de la médaille militaire et de la croix de guerre, Auguste Delaune est pourtant arrêté par la police française lors de la traque des communistes, le 6 décembre 1940. Interné au camp d’Aincourt , à la maison centrale de Poissy puis au camp de Chateaubriand,  il s’en évade le 21 novembre 1941. Il fonde le journal clandestin Sport libre puis, courant 1942, il devient un des responsables régionaux du PCF. Le 27 juillet 1943, lors d’un rendez-vous de résistants, au Mans, il tombe dans un guet-apens, aux mains de la police française. Blessé, il est livré à la Gestapo. Torturé, il meurt le 12 septembre 1943, au Mans à l’âge de 34 ans, sans même, semble-t-il, avoir révélé sa véritable identité.

Des commémorations lui rendent régulièrement hommage et encore, en cette année 2022, le 17 septembre. Une plaque est également apposée, au Mans, sur le lieu de son arrestation, au pont Coëffort.

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